Les membres du jury composé des cinéastes, Pascale Ferland, Claudie Lévesque et Julie Perron ainsi que des historiens Pascal Bastien et Éric Bédard ont remis des prix honorifiques pour le meilleur court et le meilleur long métrage ainsi quune mention du jury aux films suivants :
Prix du long-métrage
Conçu à partir darchives souvent inédites, cette fresque historique multiplie avec force les points de vue politiques, sociaux et culturels, offrant à travers des aspects passionnants de lHistoire des femmes, du travail, de la médecine et du tourisme, lun des portraits les plus complets du siècle dernier. Mises en valeur par une narration sensible et un montage sonore fluide, les images dune grande beauté formelle révèlent lampleur du défi dune société ravagée par quatre ans de conflits meurtriers. Parce que cet ambitieux documentaire commence là où les autres films sur la Grande Guerre finissent : la fin des combats dans les tranchées, la démobilisation des Poilus et le difficile retour à la vie normale, le jury du FIFHM est heureux de remettre le prix du meilleur long-métrage au film de Gabriel Le Bomin, 1919-1920. Après la Guerre, limpossible oubli (France).
Mention du jury
Porté par un montage exceptionnel conçu comme une véritable enquête, ce film traite dun fait historique tragique peu exploité au cinéma. Entrelaçant des archives dune richesse exceptionnelle avec une narration basée sur les témoignages tirés des écrits des trois principaux protagonistes, ce film essentiel nous raconte avec une finale magistrale les dessous maléfiques et insupportables que renfermait le livre noir. Parce que lhistoire du livre devient lhistoire dun peuple constamment marqué par la destruction, la trahison, lespoir et la mémoire, le jury souhaiterait accorder une mention spéciale au film de Guillaume Ribot, Vie et destin du Livre Noir : la destruction des Juifs dURSS (France).
Prix du court-métrage
Servi par la finesse du jeu des comédiens ainsi que par une trame sonore toute en subtilité, le film déplace la tension de ce moment tragique de lhistoire en interrogeant le déchirement dune mère face à sa fille, humiliée par les habitants du quartier pour sêtre liée à un soldat allemand durant la Seconde Guerre mondiale. Pour loriginalité du point de vue, ainsi que pour la sobriété et lefficacité de la mise en scène toute faite de silences et de non-dits, le prix du meilleur court-métrage est attribué à La Tondue (Moffenmeid) de Raymon Hilkman (Pays-Bas).