« Amnistie internationale Canada francophone est très heureuse d’accueillir cette mission de haut niveau. Cette visite est une belle opportunité de mettre en lumière les enjeux liés aux droits des Peuples autochtones et de souligner l’importance d’agir pour faire face à l’urgence climatique, des sujets tout particulièrement importants pour nous » déclare France-Isabelle Langlois, directrice générale d’Amnistie internationale Canada francophone.
Plusieurs rencontres auprès des communautés autochtones
Au cours de sa mission, Madame Agnès Callamard rencontrera une dizaine de leaders autochtones. De nombreux enjeux seront abordés, notamment ceux en lien avec l’occupation du territoire, l’exploitation des ressources naturelles par les industries, l’urgence climatique, la crise du logement, mais aussi le racisme systémique et la double discrimination vécue par les femmes.
Mme Callamard participera ainsi, le 4 décembre prochain, à l’Assemblée générale annuelle de Femmes autochtones du Québec (FAQ), la plus importante organisation de défense des droits des femmes autochtones au Québec.
Elle se rendra également à Manawan afin de rencontrer la communauté Atikamekw pour constater les impacts des industries forestière et minière sur les droits de cette communauté. Les discussions porteront également sur les enjeux de racisme systémique dans les services publics, particulièrement au sein du système de santé.
Un appel à agir face à l’urgence climatique
Pour faire suite au rapport Urgence climatique en territoire innu. L’innu-aitun en péril publié par Amnistie internationale le 3 novembre dernier, Agnès Callamard rencontrera les représentant·e·s de la communauté de Pessamit. Ces derniers seront à Montréal et participeront à la COP15 afin de présenter leurs revendications, notamment au gouvernement du Québec, pour la mise sur pied d’une aire protégée pour la protection du caribou et du mode de vie innu.
« Si l’action face au changement climatique requiert une planification et une coordination fortes, les négociations doivent éviter de s’enliser dans des détails technocratiques et perdre de vue les êtres humains qui sont en première ligne de la crise climatique. Le changement climatique est une crise des droits humains » déclare Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnistie internationale.
« La crise climatique est une réalité et elle a aujourd’hui des effets dévastateurs, en particulier sur les droits des Peuples autochtones, comme ceux de la nation innue de Pessamit. Il est urgent que les Premières Nations, les Inuit et les Métis, soient pleinement considérés comme des interlocuteurs égaux, et que le consentement libre, préalable et éclairé des Peuples autochtones, notamment en ce qui concerne la gestion et l’exploitation de leurs territoires ancestraux, soit pleinement respecté et protégé » déclare France-Isabelle Langlois, directrice générale d’Amnistie internationale Canada francophone.
Madame Callamard sera également conférencière invitée au CORIM (Conseil des relations internationales de Montréal) jeudi 8 décembre, où elle fera une allocution sur l’impact de la crise climatique sur les droits humains et les droits des Peuples autochtones.