« Afin de réduire la dépendance de l’économie lavalloise aux soubresauts du marché américain, la Ville doit aider ses entreprises dans la diversification de leurs partenaires commerciaux en explorant de nouveaux marchés et en développant des liens avec des zones économiques présentant de nouvelles opportunités. Les grandes municipalités canadiennes jouent un rôle clé dans l’économie canadienne et nous devons agir sans tarder.
Comme l’union fait la force, nous joignons nos efforts à ceux de l’Alliance des villes et des Grands Lacs et du Saint-Laurent, un regroupement de 244 villes canadiennes et américaines, afin de privilégier une réponse concertée des maires et des mairesses du pays. Laval adaptera sa stratégie et privilégiera les approvisionnements locaux, provinciaux et nationaux, diversifiant ainsi ses fournisseurs pour réduire notre vulnérabilité face aux éventuels tarifs douaniers. »—Stéphane Boyer, maire de Laval
Des actions nécessaires afin de faire face aux nouveaux défis
Dans un premier temps, la Ville de Laval met en place un comité de vigie formé de représentants et de représentantes de la Ville, de partenaires régionaux en développement économique et d’entreprises phares de l’exportation. Ce comité vise à favoriser la concertation et la synergie entre les acteurs de l’écosystème économique lavallois afin d’optimiser l’impact des différentes initiatives pour atténuer les répercussions potentielles de l’imposition des tarifs douaniers sur l’économie lavalloise.
Par surcroît, Laval économique, le service de développement économique de la Ville et membre du réseau des Organismes régionaux de promotion des exportations (ORPEX), vient bonifier son offre de services et son accompagnement en matière d’exportation et de transformation technologique destinés aux entreprises exportatrices lavalloises par l’embauche de deux nouvelles ressources. Elles viendront épauler l’équipe vouée au développement de marchés d’exportation.
Cette nouvelle offre inclut notamment:
* un nouveau service Info-tarifs pour permettre aux entreprises lavalloises d’accéder à de l’information et à des conseils en matière de logistique et de douane;
* un nouveau service de soutien à l’accélération de l’exportation par le biais du numérique dont :
* un accompagnement sur mesure pour mettre en place une stratégie dans le contexte de l’imposition des tarifs douaniers spécifiques au commerce électronique; * un accompagnement dans la sélection de plateformes de vente en ligne en dehors des États-Unis;
* un nouveau service de diagnostic et de diversification afin d’évaluer les opportunités hors du marché américain en fonction du niveau de préparation de l’entreprise; * un nouveau service de soutien à la compétitivité des entreprises grâce à l’approvisionnement stratégique en proposant notamment un volet approvisionnement stratégique lors de missions économiques.
Par ailleurs, la Ville de Laval a réservé des sommes pour mettre en place des programmes de subvention pour encourager les entreprises lavalloises à rehausser les compétences en commerce électronique et à investir en productivité pour être plus compétitives.
« En combinant agilité, innovation et coopération, Laval peut non seulement surmonter les défis posés par les tarifs douaniers, mais aussi se positionner comme un acteur économique plus indépendant et compétitif à long terme. »— Lidia Divry, directrice, Laval économique
Faits saillants
* À Laval, près de 600 entreprises ont exporté pour 2,2 G$ en biens en 2023[1]. En 2021, selon les données les plus récentes pour les pays destinataires, les biens fabriqués à Laval qui se sont vendus aux États-Unis totalisaient environ 1,1 G$[2], soit 58 % des biens lavallois exportés.
* Les biens fabriqués à Laval et vendus au Canada (hors Québec) ont totalisé une somme de 883 M$ en 2021, soit 4,6 % du PIB de cette année. Prendre note que les données pour Laval excluent les services, ce qui sous-estime les ventes faites hors Québec.
* Trois secteurs d’activités particulièrement vulnérables aux contraintes tarifaires ont une présence notable à Laval : le manufacturier qui compte 200 entreprises cumulant plus de 2000 emplois, le commerce de gros avec ses 1436 entreprises et 12 000 emplois et l’agroalimentaire, notamment au niveau des entreprises en transformation de viande et productrices de boissons alcoolisées.