EN BREF
* Le Parti Québécois rendra disponibles, pour les 30 villes les plus importantes du Québec – soit celles comptant, grosso modo, plus de 40 000 habitants –, des budgets leur permettant d’améliorer significativement leur offre de transport en commun. * Autobus, tramway, train léger… les villes décideront elles-mêmes des projets à mettre en avant et pourront les présenter au gouvernement; elles bénéficieront d’un accompagnement sans ingérence. * Cela représente des investissements pouvant aller de 300 M$ à 1 G$ par ville, selon la taille, en excluant les projets déjà prévus à Montréal et à Québec. * Pour atteindre nos objectifs de réduction des GES, on doit commencer par améliorer la mobilité dans les villes et entre elles.
Tradition de campagne électorale désormais bien implantée, l’UMQ a accueilli, ce midi, les chefs et porte‑parole des cinq principaux partis, afin de connaître leurs priorités en matière d’affaires municipales. Sans surprise, pour le Parti Québécois, ce sont les transports en commun qui constituent la pierre angulaire des engagements en cette matière. Ce qui était moins connu, cependant, c’est l’ampleur de la vision péquiste. « Lorsqu’on aborde l’enjeu des transports collectifs, on pense spontanément à Montréal et à Québec. Or, nous, au Parti Québécois, sommes plus ambitieux : sous notre gouvernement, toutes les villes québécoises d’importance pourront aller de l’avant avec le meilleur projet de transport structurant pour elles, soit celui qu’elles auront elles-mêmes identifié. Nous croyons en la capacité des villes, leur faisons confiance, les épaulerons dans leurs démarches et les accompagnerons tout au long de la réalisation des projets, mais sans intervenir directement », a déclaré le chef du Parti Québécois.
Ainsi, des villes comme Rimouski, Rouyn-Noranda, Joliette, Sherbrooke, Repentigny et Saguenay, pour ne nommer que celles-ci, pourront aller chercher des sommes afin de développer leur offre de transport collectif. « Actuellement, le Québec est en retard. Très en retard. C’est pourquoi nous nous sommes engagés à doubler l’offre de transport collectif, partout au Québec. Pour y arriver, sur la période 2023-2033, nous doublerons les investissements en transport collectif au PQI pour atteindre 30 G$. À long terme, nous voulons tendre vers un ratio de deux tiers des investissements totaux en transport terrestre », a rappelé le chef du Parti Québécois, se référant au plan qu’il a déposé le 30 août dernier, – 45 % de GES d’ici 2030.
En effet, tout cela est en lien et en totale cohérence avec la lutte contre les changements climatiques, un dossier prioritaire pour le Parti Québécois. « Pour réduire nos émissions de GES, nous devons d’abord nous attaquer au secteur des transports, car c’est là que le potentiel de réduction est le plus important. Nous faisons le pari que plus l’offre en transports collectifs sera attrayante, plus les Québécoises et les Québécois se procureront la PasseClimat annuelle et universelle. Par conséquent, plus l’environnement y gagnera. En tant qu’élus, en tant que citoyens, c’est notre responsabilité de prendre ce nécessaire virage vers les transports collectifs, et ce, tant en ville qu’en région », a insisté Paul St-Pierre Plamondon.