En mars dernier, l’éclatement de la pandémie de COVID-19 a complètement éclipsé la question environnementale. Selon l’IRIS (Institut de recherche et d’informations socioéconomiques), on doit absolument remettre cet enjeu crucial au premier plan, et ce, sans attendre la fin d’une pandémie qui pourrait s’éterniser. Dans une déclaration et une vidéo publiées aujourd’hui à l’occasion de son 20e anniversaire, l’Institut s’engage à contribuer à jeter les bases d’une transition juste au Québec.
20 ans de recherche indépendante sur les politiques publiques
L’IRIS souligne cette année 20 ans de recherche indépendante concernant l’impact des politiques néolibérales sur l’économie et la société québécoises. Au nombre des gains et victoires attribuables à l’Institut de recherche, notons la mise en lumière de l’impact des mesures d’austérité du gouvernement Couillard, l’ouverture du débat sur la hausse des frais de scolarité, ainsi que la création du revenu viable, un indicateur qui permet de mesurer une réelle sortie de la pauvreté. Au fil des ans, les milliers de mentions de l’IRIS et de ses travaux dans les médias ont permis d’apporter un éclairage progressiste aux débats de société du Québec. Fondé en 2000, l’IRIS a publié au fil des ans nombre d’études montrant la nécessité d’une meilleure planification démocratique et économique. C’est évidemment le cas aussi pour les questions environnementales.
Déclaration pour une transition écologique juste
L’intérêt de l’IRIS pour les questions environnementales n’est pas nouveau. Non seulement la toute première publication de l’Institut, en août 2000, portait-elle sur les nouvelles tendances dans le secteur énergétique, mais son équipe de recherche a produit au fil des ans plusieurs études influentes sur les moyens de limiter les émissions de GES, sur l’impact de l’exploitation des hydrocarbures et sur l’importance de développer le transport en commun, par exemple.
Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui, l’IRIS annonce qu’il mettra désormais les enjeux environnementaux au cœur de ses priorités. Pour ce faire, l’Institut redoublera d’efforts afin d’analyser les politiques gouvernementales en matière d’environnement et d’offrir de nouvelles propositions concrètes pour une transition écologique juste et équitable.
Des membres et partenaires indispensables
En tant qu’institut à but non lucratif indépendant et autonome, l’IRIS souhaite remercier ses membres individuels et partenaires organisationnels pour leur contribution inestimable à 20 ans de recherche et appelle les tenants et tenantes d’une société juste et ouverte à apporter ou renouveler leur soutien à la poursuite de sa mission.
Citations
Eve-Lyne Couturier, chercheuse : « Au Québec comme ailleurs, la pandémie a été un révélateur de nombreux problèmes sociaux et économiques. Parmi eux, il ne faut pas oublier l’environnement. Les Québécois et Québécoises sont prêts pour des propositions ambitieuses qui permettent une transition écologique juste pour tout le monde. L’IRIS se tourne vers sa troisième décennie avec une équipe de chercheurs et chercheuses qui proposera un discours fort et étoffé en la matière. »
Bertrand Schepper, chercheur : « L’IRIS est fier d’avoir apporté une voix progressiste crédible et indépendante au débat social, économique et politique du Québec au cours des 20 dernières années. Évidemment, notre équipe de chercheurs et chercheuses continuera d’analyser les politiques publiques et l’économie. Ce qu’il y a de nouveau, c’est que l’Institut va étudier les politiques environnementales en s’assurant de deux choses : d’une part qu’elles soient efficaces, et d’autre part, qu’elles évitent de creuser les inégalités. »