La Sonate No 4 a été composée parallèlement à la Sonate No 5 en fa majeur, op. 24, en 1800. Elle se distingue par son écriture pianistique épurée, dans laquelle chaque main du pianiste, la plupart du temps, fait entendre une seule voix. Il en résulte une texture qui s’apparente à celle d’un trio à cordes.
L’arrivée à Vienne de George Polgreen Bridgetower, en 1803, a précipité la composition des deux premiers mouvements de la Sonate No 9, esquissés au début de la même année. Ce jeune violoniste anglais, que Beethoven considérait comme un « virtuose très habile et tout à fait maître de son instrument », a créé l’œuvre en mai 1803.
Cette sonate atteint un niveau de virtuosité comparable à celui exigé par une œuvre concertante. Fait unique dans les 10 sonates pour violon et piano de Beethoven, une introduction lente et solennelle ouvre le premier mouvement, ce qui annonce l’envergure de l’œuvre à venir.
Quant à la Sonate No 10, elle a été écrite en 1812, année ayant marqué un tournant dans la vie émotionnelle du compositeur. Par conséquent, elle ne pourrait pas être plus différente de la précédente. Ses textures instrumentales raffinées, ses nuances en demi-teintes et son atmosphère intime, perceptibles dès les premières notes de l’Allegro moderato initial, annoncent le style tardif de Beethoven.
À propos de Charles Richard-Hamelin
Lauréat de la médaille d’argent et du prix Krystian Zimerman lors du Concours international de piano Frédéric-Chopin à Varsovie en 2015, Charles Richard-Hamelin est reconnu comme un des plus importants pianistes de sa génération. Il s’est aussi fait remarquer à l’échelle internationale en 2014 en recevant le deuxième prix au Concours musical international de Montréal ainsi que le troisième prix du concours Seoul International Music Competition.
Charles Richard-Hamelin a été invité de plusieurs grands festivals tels La Roque d’Anthéron en France, le Festival du Printemps de Prague, le Festival Chopin et son Europe à Varsovie, le Festival de Lanaudière et le Festival George Enescu à Bucarest. En tant que soliste, il a été entendu avec une cinquantaine d’ensembles dont les principaux orchestres symphoniques canadiens ainsi qu’avec l’Orchestre Philharmonique de Varsovie, Sinfonia Varsovia, Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra, l’Orchestre symphonique de Singapour, Korean Symphony Orchestra, OFUNAM (Mexique), les Violons du Roy et I Musici de Montréal.
On lui doit huit albums, tous sous étiquette Analekta. Cinq sont consacrés principalement aux œuvres pour piano seul de Frédéric Chopin. Il a aussi enregistré les deux concertos pour piano de Chopin avec l’Orchestre symphonique de Montréal, sous la direction de Kent Nagano, et les Concertos pour piano Nos 22 et 24 de Mozart avec les Violons du Roy, sous la direction de Jonathan Cohen. Plusieurs prix Félix ont salué la qualité de ces albums, qui ont reçu l’accueil enthousiaste des critiques dans le monde.
À propos d’Andrew Wan
Andrew Wan est violon solo de l’Orchestre symphonique de Montréal (OSM) depuis 2008. À titre de soliste, il a joué sous la direction de chefs tels que Vengerov, Petrenko, Labadie, Rizzi, Oundjian, Stern et DePreist. Il s’est produit en concert avec plusieurs artistes, dont Juilliard String Quartet, Repin, Hamelin, Trifonov, Pressler, Widmann, Ax, Ehnes et Shaham. Des enregistrements avec Seattle Chamber Music Society, Metropolis Ensemble, Charles Richard-Hamelin, Jon Kimura Parker, James Ehnes et le Nouveau Quatuor à cordes Orford ont été en nomination au concours des prix Grammy et gagnants de trophées Juno.
À l’automne 2015, son album des trois concertos pour violon de Saint-Saëns, enregistré en concert avec l’OSM et Kent Nagano, lui a valu un prix Opus, en plus d’avoir été en nomination à l’ADISQ. Paru sous étiquette Analekta en 2020, son album avec Kent Nagano et l’OSM mettant en vedette des œuvres pour violon et orchestre de Ginastera, Moussa et Bernstein a gagné le prix Juno du meilleur album classique avec grand ensemble.