M. Abdennour Bidar, docteur en philosophie, chargé de mission sur la pédagogie de la laïcité, et essayiste connu pour sa théorie de la modernité en Islam, qui est de passage à Montréal a fait le tour des Collèges de Dawson, Rosemont, de l’Université de Montréal avant de faire un passage remarqué au Conseil interculturel de Montréal (CiM).
Invité par le Président du CiM Monsieur Belgacem Rahmani, le conférencier a abordé le vendredi 16 septembre le thème qui du « vivre-ensemble » sous le thème : La fraternité : Unis pour la concorde.

A propos d’Abdennour Bidar

Âgé de 45 ans, il est agrégé et docteur en philosophie, inspecteur général de l’éducation nationale (France), chargé de mission sur la pédagogie de la laïcité, essayiste et haut fonctionnaire français, connu pour sa théorie de la modernité en Islam.
Il a été nommé en avril 2013 membre de l’Observatoire de la laïcité par le président de la République François Hollande.
Spécialiste des évolutions de l’islam contemporain et des théories de la sécularisation, il est l’auteur de nombreux essais :

  • Un islam pour notre temps (Seuil, Paris, 2004),
  • Self Islam, Histoire d’un islam personnel (Seuil, Paris, 2006),
  • L’islam sans soumission, pour un existentialisme musulman (Albin Michel, Paris, 2008),
  • L’islam face à la mort de Dieu, Actualité de Mohammed Iqbal (François Bourin, Paris, 2010),
  • Comment sortir de la religion ? (La Découverte, Paris, 2012).

Dans ces ouvrages ainsi que dans ses articles (revues Esprit, Diogène/Unesco), il passe la tradition théologique de l’islam au crible des valeurs modernes des Droits de l’Homme et reconstruit les fondements d’un islam libéral pleinement compatible avec celles-ci.

Il entreprend simultanément une critique des impasses de la modernité venue d’Occident, en proposant des pistes pour sortir de la situation de « désenchantement du monde » où cette modernité a abouti. À cet égard, il a fait la théorie d’une « désoccidentalisation » des conceptions de la « sortie de la religion », et donc d’une post-sécularisation dans laquelle les autres grandes civilisations ont leur mot à dire pour interpréter le sens de cette « sortie de la religion » – il montre ainsi comment l’islam, de façon inattendue ici en Occident, peut contribuer à repenser ce processus pour lui donner peut-être de nouveaux horizons de sens et d’espérance.

Parmi ces horizons, il tente notamment d’élaborer les fondements de ce qu’il nomme « un humanisme partageable entre Orient et Occident », thème récurrent de ses livres. Son dernier ouvrage, Histoire de l’humanisme en Occident (Armand Colin, Paris, 2014), interroge dans cette logique les grandes matrices de l’humanisme occidental (monothéismes, antiquité, Renaissance, Lumières) et s’interroge sur ce qu’il en reste aujourd’hui qui pourrait être mobilisé dans le cadre d’un dialogue sur le sujet entre les différentes civilisations de la planète.

Après avoir enseigné au cycle supérieur français (classes préparatoires aux grandes écoles, université de Nice, Sciences Po Paris), la philosophie et la pensée critique de l’islam pendant plusieurs années, il est chargé par le ministère de l’Éducation nationale, depuis 2011, d’une mission de construction d’une « pédagogie de la laïcité » au service du « vivre ensemble », de l’expression et de la conciliation des libertés et identités personnelles. Son expertise sur l’islam lui a valu d’être nommé en 2013, par le président de la République François Hollande, membre de l’observatoire national de la laïcité comme personnalité qualifiée.

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