Au moment où on célèbre la feuille d’érable et le castor d’un océan à l’autre, la tentation est forte de ne souligner sans nuance que les moments les plus glorieux des 150 ans de la fédération canadienne. Heureusement pour nous, les historiens veillent au grain… 150 fois plutôt qu’une !
Le 150e anniversaire de la fédération canadienne est une occasion unique pour les citoyens du Canada de dresser un bilan de la participation du Québec à cette histoire, une histoire dont ils s’étaient désintéressés ces dernières années.
Alors que la grande flamme fédérative semble renaître a mari usque ad mare, largement nourrie par les festivités soulignant l’événement, une équipe d’historiens s’est donné pour mission de rétablir les faits dans leur contexte. Ils laissent ainsi voir une image plus juste que celle que certains proposent pour ne conserver du passé canadien qu’une image d’unité harmonieuse et festive…
Fruit d’un patient travail d’exhumation et de vérification factuelle, L’Autre 150e jette un éclairage neuf, parfois cru, sur des événements que le Canada gagnera à ne pas laisser sombrer dans l’oubli. Scindé en sept grandes thématiques, l’ouvrage propose 150 courtes entrées, une pour chaque bougie, agrémentées d’illustrations, de photographies et de coupures de journaux. Un ouvrage de référence rigoureux qui remet les pendules confédérées à l’heure.
SOUS LA DIRECTION DE…
MICHEL SARRA-BOURNET
Spécialiste de l’histoire politique, économique et intellectuelle du Québec, il a complété un doctorat en histoire à l’Université d’Ottawa et poursuivi des études postdoctorales à l’École nationale d’administration publique. De 1993 à 2001, il a été conseiller politique de Lucien Bouchard et de Michel Gauthier à la Chambre des communes, avant de diriger la commission politique du Bloc québécois sous Gilles Duceppe et d’oeuvrer au cabinet du premier ministre Bouchard à Québec. Il est actuellement chargé de cours à l’UQAM et à l’Université de Montréal.
GILLES LAPORTE
Historien spécialisé dans le XIXe siècle au Canada, il enseigne l’histoire au cégep du Vieux Montréal et à l’UQAM, notamment celle des rébellions de 1837-1838, un sujet auquel il a consacré de nombreuses recherches et plusieurs publications. Ses efforts ont d’ailleurs contribué, en 2002, à l’intégration officielle au calendrier québécois de la Journée nationale des patriotes. Quand il n’est pas en train de dévouer toute son énergie à la promotion de l’histoire nationale et de l’histoire régionale, il lui arrive d’écrire, évidemment, des livres d’histoire… et des bandes dessinées.