Quand le problème de l’infertilité survient – ce tabou de la société –, cela cause des tords au couple. La vie sexuelle est mise en cause, et le rêve de concevoir prend une autre tournure et vire au cauchemar en constatant que cela ne marche pas ou pas aussi vite comme on l’aurait souhaité.

L’infertilité touche des millions de personnes, et elle a une incidence sur la famille. Selon les estimations, environ une personne sur six en âge de procréer dans le monde aura des problèmes d’infertilité au cours de sa vie.

Quelques femmes à ce sujet en témoignent : « J’ai fait de mon mari mon donneur de sperme… J’ai fait semblant de faire l’amour spontanément pendant des mois… J’ai fait semblant de prendre du plaisir lors de notre relation sexuelle, cela peut arriver de temps à autre. Mais est-ce réellement bon de simuler ? Il faut que je tombe enceinte à tout prix… Honnêtement, je ne me souciais de rien d’autre que de tomber enceinte et de devenir maman… Il n’y a pas de grossesse évolutive. Il n’y a plus de plaisir dans notre vie de couple, au contraire, on ressent de la pression, et le stress est néfaste… »

L’infertilité, c’est quoi ?

L’infertilité est une affection du système reproducteur masculin ou féminin définie par l’impossibilité d’aboutir à une grossesse après 12 mois ou plus de rapports sexuels non protégés réguliers. L’infertilité peut être attribuée à l’homme, à la femme ou à des facteurs inexpliqués. Certaines causes d’infertilité sont évitables. Le traitement de l’infertilité suppose souvent de recourir à la fécondation in vitro (FIV) et à d’autres types de techniques de procréation médicalement assistée (PMA).

Dans le système reproducteur féminin, l’infertilité peut être due à toute une série d’anomalies des ovaires, de l’utérus, des trompes de Fallope et du système endocrinien, entre autres.

Dans le système reproducteur masculin, l’infertilité est le plus souvent causée par des problèmes d’excrétion du liquide séminal, l’absence ou de faibles niveaux de spermatozoïdes, ou encore une anomalie au niveau de la forme (morphologie) et du mouvement (motilité) des spermatozoïdes.

L’infertilité peut être primaire ou secondaire. On parle d’infertilité primaire quand une personne n’a jamais mené une grossesse à bien, et d’infertilité secondaire quand au moins une grossesse antérieure a abouti.

Quelles sont les causes de l’infertilité ?

Un certain nombre de facteurs différents, tant dans le système reproducteur masculin que dans le système reproducteur féminin, peuvent être à l’origine de l’infertilité. Cependant, il n’est parfois pas possible d’en expliquer les causes.

Dans le système reproducteur féminin, l’infertilité peut être causée par :

L’infertilité correspond à l’incapacité pour un couple d’obtenir une grossesse ou, pour une femme, de mener une gestation à son terme. Contrairement à la stérilité, l’infertilité féminine n’a pas de caractère définitif. Elle peut résulter de différents troubles ou dysfonctionnements gynécologiques : endométriose, dysfonction ovarienne, polypes utérins, obstruction des trompes de Fallope, obésité, stress, consommation excessive d’alcool…

Les principales causes d’infertilité chez la femme :

l’horloge biologique (on a tendance à l’oublier, mais le principal facteur qui limite la fertilité reste l’âge maternel. Selon les experts, les femmes qui veulent faire un enfant doivent songer à la maternité avant 35 ans si elles ne veulent pas connaître les affres de l’infertilité.) ; les troubles ovariens (les causes les plus fréquentes d’infertilité féminine sont l’absence d’ovulation (on parle alors d’ ‘anovulation’ ou les troubles d’ovulation ‘dysovulation’) ; les troubles hormonaux ; l’endométriose ; les anomalies morphologiques ; les infections sexuellement transmissibles

Quels sont les symptômes de l’infertilité féminine ?

L’absence de grossesse constitue le principal symptôme de l’infertilité féminine. Mais attention, concevoir un enfant peut naturellement prendre du temps. Il ne faut donc pas s’inquiéter si les essais bébé s’enchaînent sans le résultat escompté. Le processus de la fécondation est complexe et peut prendre du temps. Il est, en revanche, conseillé de consulter un gynécologue si l’absence de grossesse est associée à des troubles du cycle menstruel (aménorrhée, dysménorrhée…), à des pertes vaginales anormales, ou encore à des douleurs pelviennes.

Quelles sont les personnes à risques ?

À partir de 30 ans, la fertilité féminine tend à diminuer. En outre, le tabac ainsi que la consommation d’alcool et de caféine représentent également des freins potentiels à la fécondation et peuvent augmenter les risques d’avortement spontané. Enfin, la condition physique est aussi un paramètre primordial. Ainsi, les femmes présentant un surpoids ou, au contraire, une maigreur importante peuvent avoir des difficultés à tomber enceinte.

Dans le système reproducteur masculin, l’infertilité peut être causée par :

Les hommes méconnaissent les causes de l’infertilité masculine. Selon les estimations, près de la moitié des cas d’hypofécondité au sein d’un couple serait due à une infertilité masculine. On parle d’infertilité lorsque l’incapacité à obtenir une grossesse au sein d’un couple persiste au-delà de deux ans de rapports sexuels non protégés. Tout comme chez la femme, les causes de l’infertilité chez l’homme sont multiples et variées. Il peut s’agir d’une obstruction au sein des organes génitaux masculins, ou encore d’une dilatation des veines qui entourent le cordon spermatique (varicocèle testiculaire). Mais l’hypofécondité peut également résulter d’une ancienne infection, d’une anomalie génétique, ou encore d’un déséquilibre hormonal qui, à terme, influe sur la qualité des spermatozoïdes. Il arrive également que l’infertilité soit considérée comme idiopathique lorsqu’aucune explication organique ou physiologique n’est pas trouvée.

Quels sont les symptômes de l’infertilité masculine ?

L’absence de procréation constitue la principale manifestation de l’infertilité au sein d’un couple. Mais celle-ci peut être associée à des signes cliniques plus spécifiques à l’homme à l’image, par exemple, de l’impuissance, de la dysfonction érectile ou de l’éjaculation précoce. S’ils ne sont pas obligatoirement à l’origine de l’hypofécondité, ces troubles sexuels peuvent néanmoins constituer des éléments d’investigation pour le médecin. Par ailleurs, certains symptômes peuvent également révéler des déséquilibres hormonaux. C’est le cas, notamment, d’un déficit de pilosité, ou encore d’une hypertrophie mammaire masculine (gynécomastie).

Quelles sont les personnes à risques ?

Si l’infertilité masculine est susceptible d’affecter l’ensemble de la gent masculine, certains facteurs auraient tendance à accroître le risque de l’hypofécondité : les traitements anticancéreux : chimiothérapie, radiothérapie ; l’exposition prolongée à des températures élevées ; le tabac ; la consommation excessive d’alcool ; certaines opérations chirurgicales : ablation d’un kyste du cordon spermatique, chirurgie par voie périnéale, curage ganglionnaire lombo-aortique ; certains antécédents personnels : hypertension, diabète, infection sexuellement transmissible, insuffisance pancréatique.

Des facteurs liés au mode de vie, en outre, l’exposition aux polluants et aux toxines présentes dans l’environnement peut avoir un effet toxique direct sur les gamètes (ovules et spermatozoïdes) qui provoque une diminution de leur nombre et nuit à leur qualité, et qui sont éléments de risque connus.

Il y a aussi une augmentation du nombre de cancers des testicules et des malformations congénitales des organes reproducteurs masculins, certainement liées aux perturbateurs endocriniens. Il est temps de réagir et de lutter contre la perception que l’infertilité est une maladie honteuse. C’est une maladie comme les autres, qui touche aussi bien les hommes que les femmes.

Dans les couples, l’infertilité provient des femmes, des hommes, ou des deux. Parfois, l’infertilité demeure « inexpliquée ».

À l’heure actuelle, dans la plupart des pays, les traitements de la fertilité sont en grande partie financés directement par les patients, et entraînent souvent des dépenses exorbitantes. Les habitants des pays les plus pauvres consacrent une proportion plus grande de leur revenu aux soins relatifs à la fertilité, par rapport aux habitants des pays plus riches. L’importance des coûts empêche souvent les gens d’accéder aux traitements de l’infertilité, ou peut les précipiter dans la pauvreté, conséquence directe de la recherche de soins.

Différence entre infertilité et stérilité :

L’infertilité et la stérilité sont deux termes liés à l’incapacité d’avoir des enfants, mais ils diffèrent.

  • L’infertilité réfère à la difficulté à concevoir naturellement un enfant. Elle peut être d’origine féminine, masculine ou les deux (c’est l’incapacité d’avoir un nouveau-né en raison d’un problème pendant la gestation empêchant la grossesse d’arriver à terme. Dans ce cas, la fécondation a bien lieu, mais l’embryon créé ne peut pas s’implanter ou n’est pas en mesure de se développer jusqu’à son terme, c’est-à-dire jusqu’à la naissance) ;
  • la stérilité correspond à l’incapacité totale d’un individu ou d’un couple à concevoir naturellement un enfant (la stérilité se définit comme l’impossibilité d’obtenir une grossesse en raison de l’incapacité des spermatozoïdes à féconder l’ovule). Elle est irréversible et ne peut être affirmée qu’au terme de la vie reproductive.

Mohand Lyazid Chibout (Iris)

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