• Isabella Leonarda, religieuse ursuline, a gravi les échelons pour devenir mère supérieure. Elle a été la première femme à publier des sonates instrumentales. Son catalogue comprend près de 200 compositions s’étalant sur près de 50 ans, même si la plupart de ses compositions ont sans doute été écrites après ses 50 ans.
• Vittoria Aleotti, religieuse augustine, était une sorte de prodige, ayant d’abord appris en écoutant les leçons de sa sœur aînée, mais la dépassant vite en maîtrisant le clavecin et le chant. Vers 6 ou 7 ans, elle était suffisamment avancée pour être envoyée au couvent de San Vito à Ferrare, réputé pour faire éclore les talents musicaux.
• Vittoria Aleotti était aussi la compositrice connue sous le nom de Raffaella Aleotti ou peut-être sa sœur. Elle a suscité les éloges pour son talent et sa capacité à diriger un ensemble de 23 religieuses. Elle a aussi subi quelques critiques pour son goût de la polyphonie complexe et de la dissonance, où le plaisir pouvait faire obstacle à la piété.
• Francesa et Settimia Caccini ont grandi en se produisant pour la famille Médicis en tant que chanteuses dans l’ensemble vocal Il Concerto Caccini avec leur père, Giulio Caccini, pionnier de la musique monophonique, leur belle-mère Margherita et leur frère Pompeo. Une fois adulte Settimia a été admirée en tant que chanteuse. Certaines de ses compositions ont survécu, publiées dans plusieurs collections d’œuvres de compositeurs de l’époque. Francesca, elle, a longtemps travaillé à la cour des Médicis, composant, interprétant et arrangeant. Elle était la musicienne la mieux payée de la cour, ce qui témoigne de son talent. Compositrice prolifique, sa « comédie-ballet » La liberazione di Ruggiero dall’isola d’Alcinaest est le premier opéra entièrement composé par une femme. Elle a contribué à la musique de 16 autres œuvres lyriques.
• Barbara Strozzi est la plus connue des femmes de ce programme. Elle a été la compositrice la plus publiée de son temps, avec huit livres en circulation. Son succès lui a permis de survivre sans le soutien régulier de l’église ou d’un mari.
• Enfin, Alessia Aldobrandini est l’alter ego baroque de la luthiste moderne Donatella Galletti. Celle-ci a créé cette femme du XVIIIe siècle qui a composé pour le luth archiluth et le théorbe parce qu’il lui semblait que les compositrices n’étaient appréciées qu’après leur mort. Alessia Aldobrandini a pris une vie propre avec sa musique utilisée dans la pièce de théâtre Le Voyage De Filiberto Tula.
À propos de l’ensemble La Cigale
Formé en 2006 à Montréal, l’ensemble La Cigale se spécialise dans la musique de la Renaissance et du Baroque sur des instruments d’époque. Ses programmes originaux marient les styles formels et traditionnels, et mettent en lumière des chefs-d’œuvre méconnus. Son premier album, Tiorba Obbligata, proposait le théorbe comme instrument soliste et comprenait plusieurs enregistrements en première mondiale. Il a été en nomination au concours des prix Opus. Le deuxième, Up in the Morning Early, sorti en 2017, a reçu moult critiques élogieuses. La Cigale se produit souvent dans des salles de concert au Canada et au Mexique.
À propos de Myriam Leblanc
Étoile montante de l’art lyrique canadien, Myriam Leblanc est une artiste polyvalente qui œuvre autant dans le style classique que le bel canto et le baroque. Elle est reconnue pour son timbre d’une grande pureté et sa voix souple et chaleureuse. En plus, elle est dotée d’une grande maîtrise vocale à la fois dans la technique et la musicalité. Ses récents projets incluent les rôles de Milica dans Svadba et de Gilda dans Rigoletto, tous deux avec l’Opéra de Montréal, ainsi que de Micaëla dans Carmen à l’Opéra de Québec. Elle a aussi été soliste dans la Symphonie No 2 « Lobgesang » de Mendelssohn avec l’Orchestre Métropolitain, dans le Magnificat de Bach avec Les Violons du Roy et dans l’Oratorio de Noël de Bach avec l’ensemble Caprice.