Des artistes de multiples horizons s’approprieront la scène, avec comme point commun la diversité des approches, toutes disciplines confondues. Nous voyagerons de l’ouest à l’est du Québec, de l’Abitibi-Témiscamingue à la Gaspésie en passant par Montréal et jusqu’à d’autres villes au Canada, de Toronto à Edmonton. Le cirque rencontrera la danse, les arts visuels investiront la salle et la street dance attestera de sa présence. Les créations de cette nouvelle saison ne manqueront pas d’interroger les usages de la pratique des arts de la scène. Par leur engagement et l’expression de leurs perceptions, les artistes partageront leur compréhension de l’actualité et contribueront à maintenir une attention éveillée au monde. Crise environnementale, questionnements identitaires (genres, races, générations), crise du système néolibéral sont autant de sujets qui ont été abordés ces dernières années. Découvrons ensemble ceux qui surgiront de cette saison 2024-2025.
Le 28 août, Geneviève Matthieu, un duo de troubadours décomplexés de l’art expérimental, présentera un concert performance en ouverture de saison.
Cette saison, La Chapelle s’associera à nouveau avec Danse-Cité qui présentera deux projets : du 11 au 14 septembre, Ashley ‘Colours’ Perez nous conviera à une conversation entre le jazz, le hip-hop, les danses sociales et le Punking/Whacking/Waacking avec Generating Danse. Puis, du 27 au 30 novembre, le circassien Sebastian Kann présentera Topical Dance accompagné par la musicienne Simone Provencher. Il y dansera dans un espace parsemé d’images, de sons et de mots.
Du 23 au 27 septembre, La Chapelle renouvellera sa collaboration avec le Festival international de la littérature pour accueillir Mon serviteur dans lequel, seul en scène le jeune auteur Antoine Charbonneau-Demers, récipiendaire de nombreux Prix (Prix Robert-Cliche, Prix du Roman Gay et Prix international du jeune écrivain de la langue française), livrera le récit de sa soumission dans un thriller psychologique en 13 chapitres.
Du 1er au 6 octobre et les 12 et 15 mars, Le Vivier offrira une programmation musicale des plus éclectiques avec, entre autres, Nour Simon, Quatuor Bozzini, Marc Ducret, Chants Libres et Bradyworks.
Du 9 au 12 octobre, La Chapelle deviendra elle-même un véritable instrument de musique en accueillant la Communauté SLO, avec Superheart L’Opéra. Tous les éléments de la salle – portes, gradins, murs – seront les caisses de résonance d’une partition musicale spécialement créée pour l’occasion.
Du 16 au 19 octobre, les Sœurs Schmutt présenteront dans le cadre du Festival Phénomena, une création d’Élodie Lombardo, She and the other(s). L’interprète Chi Long s’y dévoilera à travers des fragments d’histoires vécues ou fabulées pour mieux interroger l’identité québécoise face aux grands enjeux migratoires.
Du 28 octobre au 9 novembre, la compagnie de théâtre anglophone Talisman Theatre reviendra avec Still Life, une adaptation de Chienne(s) des autrices québécoises Marie-Ève Milot et Marie-Claude St-Laurent créée en 2018 au Centre du Théâtre d’Aujourd’hui. Cette nouvelle version sera mise en scène par Emma Tibaldo d’après une traduction de Rhiannon Collett.
Du 12 au 16 novembre, Manuel Roque proposera solo, un projet chorégraphique où l’intention première est d’observer le passage de l’inertie au Momentum à travers une optique lumineuse. À cette occasion, La Chapelle s’associera pour la troisième année consécutive avec Danse-Cité pour proposer une représentation avec audiodescription accessible aux personnes non ou semi-voyantes.
Du 12 au 21 décembre, pour conclure l’année 2024, BOP – Ballet Opéra Pantomime mêlera théâtre et musique dans Contes d’hiver. Sur un livret de Marianne Dansereau, le spectacle déploiera l’imaginaire d’enfants artistes ayant puisé leur inspiration dans les vacances d’hiver.
Du 20 janvier au 1er février, Infinithéâtre reviendra avec Sinkhole (or six ways to disappear) mise en scène par Keith Fernandez. Ce texte de l’autrice Adjani Poirier explorera le subconscient humain, la peur de disparaître et la force d’une communauté ouvrière.
Du 17 au 22 février, Conte bright comme un diamond, basé sur un conte acadien vieux de plusieurs siècles, sera présenté en chiac dans une forme contemporaine par l’artiste gaspésien queer Fano Maddix.
Du 3 au 7 mars, la performance For Everyone Stuck Chasing the Clock des artistes visuels Yannick Desranleau et Chloë Lum réunira vidéo, sculpture et photographie. Autour d’une maladie chronique commune, quatre personnages à demi résignés et cependant habités par l’espoir découvriront un sens et un but en montant un spectacle sur leurs expériences.
Du 25 au 29 mars, Sans collier – Physiographie d’existences nous fera retrouver l’iconique danseuse et chorégraphe Louise Bédard pour non pas un, mais 17 solos, comme autant d’illustrations d’un parcours qui a marqué la danse québécoise.
Du 22 au 26 avril, Catch Step (HYA remix) ft. Lunice de Victoria Mackenzie et Anaïs Gilles, proposera un jeu entre une street dance physique et dynamique, et une musique issue du hip-hop.
Du 5 au 9 mai, Gui B.B explorera le potentiel de renversement du théâtre musical et des techniques propres au storytelling d’enquête pour créer un espace spectral camp dans la fantaisie performative La sommation des acouphènes.
Enfin la 35e saison de La Chapelle se terminera en beauté avec Audrée Juteau, Zoey Gauld et Catherine Lavoie-Marcus. Mystic-Métallic convoquera le pouvoir alchimique de la danse pour tenter d’exorciser le désespoir écologique du territoire abitibien ravagé par l’industrie minière.