En grandissant au Québec, Ayana a été frappée de constater que la moitié des familles noires vivaient sans père en Amérique du Nord (en comparaison au cinquième des autres familles en moyenne). Quelles sont les raisons de cet état de fait? Est-ce que l’histoire des Noirs dans les Amériques influence la défection des pères? Quelles sont les conséquences de cette absence sur leurs filles, les femmes qu’elles deviennent, et la communauté en général?
En explorant ces questionnements, le film amène à des révélations inédites, examinant pourquoi tant d’hommes noirs s’absentent de leurs familles. La réalisatrice donne aussi la parole à de jeunes pères impliqués dans la vie de leurs enfants, montrant les défis auxquels ils font face après une si longue absence de modèles.
À travers le récit personnel de la réalisatrice et de femmes lumineuses et résilientes, du Canada et de la Guadeloupe, le documentaire est un appel à briser le silence. Il met en lumière le poids de l’héritage social et historique, les conséquences de choix de vie, les complexités de l’amour et de la liberté, ainsi que les espoirs de guérison et de renouvellement.
La version long-métrage de 75 minutes de La Fête des Pères prendra l’affiche le 7 février 2025 (version française et anglaise) et la version de 52 minutes sera diffusée sur ICI TÉLÉ, le 22 février à 22h30 et sur ICI TOU.TV.
Produit et distribué par Les Production Oshun, en collaboration avec Bel Ange Moon Productions, La Fête des Pères est présenté en partenariat avec le Mois de l’Histoire des Noirs, le Mois de l’histoire des Noirs Québec, Black Estrie, la Fondation Dynastie et le Centre Culturel Afro-Canadien de Montréal, avec la collaboration de Radio-Canada, la participation financière du Fonds des Médias du Canada, des programmes des crédits d’impôt provincial et fédéral, développé avec la participation financière de la SODEC et de Téléfilm Canada.
À propos de la réalisatrice
Ayana O’Shun est réalisatrice, scénariste et productrice. Ses films ont été sélectionnés dans plus d’une soixantaine de festivals nationaux et internationaux, dont son premier long-métrage documentaire, « Le Mythe de la femme noire », gagnant du Prix Magnus-Isacsson du meilleur film aux Rencontres Internationales du documentaire de Montréal (RIDM). Cette œuvre est le documentaire qui a connu les meilleures recettes en salles au Québec en 2023, en plus d’être demeurée dans le top 20 du box-office québécois pendant 5 semaines. Il a également été en tournée dans plusieurs festivals nationaux et internationaux (New York, Cannes, Berlin, Luxembourg, Toronto, Winnipeg, Stockholm, etc), et a été finaliste aux Prix Gémeaux. Son moyen-métrage documentaire Les Mains Noires – Procès de l’Esclave Incendiaire (Radio-Canada / ICI RDI), sur l’histoire de Marie-Josèphe-Angélique, esclave noire accusée d’avoir incendié Montréal au 18e siècle, a remporté plusieurs prix comme le Prix Dikola du « Meilleur Film Documentaire » au Festival International du film PanAfricain de Cannes et le prix du « Meilleur Film Étranger » au Festival Écrans Noirs de Yaoundé, commandité par la SODEC et TV5 Monde. En outre, son court-métrage Médecins Sans Résidence, produit par l’Office National du Film du Canada, s’est classé comme étant le film le plus regardé sur la plateforme de l’ONF pendant plusieurs semaines.
Également comédienne, Ayana a joué dans de nombreuses productions, notamment dans la série Les Révoltés (TVA), pour laquelle son interprétation d’un des rôles principaux lui a valu le prix de la meilleure actrice au Gala SDE en 2024. Au cinéma, on l’a vue dans La Fonte des glaces de François Peloquin, Le guide de la famille parfaite de Ricardo Trogi, La chute de l’empire américain de Denys Arcand; à la télé dans les séries Un gars, une fille, District 31, À coeur battant (Radio-Canada / ICI Télé) et Bête noire (Séries Plus). Elle a également joué au théâtre, par exemple dans la pièce de Denis Bouchard Le dernier sacrement.
