Montréal, le 9 février 2016 ─ Sept ans après la mort de Fredy Villanueva, sommes-nous capables de mettre de côté nos préjugés, de parler et d’entendre la vérité sur sa mort, ou serons-nous à jamais terrifiés de ce que nous pourrions apprendre sur nous-mêmes comme individus et comme société ?

Dans cette toute nouvelle création du Théâtre Porte Parole, l’auteure transpose au théâtre le fruit de l’enquête rigoureuse qu’elle a menée sur l’affaire Villanueva survenue en 2008 à Montréal-Nord. La pièce nous invite à examiner ensemble si justice a été rendue à la suite de l’enquête du coroner sur la mort de Fredy Villanueva, mais aussi dans une autre cour, celle de l’opinion publique dans les années qui ont suivi l’incident.

Le 9 août 2008, un groupe de jeunes joue aux dés dans un parc de Montréal-Nord. Des policiers remarquent parmi eux la présence d’un individu ayant des antécédents judiciaires. L’arrestation dégénère et un agent ouvre le feu. Un jeune canadien de 18 ans d’origine hondurienne, Fredy Villanueva, est atteint mortellement. S’en suivra une émeute dans le quartier, puis l’ouverture d’une enquête publique.

Fredy explore la relation entre le Québec et ses communautés immigrantes tout en réfléchissant à des thèmes plus universels tels que les jeunes face à l’autorité, la loi par rapport à la justice, la violence par rapport à la tolérance. En plein coeur d’une ère de migrations humaines massives et de débats publics sur la menace des étrangers face à nos valeurs occidentales et notre sécurité, Fredy nous invite à considérer comment la peur de l’autre s’exprime chez nous.

Après le succès de ses derniers opus engagés Seeds, Sexy Béton, Le Partage des eaux, qui lui ont value d’être nommée l’une des artistes canadienne de l’année 2015 par le Globe and Mail, Annabel Soutar revient avec Fredy, un drame documentaire bouleversant mené de main de maître par le non moins célèbre acteur et metteur en scène Marc Beaupré. Il dirige cette production dépouillée et nécessaire, épique, mais essentiellement tragique, axée sur l’acteur.
Compagnie montréalaise vouée au théâtre documentaire, Porte Parole s’intéresse depuis quatorze ans aux enjeux politiques et croit que le théâtre offre un espace privilégié pour en débattre.

Elle a produit huit pièces documentaires primées à Montréal, dans la région de Québec et à Toronto en traitant de sujets ambitieux tels la santé, les bulles financières, la mondialisation, l’agrobiologie et l’immigration. Sa pièce Seeds, une enquête sur les OGM, a été nommée Meilleure production anglophone par l’Association québécoise des critiques de théâtre et a été mise en nomination pour plusieurs prix MECCA et deux prix Masques en 2005.

En 2011, sa pièce Sexy béton était finaliste pour le Prix Michel Tremblay, un prix décerné par le CEAD pour le meilleur texte joué en 2010-2011. Par la suite, Porte Parole a présenté J’aime Hydro au OFFTA 2014 ainsi qu’une version anglophone du Partage des eaux dans le cadre des Jeux panaméricains en juillet 2015. Sa façon unique de raconter des
histoires basées sur des faits vécus lui a permis de s’attacher un public passionné et diversifié.

Une nouvelle pièce d’Annabel Soutar, mise en scène par Marc Beaupré est créée au Théâtre La Licorne, du 1er au 26 mars 2016

Une production de Porte Parole, en codiffusion avec La Manufacture, présenté du 1er au 26 mars 2016 au
Théâtre La Licorne. Billetterie : 514- 523-2246 – www.theatrelalicorne.com
● Texte : Annabel Soutar ● Mise en scène : Marc Beaupré ● Assistante à la mise en scène: Marie-Christine Martel ●
Régie : Julien Véronneau ● Décor/Costumes/Accessoires : Julie Measroch ● Conception des éclairages : François
Blouin ● Conception sonore : Alexander MacSween ● Directeur de production : Normand Vincent
● Avec : Solo Fugère, Ricardo Lamour, Nicolas Michon, Iannicko N’Doua, Alice Pascual, Joanie Poirier, Étienne Thibault

 

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