Pour se chauffer et maintenir leur confort, de nombreux ménages allument le chauffage, rien de mieux alors que de s’installer confortablement devant un petit feu à la maison. Mais il existe un système de chauffage, celui au bois en particulier, qui peut être très nocif pour la santé pouvant dès lors augmenter le risque de cancer des poumons.
Se chauffer au bois est mauvais pour l’appareil respiratoire. On a notamment observé que les cellules qui tapissent l’intérieur des poumons et de la trachée sont altérées chez les personnes exposées en permanence à la fumée du bois de chauffage.
Le chauffage au bois : une alternative économique
Avec la hausse des prix du gaz et de l’électricité, de nombreux ménages se sont tournés vers la combustion en bois pour se chauffer. En termes de prix, le chauffage au bois constitue une alternative économique, idéale grâce au prix du bois régulièrement stable.
Une étude révèle les dangers associés à la combustion du bois
Dans une étude, des experts en santé ont dénoncé la menace pour la santé humaine qui rôde autour de l’utilisation du chauffage au bois. En effet, la combustion de biomasse a un impact nocif sur la qualité de l’air. En plus de l’émission du gaz à effet de serre, la combustion au bois rejette dans l’air des particules fines dangereuses pour l’être humain.
Une combustion plus nocive : les répercussions sur notre santé
Une exposition quotidienne aux particules fines multiplie la possibilité de contracter des maladies respiratoires, cardiovasculaires ou des cancers pulmonaires. La pollution de l’air peut aggraver ou même déclencher l’asthme, les bronchites chroniques et les rhinites allergiques. De nombreuses lois voient le jour pour protéger les citoyens et inciter les fabricants à proposer des modèles moins polluants.
Selon un collectif de chercheurs, ces particules fines dans l’air peuvent être plus dangereuses que celles émises dans les gaz d’échappement des vieilles voitures essence ou diesel. De façon plus concrète, inhaler ces gaz peut provoquer des maladies cardiovasculaires. En effet, la combustion du bois a tendance à générer des hydrocarbures aromatiques polycycliques qui sont des gaz connus pour leur risque accru de cancer des poumons. Un risque plus accentué chez les femmes, d’après cette vaste étude menée aux États-Unis.
Un risque de maladie liée à la fréquence
Pour mener à bien cette étude, les chercheurs ont observé le comportement d’un panel d’environ 50 000 femmes vivant aux États-Unis dont le foyer est équipé d’une poêle à bois ou d’une cheminée. Après avoir indiqué à quelle fréquence elles utilisaient cette combustion en bois, les chercheurs ont étudié leur dossier médical. Ils sont arrivés à la conclusion selon laquelle le chauffage au bois provoquerait une augmentation du risque de cancer du poumon. Un risque qui s’élèverait à 43% par rapport aux femmes qui n’utilisent pas du tout cette combustion.
La cheminée et les poêles à bois
Chaque type de chauffage comporte son lot de risques spécifiques : c’est le cas de la cheminée et des poêles à bois dont la fumée émet des polluants comme le monoxyde de carbone, les oxydes d’azote ou encore les particules fines qui peuvent irriter, asphyxier et même causer un risque de cancer en cas de surexposition. De ce fait, il convient d’éviter d’utiliser certains types de bois qui se sont avérés polluants et dangereux.
Quelques précautions à prendre
Au lieu d’y renoncer totalement à cause de son caractère peu onéreux, quelques précautions sont à prendre pour limiter le risque de dangerosité du chauffage au bois. En effet, il est fortement recommandé de s’assurer que la cheminée soit en bon état avant l’arrivée de la saison hivernale en l’entretenant au moins une fois par an. Il est aussi conseillé d’utiliser un bois de qualité comme le bois sec, non peint et non traité.
En effet, brûler du bois dégage, comme toute combustion, des composés qui peuvent être néfastes si l’atmosphère en contient trop : composés organiques volatils, particules fines, oxydes d’azote, etc. Au Canada où les poêles à bois sont beaucoup plus fréquents, ces particules présentent un vrai problème.
À noter que la ville d’Utrecht (Pays-Bas) envisage d’interdire les poêles à bois d’ici 2030 pour des raisons de santé publique, et les traditions pourraient bien être arrivées à terme, ainsi pour privilégier la santé au chauffage d’antan.
Mohand Lyazid Chibout (Iris)
