Faisant suite à Ce que je suis, la formation folk-rock / alt-country Bolduc Tout Croche revient aujourd’hui avec Jeux de couteaux, second extrait de son cinquième album FRACTURE, à paraître le 14 mars 2025. Et, tant qu’à parler de belles affaires : la chanson est accompagnée d’un magnifique – le terme est juste – vidéoclip tourné en Super 8.
L’extrait est disponible sur toutes les plateformes de téléchargement et d’écoute en continu.

Alors que Ce que je suis portait la distinctive empreinte sonore du groupe vers l’indie rock, on retrouve sur Jeux de couteaux l’avéré hybride alt-country et folk qui fait sa réputation depuis les débuts – dévoilant peu à peu un album qui ratissera plus large tout en restant familier. « Les journées sont trop longues / Mais la vie est trop courte » : morceau mélancolique au flair western, Jeux de couteaux prend le temps qu’il faut pour s’établir, puis devient propulsé par une section rythmique connotant le passage du temps. Cette dernière porte des jeux de guitares et pedalsteel réverbérés qui à leur tour évoquent un nuage de réflexions et de souvenirs, à travers lequel Simon Bolduc – qui signe les paroles et la musique des chansons du groupe – explore une corrélation entre l’ennui, l’espoir et l’éphémère.

Quelque peu en marge des thèmes urbains et sociaux de l’album à venir, la brèche lui est apparue lors d’un lendemain de gala où il pensait à la signification des trophées, en musique et en général : à savoir si, au-delà des honneurs, des mentions et al., ce qu’on lègue ou ce qu’on laisse peut avoir un impact pérenne. Voire, il effleure même l’idée de croire en quelque chose de plus grand – un peu comme le pariait Pascal. C’est, bref, un autre baume philosophique de Bolduc Tout Croche, le tout mené par un ténor au flegme rassurant – qu’importe l’immensité des questionnements.

Tout au long de ma route
Des jeux de couteaux
Et des mains tendues
J’m’en rappellerai sûrement des p’tits bouts
Des moment retrouvés
Où je m’étais perdu

Que restera-t-il de nous Jéjé
Avec l’usure du temps
Peut-être nos trophées?
Ce serait brillant de faire le pari
Qu’il y a plus grand
Je parle de l’infini

FRACTURE, un cinquième album qui n’était pas dans les plans immédiats
C’est suite à une pas pire débarque en skate le laissant avec un bras fracturé à deux endroits que Simon Bolduc se retire pour une nécessaire convalescence (*la convalescence étant peut-être l’autre nom, voire le seul vrai lieu contemporain de la philosophie). Pendant ce temps, il se met à marcher dans son quartier de l’est de Montréal – beaucoup, longtemps, souvent. Il s’imprègne de ses alentours, où se côtoient des lieux résidentiels populaires, des vestiges d’usines encore en fonction et des initiatives quelque peu inadéquates de verdissement ou de villégiature : il aime que les familles qui viennent pique-niquer au parc Bellerive cohabitent avec le son des bateaux, des trains et des usines, apprécie l’aspect dystopique d’un lieu idyllique avec des gens qui pêchent au cœur d’un parc industriel liminal et froid. Aux textes alimentés par ces réflexions, l’album à venir témoignera de toutes ces fractures éponymes : celles des espaces investis et du tissu social inhérent autant que celles menant à l’introspection qui dirige ce nouveau disque, sur fond de tounes alliant folk, indie rock et alt-country. Un album dédié, existentiel, avec ce fond de tristesse qui, malgré tout, nous fait avancer.

À propos de Bolduc Tout Croche
Bolduc Tout Croche, c’est pas juste une personne – c’est un band formé de l’éponyme Simon Bolduc (guitare et voix), de Marc-Antoine Sévégny (batterie) et d’Andrea Mercier (basse et voix), aimablement augmenté des apports de David Marchand (pedal steel et guitare électrique). Apparu au tournant de la décennie 2010, le groupe avance un alliage alt-country et folk gréé d’occasionnels relents indie rock qui, au fil des ans, gagne en sophistication (i.e. pas croche pantoute). À la discographie déjà forte d’une demi-douzaine de titres, Bolduc Tout Croche est notamment reconnu pour Grande santé (2018, nommé au GAMIQ comme Album folk de l’année + « Manche ouverte » finaliste au prix de la chanson SOCAN) et Construire une table pour y mettre notre poing ensemble (2022, aussi nommé au GAMIQ comme Album folk de l’année, palmarès de fin d’année du Devoir, mention dans le bilan annuel de La Presse – et « D’où c’que j’viens » finaliste au prix de la chanson SOCAN).

Simon Bolduc – voix, guitares
Andrea Mercier – voix, basse
Marc-Antoine Sévégny – drums, percs
David Marchand – pedal steel
Navet – voix, rhodes, synthétiseur, percs
Jonathan Charette – synthétiseurs
Réalisation : Navet Confit
Paroles et musique : Simon Bolduc

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