Collectivement, nous devons donc choisir si la voie à prendre est celle d’une société en déclin ou celle prenant le virage abrupt, pourtant nécessaire de l’efficacité des ressources. Écoliaison, firme-conseil en économie du covoiturage, prend résolument celle dont l’avenir est durable. Nous devons statuer sur l’urgence d’agir, et pour ce faire, je brosse le portrait des problématiques liées à la mobilité des personnes : tous les climatologues s’entendent pour dire que nous devons absolument freiner la hausse de la température, sinon, une importante quantité de méthane (gaz 25 fois plus nocif que le CO2) s’échappera du pergélisol; notre économie de marché s’est toujours comportée comme si le pétrole était une ressource inépuisable, et pourtant, nous pouvons percevoir des signes qui démontrent que nous approchons un Pic pétrolifère, et que dans un tel cas, l’économie québécoise est un très petit joueur lorsqu’il s’agira de s’approvisionner sur le marché mondial; et finalement, pour ceux qui habitent la grande région métropolitaine de Montréal, les chantiers routiers d’une ampleur sans précédent compte tenu de la densité automobile existante entraînent des pertes financières considérables en plus des innombrables effets sur la santé publique.

Allez go pour les transports collectifs : les trains de banlieue, les lignes souterraines de métro, les métros de surface, les autobus avec corridors réservés, l’auto partage, les voitures électriques, et finalement, le covoiturage. Parmi tous ces modes collectifs de transports, un seul peut rapidement être mis en service et à moindres couts pour l’ensemble des contribuables, j’ai nommé le covoiturage. Cependant, les autorités de transports ont tendance à considérer le covoiturage comme un service dit normal, et il n’en est rien. Le covoiturage est caractérisé par la présence d’externalités de réseaux, c’est-à-dire que les utilisateurs accroissent leur bien-être dans la mesure où ils peuvent témoigner que le nombre d’utilisateurs appartenant au même réseau sera significativement grand. Dans un tel cas, il est indéniable que les autorités de transports ont une responsabilité pour faire en sorte que la demande se coordonne et ainsi accroitre le bien-être des utilisateurs et les probabilités de jumelages. Un marché concurrentiel de covoiturage n’est pas en mesure d’émerger significativement et demande un effort accru de coordination, la technologie en tant que telle n’est pas un élément déterminant. Malheureusement, les règles appels d’offres qui régissent les entités gouvernementales freinent l’innovation dans une dynamique où le problème est criant.

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