La 17e édition des Sommets du cinéma d’animation s’est achevée dimanche soir sur une note parfaite tout d’abord avec l’événement attendu Winsor et Gertie, juste après la cérémonie de remise des prix. Les cinéphiles ont aussi pu découvrir le film d’animation documentaire suisse Chris the Swiss d’Anja Kofmel.
Si cette édition a offert plus que jamais une variété d’événements, c’est aussi l’ensemble des films présentés en compétitions qui attestent du véritable dynamisme et de la grande qualité du cinéma d’animation.
Les prix et mentions auront été remis à des films d’exception de cinéastes établis comme Pierre Hébert ou encore Patrick Bouchard, tout autant qu’à des réalisateurs de la relève. Cette même tendance s’est révélée au sein de toute la programmation : Les Sommets ont navigué entre jeunesse et expérience.
Prix et récompenses
COMPÉTITION INTERNATIONALE
GRAND PRIX SOMMETS-ÉCOLE NAD Assorti d’une bourse de 2000 $: Per tutta la vita de Roberto Catani (Italie-France)
PRIX SPÉCIAL DU JURY : Raymonde ou l’évasion verticale de Sarah Van Den Boom (France)
MENTION SPÉCIAL DU JURY : A Demonstration of Brilliance in Four Acts de <www.efis.ee/en/filmmakers/filmmaker/id/25369/> Lucija Mrzljak et <www.efis.ee/en/filmmakers/filmmaker/id/25367/> Morten Tšinakov (Estonie-Croatie)
PRIX GUY-L. CÔTÉ POUR LE MEILLEUR FILM CANADIEN D’ANIMATION Assorti d’une bourse de 1500 $: Le sujet de Patrick Bouchard (Québec)
MENTION SPÉCIALE DU JURY POUR UN FILM CANADIEN : Mais un oiseau ne chantait pas de Pierre Hébert (Québec)
COMPÉTITION ÉTUDIANTE INTERNATIONALE
MENTIONS : Hedge d’Amanda Bonaiuto (États-Unis) et à A Love Letter to the One I Made Up de Rachel Gutgarts (Israël)
PRIX ÉTUDIANT Assorti d’une bourse de 1000 $: Garage rouge de Max Litvinov (France)
PRIX SPÉCIAL ÉCOLE NAD –COMPÉTITION PANORAMA ÉTUDIANT QUÉBEC+CANADA Assorti d’une formation d’une valeur de 1000 $: Out of Touch de Arash Akhgari (Québec)
PRIX CAISSE DE LA CULTURE POUR LE MEILLEUR TRÈS COURT MÉTRAGE Assorti d’une bourse de 500 $ : Waaah de Sawako Kabuki (Japon)
PRIX DU PUBLIC : Raymonde ou l’évasion verticale de Sarah Van Den Boom (France)
Moments forts
Au cours des 5 jours des Sommets, on a dénombré beaucoup de moments forts. Si cette édition a été plus fréquentée que les années passées, Marco de Blois, directeur artistique des Sommets du cinéma d’animation se félicite de la belle place faite à la relève : « Notre rendez-vous professionnel L’Avenir, qui s’est tenu au tout début des Sommets, mettait en valeur des nouvelles initiatives impliquant la relève. Et les talents émergents ont occupé une place significative tout au long de la programmation. C’était féérique. ». Les cinéastes de la relève se sont en effet taillés une place, et c’est pour le mieux : On comptait dans la Compétition internationale une ancienne résidente de la Cinémathèque québécoise -Justine Vuylsteker avec son court métrage Étreintes- et une cinéaste actuellement en résidence -Claire Brognez avec La chambre des filles. Les séances très courues de la Compétition internationale étudiante n’étaient pas en reste avec une sélection de haut calibre issue des plus grandes écoles et universités mondiales! Autre élément de la programmation qui braquait les projecteurs sur la jeunesse : le programme de courts métrages issus de la relève indépendante américaine offert par Jeanette Bonds, la directrice et cofondatrice du Glas animation festival de Berkeley La réalité de cette jeune animation– distincte des grands studios d’animation de Los Angeles- a aussi été illustrée lors de la leçon de cinéma du réalisateur californien Sean Buckelew.
Les plus jeunes ont été comblés tout au long du week-end grâce aux ateliers jeunesses animés par le Festival Stop Motion puis par la réalisatrice Isabelle Favez. De plus, pour la première fois, des projections scolaires ont été organisées et ont accueillis plus de 800 enfants et adolescents. Les tout-petits ont pu découvrir le film tchèque L’étrange forêt de Bert et Joséphine de Filip Pošivac et Barbora Valecká.
Si la jeunesse et le renouveau du cinéma d’animation ont été mis de l’avant, il n’en reste pas moins que de grands noms ont été célébrés entre les murs de la Cinémathèque. On pense à l’événement Winsor et Gertie, mi-lecture publique, mi-spectacle théâtral avec Stéphane Crête, Sébastien René, Catherine Paquin-Béchard et le pianiste Gabriel Thibaudeau qui a permis de découvrir la reconstruction de Gertie de Winsor McCain coproduite par la Cinémathèque québécoise et l’ONF avec le soutien de l’Université Notre-Dame (États-Unis), en première nord-américaine. Une touchante cérémonie a eu lieu le samedi après-midi lors de la remise du prix René-Jodoin au compositeur Robert Marcel Lepage. Plusieurs de ses collaborateurs et proches ont tenu à lui rendre hommage, qu’il s’agisse des cinéastes du début de sa carrière (Francine Desbiens ou encore Pierre Hébert) ou des plus récents (l’équipe du film Le Grand méchant renard), de ses enfants, ses amis et ses collègues.
Toujours dans cette thématique musique et cinéma d’animation, rappelons que le duo Clyde Henry Productions a donné une spectaculaire classe de maître de 5 heures, intitulée La musique des marionnettes. Moment d’échanges et entrée dans un monde bien à eux, Chris Lavis et Maciek Szczerbowski ont offert une occasion d’en apprendre plus sur la collaboration particulière qu’ils ont avec les compositeurs John Kameel Farah, Jean-Frédéric Messier et Patrick Watson. À la fin des 5 heures de cette leçon de cinéma participative, Patrick Watson a « dirigé » le public et composé plusieurs thèmes musicaux pour démontrer le pouvoir de la musique sur un court métrage. Enfin, les festivaliers ont envahi la piste de danse lors de la mémorable et interactive soirée Just Dance proposée par le regroupement Montréal Gaymers.
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