Après plusieurs mois de préparation, Les Filles Fattoush sont fières de lancer officiellement leur projet d’économie social le 28 mai prochain. S’inscrivant dans le mouvement international d’aide aux réfugiées syriennes, Les Filles Fattoush est un service de traiteur qui offre de l’expérience de travail aux femmes réfugiées syriennes du Québec. L’initiative d’« empowerment » féminin mise sur le savoir-faire, la culture et le désir de partage de ces femmes. Tout part de la cuisine syrienne. Le lancement se tiendra le 28 mai prochain à 17h à Aire commune, 5705 De Gaspé, Montréal.
LES SERVICES Le service de traiteur est disponible pour les entreprises ou à domicile, pour petits ou grands groupes ou encore pour des besoins de boîte à lunch corporative. L’expérience qu’offre Les Filles Fattoush dépasse nettement l’expérience culinaire, elle représente une opportunité de rapprochement interculturel et d’enrichissement collectif. En début de repas, les cuisinières sortent la tête des fourneaux et viennent à la rencontre du client pour discuter autour de délicieux mezzes. En interpellant le public par le ventre, une rencontre magique entre deux cultures se produit, dans le respect mutuel et la curiosité! Les Filles Fattoush ont déjà organisé plusieurs repas à domicile, pour des événements et en milieu de travail (compagnies et agences de publicité Montréalaises : SID LEE, Agence Bob, IGA, etc).
UNE ÉQUIPE MULTICULTURELLE ET MULTIGÉNÉRATIONNELLE L’équipe est joyeusement formée d’une trentaine de femmes syriennes et québécoises, francophones, anglophones et arabes, de toutes générations confondues. Cette mixité est le résultat de la volonté de femmes sensibles et dévouées à la cause de l’intégration des immigrants et ultimement témoigne de l’aspect inclusif et rassembleur du projet. Les co-fondatrices sont la documentariste Josette Gauthier et la femme d’affaire Adelle Tarzibachi.
L’ORIGINE En réaction à la crise humanitaire provoquée par le conflit syrien, le Canada a accueilli, depuis 2015, plus de 40 000 personnes réfugiées syriennes dont 7 500 se sont installées au Québec. Aujourd’hui, ces personnes, qui ont été accueillies avec beaucoup d’éclats médiatiques et politiques, se sont rapidement retrouvées confrontées à une situation précaire où le soutien gouvernemental ne suffit pas à assurer leur établissement et leur intégration à notre société. D’autre part, si les valeurs d’interculturalisme du peuple québécois sont bien fondées, le combat n’est pas encore gagné et cela ajoute à la difficulté d’intégration. De plus, il est reconnu qu’en général le parcours d’intégration des femmes réfugiées est plus ardu que celui des hommes. Elles se retrouvent plus souvent victimes de stigmatisation et d’isolement à cause de leur précarité dont les facteurs sont variés : non maîtrise du français; manque de ressources d’aide familiale; méconnaissance du nouvel environnement social et de la culture de la société d’accueil; peur des préjugés; chômage, etc.
À la lumière de cette situation, la société québécoise se doit d’être concernée. Il s’agit d’un moment charnière de l’histoire où nos paradigmes sont confrontés à une nouvelle réalité. C’est en réponse à ces constatations qu’est né le projet. Le résultat : Les Filles Fattoush offre un modèle d’affaire viable à long terme et mise sur le travail comme moteur d’intégration sociale des femmes réfugiées syriennes, une première pour le Québec.
À PROPOS DES FONDATRICES :
Josette Gauthier dirige la société Triplex Films, spécialisée dans la production de documentaires à caractère social. Elle compte parmi ses films Nature humaine, une minisérie de quatre heures sur les réactions humaines qui a remporté un franc succès; Journalistes en Irak, le douloureux récit (réalisé par le célèbre cinéaste iranien Maziar Bahari) de l’enlèvement de journalistes par Al-Quaida tourné en Irak durant la guerre; Stolen Babies, Stolen Lives, qui relate l’histoire déchirante de bébés volés en Argentine durant la guerre sale; GSP : l’ADN d’un champion, le magnifique long métrage documentaire sur le champion du monde de l’UFC Georges St-Pierre, présenté en salle au Canada en 2014. Plus récemment, son documentaire sur l’initiative sociale du grand chef italien Massimo Bottura Théâtre de la vie (2016 – coproduit avec l’Office national du film du Canada) a reçu plusieurs prix prestigieux à travers le monde.
Originaire d’Alep, ville située dans le nord-ouest de la Syrie, Adelle Tarzibachi arrive au Québec en 2003. Guidé par le désir de tisser une relation durable entre cette néo-Canadienne et son pays d’origine, l’entrepreneure créé la compagnie ADECO IMPORT. Une entreprise spécialisée dans l’importation de produits d’artisanat Syrien réalisés par des artisans originaires des villes de Damas et d’Alep. ADECO IMPORT. est un projet humain et solidaire qui a pour but de contribuer à la préservation et la production d’une des facettes de l’inestimable patrimoine de la ville d’Alep : ses savons. En effet, l’objectif est de contribuer à la prospérité économique de la ville d’Alep – totalement détruite suite à la guerre civile – et soutenir solidairement son commerce en fournissant du travail et un revenu de manière durable à une vingtaine de famille qui vivent à Alep et ses environs. Tout est fabriqué à Alep. Non seulement les savons, mais aussi les boîtes, les étiquettes, etc… « Nous avons mis en place un atelier qui emploie 25 personnes. Et nous travaillons avec des maîtres savonniers aleppins ». mentionne Adelle Tarzibachi, fondatrice de l’entreprise. Force est de constater que la détermination d’Adelle de faire une différence dans la vie des gens de son pays est sans limite.
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