Ce samedi 27 janvier à partir de 15h devant la cathédrale de la station de métro Peel — près du Consulat hondurien à Montréal — nous rendrons hommage aux victimes qui ont versé leur sang pour la liberté du peuple hondurien et le respect des valeurs démocratiques.
Lors de cette vigile, nous demanderons de nouveau au gouvernement canadien qu’il cesse d’appuyer les responsables des graves violations aux droits humains commises au Honduras et qu’il refuse de reconnaître dans la pratique les autorités illégales et illégitimes qui ont assumé la direction d’un pays appauvri, pillé et victime de la violence de manière agressive depuis 2009.
Le courageux peuple hondurien est victime de la répression des forces policières et militaires depuis la fraude colossale ayant eu lieu à la fermeture des bureaux de vote le 27 novembre 2017.
Les forces armées, disposant d’une logistique de guerre, occupent l’ensemble du pays en nombre disproportionné. Une forte majorité de la population rejette cette répression qu’impose la réélection présidentielle en manifestant publiquement, pendant qu’un secteur de la communauté internationale entérine les résultats émis par le tribunal électoral, qui déclare gagnant aux niveaux municipal, législatif et présidentiel le Parti National (Partido Nacional), par ailleurs accusé de corruption et d’avoir altéré les résultats du scrutin final.
Dans son rapport final, l’organisation des États américains (OEA) a confirmé que l’ensemble du processus électoral a été contaminé et son Secrétariat général a recommandé publiquement la tenue de nouvelles élections. Depuis le scrutin de novembre dernier, 41 personnes ont perdu la vie de manière violente aux mains des forces armées commandées par Juan Orlando Hernandez, le président déclaré vainqueur par le tribunal électoral. Ce dernier prévoit être assermenté le 27 janvier prochain, à Tegucigalpa la capitale hondurienne. Dans ce contexte, plus de mille personnes ont été détenues illégalement à travers le pays et différents mouvements sociaux en résistance ainsi que leurs dirigeant.e.s sont harcelés et menacés sur leurs territoires. Pour imposer la cérémonie de réélection, les militaires sont entrés en guerre contre l’opposition sur l’ensemble du pays, commentant de graves violations aux droits humains.