Si vous recherchez une leçon de géopolitique sur fond d’espionnage, vous serez servi avec la toute nouvelle aventure de Blake et Mortimer qui nous transporte tout droit dans la ville de New York aux États-Unis. Ayant été au cœur de nombreux événements pour sauver la paix dans le monde, les deux Britanniques vont devoir déjouer un nouveau complot dans L’Art de la guerre[1].

En effet, le siège des Nations unies qui vient d’être inauguré au bord de l’East River sur l’île de Manhattan, en cette année de 1951, doit accueillir l’Assemblée générale de l’Organisation.

Le professeur Philip Mortimer et le colonel Francis Blake se rendent donc à New York, car ce dernier doit prononcer un discours qui mettra l’accent sur l’impérieuse nécessité d’un désarmement bilatéral.

Sur place, les deux hommes sont informés par le FBI qu’un homme a été arrêté par la police, car il a vandalisé la stèle d’Horus dans la section des antiquités égyptiennes du Metropolitan Museum. Le passé refait surface puisque les deux britanniques ont déjà été en Égypte à la recherche de la chambre secrète d’Horus (lire l’album Le Mystère de la Grande Pyramide).

Blake et Mortimer, qui identifient leur ennemi de toujours le colonel Olrik, découvrent en fait que ce dernier est plongé dans un état catatonique et qu’il a perdu la mémoire.

Sur fond de tension politique entre l’Est et l’Ouest, Blake et Mortimer devront comprendre les tenants et les aboutissants de cette mystérieuse affaire tout en faisant preuve de diplomatie, alors que la conférence de l’Assemblée générale des Nations Unies est sur le point de débuter.

Un autre regard sur Blake et Mortimer

Cette nouvelle uchronie de Black et Mortimer qui est signée de José-Louis Bocquet, Jean-Luc Fromental et Floc’h, respecte les codes graphiques de cette bande dessinée qui a été créée par le dessinateur belge Edgar P. Jacobs en 1946.

Il faut dire que Bocquet et Fromental connaissent bien la série puisqu’ils ont déjà publié Huit heures à Berlin une aventure de Black et Mortimer. Les deux scénaristes qui font équipe cette fois-ci avec le dessinateur Floc’h, présentent une œuvre qui se distingue de la série d’origine avec des dessins plus épurés qui renvoient une autre époque.

Avec un titre évocateur tel que L’Art de la guerre –en référence à l’œuvre de Sun Tzu–, les auteurs soulignent subtilement le haut calibre intellectuel de Black et Mortimer tout en invitant les lectrices et les lecteurs dans une aventure à la hauteur de ces deux légendes de la bande dessinée.

Réda Benkoula

[1] Un autre regard sur Blake & Mortimer – L’Art de la guerre | Bocquet José-Louis (Scénario) Jean-Luc Fromental (Scénario) Floc’h (Dessin, Couleurs) | Hors Collection Blake & Mortimer | 2023 | 128 pages

 

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