Gaspard Fauteux, fondateur de la Fondation Raoul-Barré mentionne :
« Dans un texte de 1976 intitulé Barré l’introuvable, l’historien de l’art André Martin écrit que « Raoul Barré demeure l’un des créateurs les plus mal connus et les plus attachants de ce début du siècle. » Cette citation m’a toujours un peu peiné et cela m’incite aujourd’hui à y remédier. Que la Fondation Raoul-Barré puisse s’associer aux Sommets du cinéma d’animation organisés par la Cinémathèque québécoise est un premier pas important dans ce sens. Je souhaite aussi assurer la pérennité de l’œuvre de Barré en entreprenant différentes actions dont celle d’encourager et de faciliter l’accès des jeunes aux études supérieurs en histoire de l’art et du cinéma. »
Marcel Jean, directeur général de la Cinémathèque québécoise mentionne :
« L’une des salles d’exposition de la Cinémathèque québécoise porte le nom de Raoul Barré, ce qui montre le lien étroit qui existe entre lui et notre institution. Associer cet artiste multidisciplinaire, qui est aussi un pionnier de l’histoire du cinéma d’animation, à un prix décerné au meilleur film étudiant canadien m’apparaît tout indiqué pour souligner la nécessaire relation entre le passé et l’avenir du cinéma. Raoul Barré a innové, il a inventé, et c’est ce que nous attendons des jeunes artistes. »
Raoul Barré est né en 1874 à Montréal. Il mènera une carrière de peintre jusqu’à la fin de ses jours, certaines de ses toiles étant aujourd’hui conservées dans des institutions prestigieuses. Il fait ses débuts dans la caricature et l’illustration dans différents journaux québécois dès 1894. Également bédéiste, il fait paraitre dans La Presse Pour un dîner de Noël (1902), première BD québécoise publiée dans un grand journal, et la série Les contes du Père Rhault dans La Patrie du Samedi (1906-1908). Cependant, c’est comme pionnier du cinéma d’animation américain qu’il est aujourd’hui le plus reconnu à l’international. En effet, Barré s’établit aux États-Unis au début des années 1910 et fonde à New York l’un des tout premiers studios d’animation au monde. Il y réalise et produit plusieurs courts métrages d’animation issus des séries Animated Grouch Chasers (1915-1916), Phables (1916) et Mutt and Jeff (1916-1920). Il réapparait brièvement dans l’industrie du cinéma d’animation vers 1926-1927 pour travailler au studio de Pat Sullivan sur la série des Felix the Cat. Il décède en 1932.
Les Sommets du cinéma d’animation auront lieu du 9 au 14 mai 2023. L’appel de films du festival est en cours et se poursuit jusqu’au 20 février. Les Sommets sont une production de la Cinémathèque québécoise.
À PROPOS DE LA FONDATION RAOUL-BARRÉ
La Fondation Raoul-Barré a pour mission d’assurer la pérennité du legs de l’artiste Raoul Barré en contribuant notamment à l’essor des connaissances sur le cinéma, la bande dessinée, la peinture et la caricature. Peintre, illustrateur, cinéaste et bédéiste, Raoul Barré a marqué le début du XXe siècle par ses idées innovatrices. L’esprit de cet artiste polyvalent pourra ainsi influencer les jeunes réalisateur.trice.s d’animation de demain. Ce geste philanthropique, consacré au soutien des arts et de la culture, précède d’autres initiatives similaires de la part de la Fondation qui seront annoncées ultérieurement.
Pour en savoir plus, visitez raoulbarre.ca.
À PROPOS DES SOMMETS DU CINÉMA D’ANIMATION
Les Sommets du cinéma d’animation sont un festival international consacré à l’animation sous toutes ses formes, du patrimoine aux nouveaux médias en passant par la production actuelle. Pendant six jours, Montréal vibre au rythme de l’animation ! Uniques au Québec, les Sommets célèbrent un art qui a historiquement fait connaître le Québec et le Canada dans le monde entier.
À PROPOS DE LA CINÉMATHÈQUE QUÉBÉCOISE
La Cinémathèque québécoise est le musée de l’image en mouvement à Montréal. Sa mission est d’acquérir, documenter et sauvegarder le patrimoine cinématographique, télévisuel et audiovisuel québécois ainsi que le cinéma d’animation international, collectionner des œuvres significatives du cinéma canadien et mondial, pour en assurer la mise en valeur à des fins culturelles et éducatives.