Employeurs, êtes-vous prêts? Avez-vous mis sur pied votre politique de prévention du harcèlement et de traitement des plaintes? En raison des modifications apportées à la Loi sur les normes du travail, l’Ordre rappelle que toutes les organisations doivent se munir d’une telle politique à partir du 1er janvier 2019!

À l’heure actuelle, selon un sondage CROP-CRHA, seulement la moitié des travailleurs mentionnent que cette politique existe à leur connaissance au sein de leur organisation. 

Mettre sur pied une politique solide

Afin de soutenir les employeurs dans l’élaboration d’une telle politique et leur suggérer les bonnes questions à se poser, l’Ordre propose sur son site web l’Aide-mémoire : politique de prévention du harcèlement au travail et de traitement des plaintes.

Par exemple, il est nécessaire de considérer tous les acteurs susceptibles d’être visés par la politique en plus des employés et des membres de la direction, tels que les clients, les fournisseurs, les travailleurs autonomes et mandataires, etc. Le processus de dénonciation et de traitement des plaintes devrait également être clairement défini afin que tous puissent dénoncer une situation de harcèlement en toute confidentialité et en étant informés du chemin que leur plainte suivra. Le recours à la médiation est-il envisageable? Une enquête sera-t-elle obligatoirement réalisée? Quelles mesures correctives et préventives pourraient être mises en place?

Bonne nouvelle, à l’heure actuelle, 80 % des travailleurs sont confiants que, s’ils avaient à déposer une plainte à leur employeur, elle serait prise au sérieux et les mesures appropriées seraient appliquées.

Ne peut s’improviser expert qui veut!

« Lorsque vient le temps de gérer une plainte en matière de harcèlement, mieux vaut se fier à des professionnels qualifiés, puisque ce n’est pas une responsabilité à prendre à la légère. » souligne Mme Poirier, CRHA, DG de l’Ordre des conseillers en ressources humaines agréés. L’enquête en matière de harcèlement est un acte complexe qui comporte des risques de dommages sérieux pour toutes les parties. Ainsi, l’Ordre est fortement d’avis que cette action devrait être impérativement confiée à des professionnels compétents et impartiaux, soumis à une éthique stricte et à un code de déontologie, comme les CRHA et les CRIA.

Selon le sondage CROP-CRHA, les travailleurs estiment d’ailleurs que ce sont les professionnels en ressources humaines qui sont les mieux placés pour traiter une plainte en matière de harcèlement.

Une politique c’est bien, mais…

Il y a peu de situations qui peuvent, en l’espace d’un moment, avoir autant d’impacts dramatiques sur des individus et leur entourage que le harcèlement en milieu de travail, en plus de détruire la réputation et même la valeur d’une entreprise. Le mouvement #moiaussi, qui a secoué la planète il y a un an, a d’ailleurs démontré l’étendue et l’ampleur de ses répercussions.

« Une politique est un bon point de départ. Toutefois, c’est malheureusement insuffisant pour enrayer entièrement le harcèlement de nos milieux de travail. » ajoute Mme Poirier. Dans le but de contribuer à la création et le maintien de milieux de travail sains et sécuritaires, l’Ordre propose également le guide Pour des milieux de travail exempts de harcèlement. Il s’agit d’un outil général et utile pour améliorer les pratiques de prévention, d’intervention et de soutien des organisations en la matière.

Source : Ordre des conseillers en ressources humaines agréés

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