Art Souterrain est fier de présenter pour sa 13eme année consécutive, le Festival Art souterrain du 20 février au 14 mars 2021. Les œuvres traditionnellement installées sur le parcours de la ville souterraine de Montréal seront accessibles dans des espaces publics sécuritaires aménagés en tout temps gratuitement, et ce même si la ville reste en zone rouge. Cette année, le festival met en lumière des artistes performeur.e.s et danseur.e.s qui vous proposeront une immersion au cœur des arts vivants.
Des rendez-vous performatifs à ne pas manquer!
Tout au long du festival, le Palais des Congrès de Montréal accueillera les performances sous formes de rendez-vous qui seront retransmis en direct sur nos plateformes numériques, permettant ainsi une expérience virtuelle vivante, immersive et sécuritaire. Une belle façon de retrouver la chaleur du réel avec du virtuel. Danses, performances ou simples déambulations poétiques, les artistes explorent la thématique du temps et nous invitent à porter un regard bienveillant sur notre avenir.
Une année sous le signe de la danse
La danse s’invite aussi au festival par le biais de l’école de danse contemporaine de Stéphanie Decourteille. Pour valoriser les artistes danseur.se.s de demain, le programme Bing Bang, nous propose des projets collaboratifs et pluridisciplinaires suivis d’une entrevue, le tout sera disponible sur nos plateformes numériques.
Les artistes performeur.se.s pour la 13ème édition : Laura Resendiz, Daniela Porras, 22 marbles, Jeremy Saya, Nic Wilson, Chun Hua Catherine Dong, Francis O’Shaughnessy, Mai Nguyen, Léo Gaudreault et Laurence Beaudoin Morin, ainsi que la compagnie de danse de Stéphanie Decourteille.
L’artiste au centre du festival
Pour nous rapprocher encore plus des artistes, nous proposons des entrevues portraits filmées mais aussi des direct sur le parcours, nous permettant ainsi d’entrer dans l’intimité des œuvres et des artistes qui feront le festival 2021. Investi dans le rayonnement du secteur culturel, cette année encore le Festival Art Souterrain proposera des tables rondes, mais aussi des audioguides de médiations, nous permettant d’offrir du contenu immersif, disponible à la chaleur de votre foyer.
Une programmation ancrée dans l’actualité
Caroline Monnet
Artiste multidisciplinaire autodidacte de la région de l’Outaouais, Caroline Monnet a recours au cinéma, à la peinture, à la sculpture et à l’installation pour manifester un intérêt profond à communiquer des idées complexes sur l’identité autochtone et la vie biculturelle en examinant des récits culturels.
L’œuvre présente lors du festival est constituée de l’entrelacement de deux images : une représentation typiquement occidentale de femmes des Premières Nations versus une image contemporaine où l’on peut voir des femmes au regard frontal et habillées de vêtements traditionnels des Premières Nations stylées à l’européenne. Le découpage entrelacé des images vient souligner l’idée de superposition d’information et de ligne de temps : l’œuvre nous parle notamment de l’évolution de la perception à travers le temps.
Caroline Monnet a remporté le prix Pierre-Ayot, qui vise à promouvoir l’excellence d’un.e jeune artiste travaillant à Montréal.
Kitoko Diva
Après avoir étudié le théâtre de la performance, Kitoko Diva expérimente la réalisation de film avec musique et elle graduat en histoire de l’art et archéologie avec une option en cinéma. Née à Paris, France, elle vit et travaille à Londres en Angleterre.
[The Black Man In The Cosmos] La pratique hybride de Kitoko Diva, entre images en mouvement, installations et sons, crée des des performances absorbantes et des installations vidéo immersives, interagissant avec l’identité, l’héritage et la structure sociale à travers une lentille de surréalisme. Son travail remet en question les enjeux sociopolitiques économiques contemporains en construisant des paysages alternatifs. Ses expérimentations remplacent les réalités par de nouvelles formes cinématographiques. Ses plans, inclusifs et socialement engagés, sont emprunts d’un symbolisme onirique traversant l’espace et le temps pour redéfinir ce que vous pensez savoir sur vous-même et le monde.
Francis O’Shaughnessy
L’artiste performeur vit et travaille à Montréal (Canada). Depuis 2002, il a réalisé plus de 130 performances dans 25 pays. Il a présenté diverses conférences, a guidé des artistes aux niveaux collégial et universitaire et a dirigé des ateliers théorico-pratiques sur l’art. Depuis 2007, il a été directeur artistique de 20 événements d’envergure. Il a également écrit dans diverses revues d’art comme Art Actuel (Québec), Ligeia (France), et Performatus (Brésil). Actuellement, il est docteur (Ph.D.) en études et pratiques des arts à l’Université du Québec à Montréal. Ses recherches interrogent le haïku performatif, une approche artistique qui revendique un retour en force de l’amour comme prolongement de soi.
L’amour que nous avons pour le temps
Composée de trois segments narratifs, L’amour que nous avons pour le temps est une œuvre performative qui résonne avec le contexte pandémique actuel. Tous les segments sont reliés par une déambulation lente de plusieurs participants, à la manière d’un refrain performatif. Le premier segment mêle le positif et le funeste avec une musique d’opéra comme trame sonore. Le deuxième quant à lui évoque la surprise par des éléments inattendus. Enfin, le dernier segment fait appel à l’imaginaire de l’artiste. Les trois segments explorent l’« être », ainsi que l’incertitude, l’hésitation et la dérive. De plus, en présentant un haïku sur une fiche, Francis O’Shaughnessy opère un glissement de la littérature vers l’art vivant. Forgée comme un haïku performatif, l’œuvre opte pour une poésie visuelle vivante : ce conte performatif souhaite en fait résonner avec le contexte de la COVID-19. Pendant cette période éteinte où tout est ralenti et en suspens, l’artiste appelle à tirer avantage de l’inattendu afin de transformer nos habitudes. Puisque cet événement mondial a affecté la vitesse dans nos sociétés, l’œuvre permet de questionner l’amour que nous avons pour le temps.
Le Festival Art souterrain se déroulera du 20 février au 14 mars 2021.