« Alors que le gouvernement devrait investir dans des mesures structurantes, il opte plutôt pour des reconductions de programmes ou des mesures ciblées qui ne s’appliquent qu’à une poignée de personnes, s’indigne Serge Petitclerc, porte-parole du Collectif. Les crises de l’itinérance, du logement et de l’insécurité alimentaire touchent de plus en plus de personnes, mais nulle part dans le budget on ne sent qu’il y a urgence d’agir. On a plutôt l’impression que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Tout semble si bien aller, en effet, que le gouvernement se permet même de couper une mesure d’aide financière aux travailleurs et travailleuses à faible revenu. La décision d’abolir le bouclier fiscal aura pour conséquence de réduire de 244 $ par année le revenu de plus de 140 000 personnes. Cette décision permettra au gouvernement du Québec d’économiser 138,8 millions $ au cours des cinq prochaines années. Au bout du compte, on fait des économies sur le dos des travailleurs et des travailleuses pauvres, s’indigne de nouveau M. Petitclerc.
Dans son discours, le ministre des Finances Eric Girard affirme que son gouvernement fait le choix d’un « Québec fort ». Comment peut-on croire à cette idée alors qu’un nombre record de personnes souffrent de la pauvreté? Un véritable Québec fort, ce serait un Québec où tout le monde aurait au minimum un revenu suffisant pour couvrir ses besoins de base; un Québec où personne n’aurait à faire la file devant les banques alimentaires ni à craindre de se retrouver dans la rue », de conclure M. Petitclerc.
Source : Collectif pour un Québec sans pauvreté