Les films de l’Hydre sont heureux d’annoncer le tournage de Chiennes de faïence, premier long métrage de fiction de Marie-Hélène Panisset. S’attaquant à des préjugés, Chiennes de faïence met en scène deux femmes que tout sépare, forcées d’apprendre à se parler le temps d’une panne d’ascenseur.

Qu’elles soient adeptes de chirurgie esthétique ou portent le voile musulman, Chantal et Samira incarnent, chacune à leur manière, des divergences d’opinion au sein même du mouvement féministe. Peut-on défendre les droits des femmes tout en pourfendant la manière dont elles disposent de leur corps ? Le film pose des questions plutôt que d’offrir des réponses, si ce n’est qu’en donnant la parole à des personnes qu’on entend peu souvent.

En ce sens, la réalisatrice, atteinte d’un trouble de santé mentale, se sent près de ses personnages, d’avis que la discrimination, peu importe la forme qu’elle prend, engendre le même effet déshumanisant chez toutes les personnes qui en sont victimes. « Il n’y a qu’en se tenant les coudes serrés et en posant une pierre à la fois qu’on finit par s’en sortir », estime-t-elle.

« C’est clair que ce projet était mûr. Avec ce qui se passe en Iran et aux États-Unis, les gens commencent à comprendre que c’est bien plus une affaire de contrôle du corps des femmes que de religion. » Marie-Hélène Panisset.

« Je suis très heureuse de soutenir Marie-Hélène qui avait agi comme productrice déléguée sur mon long métrage précédent Apapacho, une caresse pour l’âme. Avec ses buildings historiques, sa géographie vallonnée, ses infrastructures à échelle humaine et ses nombreuses ressources, Sherbrooke est un trésor caché qui gagne à être valorisé. La Maison du cinéma a formé une génération de cinéphiles et la communauté théâtrale est très active. Les gens sont accueillants, accommodants et ingénieux. C’est un bonheur de vivre et de m’épanouir ici en tant qu’artiste et je suis heureuse de faire bénéficier Marie-Hélène des avantages de tourner dans cette belle région. » Marquise Lepage.

La réalisatrice sera assistée d’une équipe majoritairement sherbrookoise, le film se déroulant et étant tourné dans la métropole estrienne. Pascale Rousseau assistera la conceptrice visuelle Mélanie McNicoll à la direction artistique en plus d’assister la réalisatrice lors du tournage et d’incarner une pompière le temps d’une scène, Laurent Ulrich fera la direction de la photographie, David Elias enregistrera le son, Lyssia Bergeron maquillera et coiffera les comédiens et comédiennes. Une des deux actrices principales, Sonia Quirion, est diplômée de l’Université de Sherbrooke et c’est la cinéaste Marquise Lepage, installée depuis 4 ans à Sherbrooke, représentante cinéma au Conseil de la culture de l’Estrie et membre des Artistes Libres, Interdisciplinaires et Solidaires Estrie (ALIES) qui agit à titre de productrice associée. Marlène Guillemette-Bengle est en charge de la direction de production. Plusieurs comédiens et comédiennes de la région incarneront des deuxièmes et troisièmes rôles, dont Skye Dorval dans le rôle de la rebelle Maribel, une influenceuse qui n’a pas la langue dans sa poche. La réalisatrice effectuera par ailleurs ses propres cadrages et son montage.

Cette comédie dramatique met en vedette Sonia Quirion et Megan Saunders dans les rôles principaux aux côtés de Charles Papasoff, en séduisant chirurgien esthétique et Jeremyah Mogni en ingénieur qui fait les cent métiers en attendant son équivalence de diplôme. Papasoff, qui n’en est pas à sa première collaboration avec Panisset, composera par ailleurs la bande originale du film.

Un des temps fort du tournage sera assurément la création d’un numéro musical qui impliquera des artistes de l’école de cirque locale. Sonia Quirion y interprétera une des chansons phare d’une autre illustre estrienne: La ménopause, de Clémence Desrochers, célébrant – et maudissant – cette période de la vie des femmes dont on n’entend encore que très peu parler dans les œuvres de fiction.

La production est à la recherche de figurants pour son premier jour de tournage qui aura lieu le 16 février (adultes et étudiants) de même que le 23 février, aux aurores (parents et enfants d’âge primaire).

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