Organisée par AXENÉO7 (Gatineau) en collaboration avec DAIMON (Gatineau) et A Space Gallery (Toronto), Live In Palestine réunit des œuvres performatives qui demandent au public de se pencher sur la manière dont la rencontre des corps, des actions et des images construit du sens dans des espaces géopolitiques spécifiques.

L’exposition rassemble les artistes Jumana Emil Abboud (Jérusalem), Nihayah Alhaj (Bethléem), Khalil al-Mozain (London, ON), Rana Affo Bishara (Bethléem), Mohamed Harb (Gaza), Manal Mahamid (Haïfa), Mohammed Musallam (Toronto), Mohamad Mustafa (Bethléem et Ramallah), Mohammad Obeidallah (Bethléem), Raeda Saadeh (Jérusalem) et Sharif Waked (Haïfa et Nazareth).

Donnant à voir le travail d’artistes contemporains aussi bien émergent-es qu’établi-es qui vivent et travaillent actuellement en Palestine, Live in Palestine déploie des œuvres qui allient les pratiques performatives à l’engagement politique et aborde certaines des complexités de la vie quotidienne en Palestine occupée.

Cette exposition est une réponse à la violation permanente des droits de l’homme du peuple palestinien avec la poursuite du siège de Gaza, l’assassinat de manifestants pacifiques, les raids nocturnes et l’arrestation de milliers de Palestiniens, dont plus de deux cents enfants et femmes. L’exposition Live in Palestine semble particulièrement cruciale ce moment avec le « deal du siècle » de Trump, soutenant le projet d’Israël d’annexer des parties de la Cisjordanie au mépris du droit international et humanitaire. Tout cela avec en toile de fond COVID-19 qui a grandement affecté les prisonniers politiques.

En présentant des artistes palestiniens contemporains à un public canadien, les commissaires Anna Khimasia, Rehab Nazzal et Stefan St-Laurent espèrent encourager le dialogue et l’échange.

Cette exposition a été initiée lors de la conférence Art & Resistance organisée par l’Université Dar al-Kalima (Bethléem).

VISITES GUIDÉES
25 septembre, 16h et 17h (en anglais / animées par Rehab Nazzal)
02 octobre, 16h et 17h (en français / animées par Najat Raham)
Entrée gratuite, places limitées – RSVP obligatoire
Durée de 45 minutes

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SOIRÉE DE PROJECTION en parteneriat avec Vidéographe
25 septembre, 19h30
Entrée gratuite, places limitées – RSVP obligatoire
En anglais et en arabe avec sous-titres

En partenariat avec Vidéographe, AXENÉO7 et Filmlab: Palestine, MAI (Montréal, arts interculturels) donne à voir le 25 septembre un programme de vidéos en lien avec l’exposition Live in Palestine, présentée du 24 septembre au 24 octobre 2020 dans la galerie du MAI.

Ce programme vidéo inclut la première nord-américaine de l’intégrale Reflection from Palestine COVID-19, une série de courts-métrages produits par Filmlab Palestine et réalisés par les plus grandes figures du cinéma palestinien, qui nous laissent entrer dans leurs mondes et leurs pensées, et nous partagent leurs peurs et leurs colères. La série sera suivie de la vidéo Majid Daiman Motawajid de Varvara Razak.

CATALOGUE DES ŒUVRES PRÉSENTÉES
AN UNTITLED LIFE-DRAWING, 2007

Initialement commandée pour la neuvième Biennale de Lyon en 2007, l’œuvre vidéographique An Untitled Life-Drawing de Jumana Emil Abboud rassemble des vidéos d’objets et de personnes rencontrés dans la vie quotidienne de l’artiste. Ceux-ci sont toutefois juxtaposés à des séquences vidéo de documentation écrite ou dessinée de ces mêmes sujets. Comme une expérience sémiotique mimétique, Abboud offre des représentations de la vie. Pourtant, la vidéo va au-delà d’un simple exercice de jeu conceptuel entre le langage et le visuel. L’œuvre présente des souvenirs associés à la perte de la patrie palestinienne.

Jumana Emil Abboud (1971)
Vit et travaille à Jérusalem
Jumana Emil Abboud utilise le dessin, la vidéo, la performance, les objets et le texte pour naviguer à travers les thèmes de la mémoire, de la perte et de la résilience. Abboud a participé à de nombreuses expositions collectives internationales, notamment en France, en Jordanie, en Norvège, en Autriche, en Palestine et en Espagne. Ses expositions personnelles comprennent Haunted Springs and Water Demons in Palestine à Kunstraum (Angleterre) ; BALTIC à Gateshead (Angleterre) ; O whale don’t swallow our moon! au Khalil Sakakini Cultural Center en 2016; The Horse, the Bird, the Tree and Stone à Umeå (Suède) en 2017; The pomegranate and the sleeping ghoul à Darat Al Funun — Fondation Khalid Shoman (Jordanie) en 2017 ; les 53e et 56e Biennale di Venezia (Italie) en 2009 et 2015 ; Qalandiya International en Palestine en 2012 et 2016 ; Sharjah Biennial 13: Tamawuj à Ramallah (Palestine) ; Living Together Performance Festival au MOAD DADE College à Miami (États-Unis) et BMW TATE LIVE EXHIBITION: Ten Days Six Nights à la Tate Modern (Angleterre) en 2018.

RED CARPET HUMAN RIGHTS FILM FESTIVAL
Suite au conflit de 2014 dans la ville de Gaza, Khalil al-Mozain a fondé le Red Carpet Human Rights Film Festival au milieu des ruines du district de Shijaiyah où un long tapis rouge fut déroulé sur les décombres, menant à un écran de projection extérieur. La vidéo présentée imite les vidéos promotionnelles des festivals de films américains dans lesquelles des drones sont utilisés pour les tournages. Ainsi, par ce procédé, l’artiste souligne à la fois l’inaccessibilité physique de cet événement et la constante surveillance de Gaza par l’armée israélienne — ville surnommée la plus grande prison à ciel ouvert du monde pour cette raison.

Khalil al-Mozain (1965)
Vit et travaille à London, ON
Né à Gaza, Khalil al-Mozain a étudié la réalisation de film à Saint-Pétersbourg (Russie). al-Mozain a réalisé une multitude de documentaires pour la télévision ainsi que des courts métrages de fiction, dont Mashoo Matook (2010) et Sara (2014). Il est également connu pour son rôle en tant que directeur du Red Carpet Film Festival, cet événement médiatisé pour son tapis rouge déroulé entre les bâtiments détruits dans la ville de Gaza.

BREAD FOR PALESTINE / BREAK THE SIEGE ON GAZA (PARIS, 2012)
ZEIT AND ZA’TAR, CREMISAN VALLEY (BEIT JALA, 2011)
HOMELESS PILLOW / RIGHT OF RETURN (PARIS, 2012)
HOMAGE TO PALESTINIAN CHILDREN IN ISRAELI PRISONS (BETHLÉEM, 2017)
A TRIBUTE TO NAJI AL-ALI: GRAVE VISIT (PARIS, 2014)
A TRIBUTE TO NAJI AL-ALI: DELIVERING THE SHROUD (AL SHAJARA, 2015)
AWAITING, HOMELESS PILLOW / MARCH OF RETURN (NORD DE LA PALESTINE ET LIBAN, 2011)
CRUCIFIED: PALESTINE MARATHON – FREEDOM OF MOVEMENT (BETHLÉEM, 2015)

Dans sa pratique, Rana Bishara combine performance et activisme. Reconnue pour ses actions performatives dans l’espace public, Bishara parcourt le monde afin de sensibiliser la population quant à la Palestine et ses habitants, et plus particulièrement les droits de ceux-ci. Son travail utilise souvent des symboles tels le kufiya (foulard palestinien traditionnel) associé à la liberté, ou le cactus comme image de résilience.
Les photographies de Bishara offrent un aperçu de ses performances à Bethléem, à la frontière de la Palestine et du Liban, à Paris, et dans le village d’Al Shajara où elle rapporta le linceul de son idole Naj Al-Ali — qui est enterré à Paris puisque son corps n’est pas légalement autorisé à retourner en Palestine.

Rana Bishara (1971)
Vit et travaille à Bethléem
Rana Bishara est une artiste interdisciplinaire palestinienne née à Tarshiha. Elle obtient en 1993 un baccalauréat en beaux-arts et en études féministes de l’Université de Haïfa puis en 2003, une maîtrise en beaux-arts, avec la bourse Fulbright, au Collège d’art et de design de Savannah (États-Unis). De 2009 à 2011, Bishara dirige le Département des Arts de l’Université al Quds à Jérusalem. Elle travaille principalement en installation et en performance. Ses sujets et symboles sont liés à la mémoire, à l’identité et au patrimoine de la Palestine, utilisant souvent des objets iconiques tels que le cactus, les olives, le thym, le henné et le goudron. Le travail de Rana Bishara a été exposé en Palestine et à l’internationale.

GAZA’S GUERNICA, 2013
Le film Gaza’s Guernica de Mohamed Harb offre un aperçu des artistes visuels qui travaillent actuellement à Gaza. Coupés du reste du monde, ceux-ci visent des propositions qui dépassent les conditions matérielles et psychologiques de leur vie à même la ville. S’appuyant sur les expériences de ces artistes et de la sienne à Gaza, cet endroit où le temps semble immobile, Harb démontre que faire de l’art devient un acte de résistance aux conditions oppressives imposées. Le titre du film fait référence à l’oeuvre Guernica (1948) de Pablo Picasso dans laquelle est peint le bombardement de la ville basque de Guernica au cours de la Guerre d’Espagne.

Mohamed Harb (1979)
Vit et travaille à Gaza
Né à Gaza, Mohamed Harb est titulaire d’un baccalauréat en beaux-arts de l’Université An-Najah de Naplouse (Palestine). Dès 1995, Harb offre une pratique de documentation à travers divers médias, notamment la photographie et la vidéo. Depuis 2003, il est directeur du Palestinian Space Channel à Gaza. Harb a reçu des récompenses ainsi que des subventions locales et internationales quant à son innovation, entre autres pour son utilisation des techniques informatiques et vidéo. Au cours des dix dernières années, Harb a participé à de nombreuses expositions locales, régionales et internationales, dont les expositions solos Reflection à Gaza et à Le Caire (Égypte) entre 2009 et 2010, puis Ebal à la Qattan Foundation à Ramallah (Palestine) en 2005. Ses courts métrages Colours in the Ashes (2008) et The Darkness of Light (2008) ont également été présentés à l’international.

FINE DUST, 2017
Fine Dust de Manal Mahamid examine la relation entre la terre, la vie et le colonialisme. Dans la vidéo, l’artiste qui tient une gazelle palestinienne à trois pattes trace le paysage de la Palestine ; sa topographie variée. Son idée a débuté lorsqu’elle a aperçu la gazelle amputée d’une patte dans un zoo israélien. Lorsque Mahamid est retournée rendre visite à la gazelle, elle a appris le déplacement de celle-ci dans un autre zoo en Cisjordanie. À partir de ce moment, elle utilisa la figure de l’animal comme métaphore à travers ses créations au moyen de la sculpture et de la vidéo. La gazelle a une grande importance dans la culture palestinienne depuis plus de sept décennies dans la littérature, la poésie, la musique et les arts visuels.

Manal Mahamid (1976)
Vit et travaille à Haïfa
Manal Mahamid est née à Moawia. Elle est titulaire d’une maîtrise en beaux-arts de l’Université de Haïfa ainsi que d’un diplôme en muséologie et en conservation de l’Université de Tel Aviv. Mahamid travaille avec plusieurs médiums comme la vidéo, l’installation, la peinture et la photographie, explorant la relation entre les faits historiques, leur narration et leur interprétation. La vie quotidienne devient son inspiration pour des recherches portant sur l’histoire et l’identité. Mahamid a été présélectionnée pour le A.M Qattan Young Artist of the Year Award en 2002. En 2007, elle est lauréate du Prix de l’artiste résident de la Fondation Delfina dans le cadre de la Biennale Riwaq (Palestine). Mahamid a participé à de nombreuses résidences, entre autres, à la Delfina Foundation à Londres (Angleterre) et à la Townhouse Gallery à Le Caire (Égypte). Elle a contribué à plus de 50 expositions collectives.

UNTITLED, 2018
La vidéo de Mohammad Obeidallah représente la vie à Battir, son ancien village. Situé à six kilomètres à l’ouest de Bethléem, Battir abonde en terre et en eau de source. Pendant de nombreuses années, la communauté du village a été confrontée à l’occupation des autorités israéliennes et de colonisateurs violents, ses ressources en ayant fait une cible attrayante. Contrairement à d’autres villages environnants qui ont déjà perdu leurs ressources naturelles en raison de colonies israéliennes illégales, Battir reste toutefois résilient, et ce, bien que le risque de saisie de terre et d’eau soit une menace constante. Dans Untitled, Obeidallah s’appuie sur des interventions imaginaires transposées aux conditions quotidiennes de l’occupation militaire afin de créer des moments de « vie normale ».

Mohammed Obeidallah (1995)
Vit et travaille à Bethléem
Né à Battir, un petit village à l’ouest de Bethléem, Mohammad Obeidallah travaille principalement la photographie et la vidéo. Sa pratique aborde des questions environnementales, politiques et sociales qui concernent les Palestiniens et les droits de l’Homme. Il a participé à plusieurs expositions, entre autres, à l’Université de Dar al-Kalima ; Window of Hope un festival de trois jours célébrant l’art et la culture de la Palestine à Minneapolis en 2018, et For Future à la Banksy’s Walled Off Hotel à Bethléem.

PALESTINIAN PRISONERS’ DAY, 2020
Cette œuvre a été réalisée le 17 avril, date désignée par les Palestiniens comme la journée de solidarité avec les prisonniers politiques dans les prisons d’occupation israélienne. Depuis la signature de l’accord de paix d’Oslo entre l’Organisation de libération de la Palestine et Israël en 1993, Israël a continué de retarder la libération des prisonniers et de détenir régulièrement des Palestiniens. Dans les prisons israéliennes, il y a actuellement plus de cinq mille prisonniers, dont plus de deux cents enfants.
À la lumière de la COVID-19, la souffrance des prisonniers est exacerbée par la grande propagation de la pandémie mondiale qui constitue une réelle menace pour leur vie. Cette photographie avec un masque en fil de fer barbelé met en évidence la souffrance de ces prisonniers « oubliés ».

Mohammed Musallam (1974)
Vit et travaille à Toronto
Né à Gaza, Mohammad Musallam est titulaire d’un doctorat en philosophie de l’art. Il a enseigné le dessin, la peinture et l’histoire de l’art palestinien à l’Université Al-Aqsa de Gaza. Il est un artiste interdisciplinaire dont le travail rallie la peinture, la performance, l’installation et la vidéo en se concentrant la paix et la liberté des Palestiniens. Musallam utilise des matériaux tirés de l’environnement local pour exprimer des problèmes quant au lieu qu’il habite. Ses œuvres ont été exposées dans le monde entier, plus récemment à la Mattress Factory de Pittsburgh (États-Unis) en 2016.

ROLE EXCHANGE, 2016
Les photographies de Mohamad Mustafa et de Nihayah Alhaj explorent la performativité du genre en défiant les stéréotypes sexistes. Dans Role Exchange, les deux artistes échangent les rôles du mariage traditionnel à travers des vêtements, des poses et des postures pour attirer l’attention sur la façon dont le genre est constamment montré, de même que joué lors des rituels du mariage.

Mohamad Mustafa (1994)
Vit et travaille à Bethléem et Ramallah
Mohamad Mustafa est un artiste palestinien émergent dont le travail en vidéo et en performance se concentre sur les droits de l’Homme et la politique identitaire. Mustafa est diplômé du Collège des Arts et de la Culture de l’Université Dar al-Kalima depuis 2017 et il a participé à des expositions en Palestine comme à l’étranger, y compris Imago Mundi à New York (États-Unis) en 2016 et 2017, ainsi que What is Home au Colorado (États-Unis) en 2014. Il est également récipiendaire du prix Karimeh Abboud de 2017.
Nihayah Alhaj (1992)
Vit et travaille à Bethléem
Née en Jordanie d’un père palestinien et d’une mère libanaise, Nihayah Alhaj est récemment diplômée du Collège des Arts et de la Culture de l’Université Dar al-Kalima (Palestine) où elle s’est concentrée sur la photographie. En 2016, elle a reçu le premier prix du Karimeh Abboud Photography Award. Depuis l’obtention de son diplôme, elle est coordinatrice de la Bab IdDeir Art Gallery à Bethléem (Palestine).

ONE DAY, 2013
Dans One Day, Raeda Saadeh s’engage dans la tâche du mythe de Sisyphe et tente de déplacer le mur qui sépare l’Israël de la Palestine. Le titre procure l’espoir que peut-être un jour, cela pourrait être possible.

PENELOPE, 2010
De la série Fairy Tales, Penelope représente l’héroïne de la mythologie grecque qui, en rêvant, tricote une boule de laine géante, assise sur un champ de ruines à Beit Hanina à Jérusalem. Cette scène anachronique d’une figure mythique dans un contexte contemporain démontre que plus les lieux et les contextes changent, plus la récurrence des conflits et l’injustice demeurent.

VACUUM, 2007
Dans la photographie Vacuum, l’artiste aspire une montagne désertique entre Jéricho et la Mer Morte. La vanité et l’absurdité du geste, se référant au héros de la mythologie grecque Sisyphe, suggèrent la vie quotidienne en Palestine. À travers la beauté du paysage, l’artiste dramatise la condition de la femme palestinienne souvent bouleversée.

CROSSROADS, 2003
L’autoportrait Crossroads montre l’artiste debout sur le pas de sa porte, une valise à ses côtés, le pied coincé dans un cube de béton. La position immobile de celle-ci agit comme un symbole de la force d’occupation.

Raeda Saadeh (1977)
Vit et travaille à Jérusalem
Raeda Saadeh est née à Um El Fahem et a reçu un baccalauréat et une maîtrise en beaux-arts de l’Académie des Arts et du Design de Bezalel à Jérusalem. En 2000, elle est lauréate du premier Prix du Jeune Artiste de l’année organisé par la Fondation A.M.Qattan. Son travail en photographie, en performance et en vidéo a été exposé à l’international en Europe et aux États-Unis. Ses expositions récentes incluent Re-Orientations au Parlement européen à Bruxelles (Belgique) ; No Man’s Land au Musée GEMAK à La Haye (Hollande) ; In Transit à la Maison de la culture mondiale à Berlin (Allemagne) ; Biennale Cuvee au OK Centre à Lens (Autriche) ; l’Infr’action Festival International d’Art Performance à Sète (France), et About Time 2 à Kunstmuseum (Danemark).

CHIC POINT, 2003
La caractéristique la plus saillante de la vie palestinienne est la fermeture de celle-ci sur le reste du monde. À travers des centaines de points de contrôle, les forces d’occupation israéliennes restreignent le mouvement des gens et les soumettent à une surveillance pour le moins humiliante. Aujourd’hui, les Israéliens considèrent le corps palestinien comme l’arme la plus dangereuse. Pour passer les points de contrôle, les Palestiniens sont obligés de soulever leurs vêtements afin de prouver qu’ils ne portent pas d’explosifs. Chic Point est une vidéo tournée dans un lieu fictif : une passerelle d’occupation. Utilisant les codes classiques d’un défilé de mode, les mannequins révèlent leurs abdomens dans des tenues spécialement conçues à cet effet.

Sharif Waked (1964)
Vit et travaille à Haïfa et Nazareth
Sharif Waked est né à Nazareth d’une famille de réfugiés palestiniens du village de Mjedil. À travers des réflexions ironiques sur le pouvoir et la politique, Waked renverse les formes esthétiques établies et réfléchit aux réalités absurdes des conflits politiques. Waked a exposé à diverses biennales et musées au Moyen-Orient, en Europe et aux États-Unis, notamment à la Banja Luka Bienniale (Bosnie-Herzégovine); au Contemporary Art Centre du Sud de l’Australie ; au Queens Museum of Art à New York (États-Unis) ; à la Sharjah Biennial 9 aux Émirats Arabes Unis ; au Huarte Centro de Arte Contemporneo (Espagne) ; à la Bluecoat Gallery à Liverpool (Angleterre) ; au Artists Space à New York ; au The Israel Museum à Jérusalem; au Meeting Points 5 à Berlin (Allemagne) ; au The Nobel Peace Centre à Oslo (Norvège) ; à la deuxième Riwaq Biennale à Ramallah (Palestine) et à la Tate Modern de Londres (Angleterre).

COMPLÉMENT D’EXPOSITION EN LIGNE
dès le 01 octobre
Documentation visuelle et informative entourant les expositions en cours, incluant des vues 360° de la galerie, les biographies des artistes, les cartels des œuvres présentées ainsi que des textes critiques permettant de les mettre en contexte. En collaboration avec l’artiste photo et vidéo Paul Litherland.

EN BREF

LIVE IN PALESTINE
MAI (Montréal, arts interculturels)
3680, rue Jeanne-Mance, Montréal, H2X 2K5
EXPOSITION
24 septembre – 24 octobre
Entrée gratuite / Sans réservation
Capacité maximale de la galerie de 10 personnes en tout temps

PROJECTION VIDÉOS
25 septembre, 19h30
Entrée gratuite / RSVP obligatoire
En anglais et en arabe avec sous-titres

VISITES GUIDÉES
25 septembre, 16h et 17h (en anglais / animées par Rehab Nazzal)
02 octobre, 16h et 17h (en français / animées par Najat Raham)
Sans Frais / RSVP obligatoire
Durée de 45 minutes

By admin

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