Cet article ne s’adresse pas aux personnes bénéficiant d’une aide sociale ou d’une assurance emploi. Il n’est pas non plus une recette mais plutôt une synthèse des points à retenir dans le quotidien d’une personne en recherche d’emploi: En général personne ne souhaite voir amoindrir ses capacités. Cependant, dans un contexte économique où la recherche d’emploi perdure pour les nouveaux immigrants, il vaut mieux entrevoir toutes les pistes possibles. En effet, nous sommes dans un marché frileux vis-à-vis des nouveaux arrivants (sans expérience québécoise) et chercher un emploi pendant plusieurs mois devient un luxe que l’on ne peut se permettre lorsque l’on vit uniquement de ses économies. Il est fortement suggéré d’avoir suivi des séances d’informations et de participer aux ateliers proposés par les organismes de recherche d’emploi pour prendre connaissance des réalités socioéconomiques de la province. Il faut aussi épuiser toutes les pistes de réseautage et modifier au besoin les stratégies de recherche d’emploi. D’ailleurs, lorsque l’on pense avoir fait le tour des conseils pratiques et que le temps commence à jouer contre vous, il faut penser à ratisser plus large et réduire vos attentes en espérant qu’un pied dans le marché ouvrira des portes. Aussi, il est important d’entrevoir les choses différemment avant d’accepter un travail de moindre compétence. Si celui-ci ne fait pas votre affaire, il aura au moins le mérite d’avoir renfloué votre portefeuille. À vous alors de choisir ou non de le mentionner dans votre CV. En effet, un premier travail permet d’avoir un revenu; il permet de bénéficier du crédit d’impôt relatif à la prime au travail; et si le revenu est faible, il permet d’être admissible à une cotisation REER, de récupérer de l’impôt à la fin de l’année et de dire « je suis en emploi » lors des entrevues. Il permet d’avoir un réseau supplémentaire et d’avoir des références professionnelles pour mettre en évidence ses qualités et se garder actif et à l’affût des opportunités. Il permet de profiter des budgets de formation des entreprises, de participer aux séminaires et aux perfectionnements qui représentent une économie d’argent. Il permet de faire profiter sa famille d’une couverture d’assurance collective avantageuse et d’avoir un regard interne des entreprises en complément de la vue extérieure du chercheur d’emploi. Il permet de participer aux 5 à 7, aux activités sociales de la compagnie, aux « Potluck » et de profiter des programmes d’aide aux employés. Il permet de produire des relevés de paie pour les financements dont vous avez besoin et d’obtenir des remboursements de frais de scolarité si votre projet immédiat est d’acquérir un diplôme avant de faire le grand saut dans votre domaine. Enfin, il permet de profiter des programmes d’escomptes dans le cadre des conventions qui permettent de faire des économies dans votre quotidien. Abderrahmane Benkoula (L’initiative) NB : Selon l’Institut de la statistique du Québec (état des lieux 2012), On dénombre un million de surqualifiés au Québec.