Les spectacles de l’automne
Ainsi, du 22 au 26 octobre 2024 le Théâtre Aux Écuries présentera neuf représentations scolaires et adultes d’Avant que la dernière feuille ne tombe de Aouatef Krikou, Camille Havas et Roxane de Bruyn, qui partent en quête de leurs aïeules, algérienne, belge et hongroise, interprétant sur scène les temps forts de leur vie : souvenirs d’enfance, récits de rencontres et confidences. Les trois créatrices explorent ce thème depuis 2018 à travers l’écriture du spectacle, des ateliers de médiation et la création d’un livre d’artiste. Ce spectacle est tissé de différents matériaux, alliant habillement le cirque, la marionnette et le récit identitaire. Il en résulte une douce réflexion sur l’importance des liens intergénérationnels dans la construction de nos modèles émotionnels.
Vous êtes ici/You are here produit par La SERRE – arts vivants sera de retour du 1er au 3 novembre 2024. Diplômé·e·s en arts vivants et jeunes créateur·trice·s de la relève en théâtre, performance, danse et cirque expérimenteront et approfondiront leur démarche artistique à travers l’élaboration d’un projet.
Le Théâtre de la Pire Espèce reprend du 11 au 16 novembre 2024 deux succès qui ne se démentent pas au fil des années, tant auprès du scolaire que du grand public, à Montréal et à l’étranger : Léon le nul de Francis Monty et Les contes zen du potager d’Olivier Ducas. Léon le nul met en scène Léon, un petit garçon souffre-douleur de ses camarades, qui rêve de devenir un train, dur et puissant. Dans Les contes zen du potager, les héros sont des moines ou des samouraïs : un légume, un fruit ou une douceur leur sert de corps, révélant leur caractère. Chaque geste, assuré et minimal, devient rituel et invention. Depuis 1999, le Théâtre de la Pire Espèce emprunte ses techniques à différentes disciplines telles que la marionnette, le théâtre d’objets, le clown, le cabaret et le théâtre de rue.
Du 5 au 14 décembre 2024, les Productions Menuentakuan présentent à Montréal, après le Trident à Québec, leur toute dernière création Yahndawa’ : ce que nous sommes, un texte de Marie-Josée Bastien, Andrée Lévesque Sioui et Charles Bender, dans une mise en scène de Véronika Makdissi-Warren. Récit à la fois familial et initiatique, Yahndawa’ : ce que nous sommes réinterprète la vie de Ludger Sarenhes Bastien – manufacturier, grand chef Huron-Wendat et homme politique québécois, député de Québec de 1924 à 1927 – et de sa descendance huronne- wendat comme une légende naviguant entre la vraisemblance et la fiction, là où l’histoire se pare de tout ce qu’elle a de cruel et de mythique. Les histoires entremêlées de cette fresque qui se déroule sur plus de cent ans résonnent, s’entrechoquent et se répondent entre elles. Et toujours, au milieu du récit, coule Yahndawa’, la rivière majestueuse. Les Productions Menuentakuan proposent, en se servant des codes de représentations du théâtre et de la performance, d’incarner un point de rencontre entre la culture des Premières Nations du Canada et les autres cultures qui viennent enrichir l’identité canadienne et québécoise. Une coproduction Productions Menuentakuan, Théâtre du Trident et Théâtre Niveau Parking.
Report du spectacle Manège Mou de Mammifères
Le spectacle Manège Mou de la compagnie Mammifères, prévu en ouverture de saison, en septembre 2024, sera reporté à la saison 2025-2026 du TAÉ. Soutenus par une résidence de deux ans au Théâtre Aux Écuries, Karine Sauvé et l’équipe de Mammifères ont mené à terme la création de Manège mou, chorégraphie de matières vaguement robotisées, concert rock pour choses molles entre l’essai, la chanson et la prose et premier opus de leur Trilogie du mou qui interroge notre rapport au corps et à sa finitude. Cependant, des délais conséquents dans l’obtention de certains droits d’auteurs internationaux et l’impossibilité à quelques semaines de la présentation de remplacer certaines scènes du spectacle ont amené à jouer de prudence. Le respect du droit d’auteur étant une valeur cardinale au TAÉ et pour Mammifères, la situation force le report du spectacle afin d’obtenir toutes les autorisations nécessaires permettant la présentation de la création dans son intégralité. « Notre désir premier est de permettre à Karine Sauvé d’aller au bout de sa parole si unique. Nous sommes là pour soutenir des démarches artistiques hors norme, ce qui implique une flexibilité mettant la présentation de l’œuvre pleine et entière au-devant d’une solution précipitée qui dénaturerait le travail des artistes », rappelle le Collectif de direction artistique.
Un grand désir d’accessibilité
L’accessibilité est au cœur des valeurs du Théâtre Aux Écuries. Cette année encore, la formule Vendredis-dis- ton-prix offre au public l’occasion de profiter des spectacles à hauteur de ses moyens. En 2023, l’ensemble des billets mis à disposition ont été vendus. Une initiative remarquable !
Un théâtre engagé
Outre son centre de diffusion, le TAÉ est aussi un Centre de Création – 45 accueils d’artistes la saison prochaine – , et un Centre de Services qui aide plus de 20 compagnies à se produire à travers tout le Canada. Le TAÉ est animé d’un inébranlable désir de renforcer sa communauté ; de constituer un lieu vibrant où les artistes sont plus que leur projet et les spectateur·trice·s plus que ce qu’ils·elles représentent.