Le commerce en ligne intrigue beaucoup d’entrepreneurs, mais les effraie aussi un peu. Le marketing, le coût, la politique de retour et la livraison, les modes de paiements, sont entres-autres, les éléments à considérer. C’est pourtant une forme de commerce qui offre un énorme potentiel…quand on démarre du bon pied. Savez-vous que Uber, la plus grande entreprise du taxi au monde ne possède aucun véhicule et que le géant du commerce en détail Alibaba n’a pas de stock? Pourtant, elles font des milliards de dollars de chiffres d’affaire et leur point en commun est : la vente en ligne!
Les entrepreneurs québécois ont-ils pris le train du commerce électronique ?
En effet, peu d’entre eux adoptent ce modèle d’entreprise. Selon le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations (CEFRIO), près de 6 adultes sur 10, au Québec, ont fait au moins un achat en ligne en 2013, soit 12 % de plus qu’en 2012. C’est environ 7,3 milliards de dollars qui auraient été dépensés cette année-là. Là où le bât blesse, c’est que trois dollars sur quatre ont été versés à des entreprises étrangères. « Environ 40 % des achats sont faits dans des commerces américains et 14 % dans le reste du Canada ».
Pourquoi? Parce que les sites américains offrent parfois des meilleurs prix avec le plus souvent une meilleure expérience.
Ceci dit, pour réussir son entreprise en ligne, les entrepreneurs devront :
- Avoir une stratégie et un benchmark adéquat
La petite taille d’une entreprise n’est pas un obstacle à sa réussite en ligne, à condition d’avoir une bonne stratégie. La compétition en ligne est encore plus féroce que dans le monde physique. De plus, elle est asymétrique, provenant à la fois de joueurs plus gros et plus petits, de concurrents locaux et internationaux. Et ces derniers ne sont qu’à un clic.
- Avoir un modèle d’affaires adapté au numérique
On n’achète pas de la même façon en ligne qu’en magasin. En conséquence, l’offre doit être adaptée. Si tout ce que vous faites, c’est placarder vos produits dans une vitrine en ligne, vous allez vous faire battre par des gens qui ont raffiné leur approche. Si vous décidez de démarrer votre site, aller chercher de l’expertise externe n’est pas un luxe. Il faut savoir jouer sur des éléments pointus pour améliorer la conversion (le taux d’achat par visiteur) ou le classement dans les moteurs de recherche.
- Offrir une bonne expérience utilisateur
Plusieurs gestionnaires sous-estiment l’impatience des internautes. Dans un monde où l’on est à la fois pressé par le temps, noyé d’information et sollicité de partout, la patience constitue une denrée rare. L’acheteur potentiel qui ne trouve pas rapidement ce qu’il cherche ou qui doit composer avec une navigation lourde se sauvera vite sur un site plus convivial. Une fois la vente réalisée, il faut vite livrer les bons produits. Nombreuses sont les entreprises qui ont subi les foudres de leurs clients en raison de ruptures de stocks, de délais de livraison…Pour réussir, cela prend un bon partenaire logistique, un bon système d’inventaire et des outils intégrés à même le site transactionnel.
- Détenir une technologie adéquate et analyser les données
Choisir un cadre technologique qui ne pourra pas grandir avec le site ou dont l’utilisation présente une hausse des coûts exponentiels avec la croissance peut ruiner une entreprise. Pour réussir en ligne, il faut également être à l’écoute de ses clients. On doit les écouter au téléphone, lire leurs courriels et scruter leurs interactions sur les réseaux sociaux afin d’analyser leurs comportements d’achat. Les sites qui attirent un grand nombre de clients investissent massivement pour y arriver : publicité traditionnelle et en magasin, stratégie de contenus, concours, activités sur les réseaux sociaux, mais aussi et surtout positionnement payant auprès de Google et de Facebook.