Étonnantes et mystérieuses images dessinées ou peintes sur des parois rocheuses ou encore gravées dans la pierre, les œuvres rupestres témoignent des cultures de peuples autochtones vivant d’un bout à l’autre du territoire canadien depuis plusieurs millénaires. Dans l’optique de faire découvrir cette richesse patrimoniale, le Musée de la civilisation présente l’exposition virtuelle Des images dans la pierre. L’art rupestre au Canada, disponible sur le site web de l’institution à compter du 17 janvier 2019.

Financé en grande partie par le programme d’investissement du Musée virtuel du Canada, le projet résulte d’un partenariat entre le Musée de la civilisation, le studio de création Akufen, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et la société aérienne régionale Air Inuit. Ce dernier a été réalisé avec la généreuse collaboration de plusieurs membres de la communauté scientifique, d’employés de parcs nationaux et provinciaux ainsi que de figures clés de nations autochtones – les Mi’gmaq à Kejimkujik (Nouvelle-Écosse), les Innus à Pepeshapissinikan (Québec), les Inuit à Qajartalik au Nunavik (Québec), les Blackfoot à Áísínai’pi, au Parc national Writing-on-Stone (Alberta) et la Première Nation Hupacasath à K’aka’win (Colombie-Britannique) – concernées par les sites sélectionnés.

Un patrimoine riche et méconnu
L’exposition Des images dans la pierre. L’art rupestre au Canada invite les internautes à découvrir non seulement le mystère entourant les nombreux dessins et gravures rupestres, mais également les divers aspects scientifiques et culturels de ce phénomène ancestral plus répandu en Amérique du Nord qu’on ne le croit. Avec un contenu encyclopédique et une sélection de cinq sites représentatifs de la diversité des aires culturelles et géographiques de l’art rupestre canadien, l’exposition met en lumière, entre autres, les modes de production des œuvres rupestres, les significations liées au contenu graphique, les communautés culturelles autochtones associées et le lien qu’elles entretiennent avec ces sites ainsi que les mesures préventives ou curatives entreprises afin d’en assurer la conservation.

Cette nouvelle exposition s’inscrit dans l’engagement du Musée à l’égard des peuples autochtones, dans lequel l’institution affirme son intention d’être un partenaire privilégié des Premières Nations et des Inuit dans la protection et la mise en valeur de leurs identités; de contribuer à faire connaître les réalités, les patrimoines et les cultures des peuples autochtones en favorisant leur rayonnement et, enfin, de susciter la participation des groupes autochtones aux activités et aux projets du Musée de la civilisation les concernant.
Citation :
« Il existe au Canada de très nombreux sites d’art rupestre autochtone. Certains d’entre eux datent de plusieurs milliers d’années, tandis que d’autres furent créés après l’arrivée des Européens. D’une grande richesse, ce patrimoine unique demeure un secret bien gardé et trop peu en connaissent sa valeur voire son existence. L’exposition virtuelle Des images dans la pierre. L’art rupestre au Canada vise à rendre ce dernier accessible à un large public. Néophytes ou amateurs pourront donc découvrir les origines, les significations et les croyances liées aux œuvres rupestres, de même que la façon dont ces dernières inspirent aujourd’hui les créateurs. »
Stéphan La Roche, directeur général
Faits saillants :
* Le terme générique « art rupestre » désigne une forme d’expression visuelle très ancienne. Cet art comprend des œuvres peintes, dessinées ou gravées, qui se retrouvent sur des formations rocheuses de toutes sortes : grottes, abris sous roche, blocs erratiques ou affleurements rocheux à ciel ouvert; * Le mode d’expression « artistique » qu’est l’art rupestre existerait depuis au moins 5 000 ans; * L’art rupestre se retrouve sur tous les continents, à l’exception de l’Antarctique. Bien que ce mode d’expression soit universel, on reconnait des spécificités à chaque continent en termes de localisation, de représentation, de datation et de vocation des sites; * Au Canada, l’art rupestre est présent d’un océan à l’autre. Le nombre exact de sites n’est pas encore connu, mais il en existerait environ 3 000; * La Colombie-Britannique est extrêmement riche en art rupestre. On y retrouve près de 1 300 lieux de pétroglyphes et de pictogrammes sur la côte Nord-Ouest et à l’intérieur des terres. Quelques-uns combinent l’un et l’autre; * La partie du Bouclier canadien qui s’étend du Québec à la Saskatchewan abrite autour de 800 emplacements contenant des pictogrammes, dont la majorité a été répertoriée en Ontario. Au Québec, environ 20 emplacements ont été répertoriés; * Dans les provinces atlantiques, seulement 14 sites de pétroglyphes ont été confirmés en Nouvelle-Écosse et au Nouveau-Brunswick, essentiellement sur des affleurements rocheux et des rochers ou blocs erratiques, souvent à proximité de plans d’eau.
Cette exposition en ligne est conçue et réalisée par le Musée de la civilisation, en partenariat avec le Musée virtuel du Canada, le studio de création Akufen, l’Université du Québec à Montréal (UQAM) et la société aérienne régionale Air Inuit. L’exposition est dédiée à la mémoire de Daniel Arsenault, initiateur du projet, qui, par son enseignement et ses nombreux travaux, aura contribué à mieux faire connaître un patrimoine riche et méconnu.
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