1h pour sauver le théâtre est un projet scénique s’intéressant au statu quo, aux systèmes de privilège, aux dynamiques de pouvoir ainsi qu’à cette zone poreuse qui permet à la fiction de cohabiter avec la réalité. La déconstruction des privilèges et la prise de conscience de notre impact sur les êtres vivants avec lesquels nous coexistons constituent les racines de la solution à l’ensemble des grands problèmes sociaux et environnementaux de notre époque. 1h pour sauver le théâtre constitue à la fois une métaphore du statu quo écologique de notre société, qui, devant l’imminence de la fin, demeure figée dans des pratiques écocidaires sous prétexte de la protection de l’économie, et une réflexion plus large sur le vivre-ensemble.
Par un travail d’états de corps, ce spectacle explore la zone floue qui nous fait passer d’un répertoire quotidien à quelque chose de grandiose. Quels sont les interrupteurs qui nous font osciller entre réalité et fiction ? Ce spectacle propose des images polysémiques qui évoluent lors de la représentation et nous fait traverser les binarités micro/macro, banal/fantastique et inaction/surproduction. Cette lente transformation permet de passer d’une réflexion (et d’un mouvement) à l’autre sans distinctions, comme lorsqu’on observe les nuages dans le ciel changer de formes à notre insu.
Le Baobab crée des performances, des formes hybrides, des systèmes scéniques et des projets interdisciplinaires s’adaptant aux contextes sociaux dans lequel il évolue. Dans ses créations, Duret utilise comme point de départ un mécanisme psychologique de l’être humain ou un mécanisme de société et, à travers le spectre des dynamiques de pouvoir, explore leur impact sur l’individu et le collectif. Les codes du théâtre, de la danse, de la performance, du clown, de la musique, des arts visuels/plastiques et du sport sont autant d’outils (qu’il n’hésite pas à détourner) pour créer des objets artistiques, tout en cherchant à redéfinir la place du public comme étant des actants du projet plutôt que des spectateurs passifs. Le Baobab concentre ses activités sur la création de nouvelles formes/écritures scéniques par une approche collaborative interdisciplinaire, décoloniale et socialement inclusive.
Depuis 2011, ce sont plus d’une vingtaine de projets et performances qui auront été diffusés dans différents institutions et festivals au Québec (La Chapelle Scènes Contemporaines, Mois Multi, Les Escales Improbables de Montréal, Festival de rue de Lachine, ZH, OUMF et Festival International de Littérature). La compagnie a obtenu plusieurs résidences pour ses projets, autant au Canada (Montréal, Maison pour la Danse de Québec, Sherbrooke (CASJB), Ottawa (Théâtre du Trillium), Longueuil, Vaudreuil-Dorion et Victoria (C-B) qu’à l’étranger (Allemagne, France, Argentine et Pérou). Comme auteur il œuvre en théâtre, littérature et poésie. Son prochain recueil La disparition des espèces paraîtra en 2023 aux Éditions FondTonne. Il a de plus reçu le Prix CEAD pour son texte En survolant la Mer Égée, présenté au Festival ZH 2019.
Idéation et création Thomas Duret
Interprètes Arnaud Doiron Barbant + Emmalie Ruest + Kalpana Sellan
Conception lumière Cédric Delorme-Bouchard Conception scénographie et costumes Anna Doumet Dramaturgie Pierre-Olivier Gaumond Conseillère au mouvement Arianne Dessaulles Régie Geneviève Boileau
LA CHAPELLE, SCÈNES CONTEMPORAINES, 3700 RUE SAINT-DOMINIQUE, MTL