Depuis quelques années, notre réseau d’éducation est bien mal en point. La rentrée scolaire est souvent synonyme de son de cloche et met en lumière les défis qui gangrènent notre système. Cette année ne fait pas exception à la règle. En tant que jeunes impliqués et motivés à être vecteurs de changements, le Comité National des Jeunes du Parti Québécois souhaite mettre de l’avant les propositions qui émanent de ses membres.
Tout d’abord, certains constats se doivent d’être faits. Nous répétons depuis plusieurs années que le système d’éducation à trois vitesses crée de la discrimination. Ce système, où les écoles privées sélectionnent leurs étudiants selon leurs moyens financiers et où les écoles à programmes particuliers choisissent leurs clientèles en fonction de leurs notes, accentue le fossé entre les clientèles.
Sur le plan culturel, nous sommes face à un effondrement de notre culture générale. En effet, nos institutions d’enseignement ont la lourde tâche de former des citoyens au marché du travail, mais on oublie souvent que ces lieux d’apprentissage doivent également transmettre une culture générale. Selon nous, nos jeunes doivent apprendre à être de bons citoyens avant même de penser à devenir de bons travailleurs.
Finalement, le système d’éducation québécois fait face à une pénurie de main-d’œuvre et le manque de valorisation du personnel de l’éducation est flagrant. Ces femmes et ces hommes portent à bout de bras notre relève et nous continuons de remplir leurs assiettes sans même leur offrir d’outils ou de reconnaissance. Il n’est pas surprenant de voir ces professionnels abandonner ce choix de carrière au bout de quelques années.
Enfin, pour mettre un terme à la discrimination causée par le réseau d’école à trois vitesses, pour valoriser le rôle des professionnels de l’éducation et pour instaurer un système d’éducation juste, équitable et inclusif, le CNJPQ propose de
1. Garantir à tous les élèves du secondaire une place dans un projet pédagogique particulier;
2. D’implanter des initiations à la vie démocratique dès le primaire au moyen d’un budget participatif attribué à chaque école primaire;
3. S’engager à ce que l’enseignement soit une profession de choix dès le début de la carrière : en reconnaissant le statut de salarié aux étudiants stagiaires en milieu scolaire, en soutenant les enseignants débutants, en s’assurant de revoir la composition des classes et en luttant contre la précarité du corps enseignant.
