À la fin de la première semaine de juin, les musulmans du Canada et de partout ailleurs retrouvent le mois sacré du Ramadan.

Durant trente jours le Musulman doit s’abstenir durant le jour de l’aube jusqu’au coucher de soleil de tous les plaisirs de : manger, de boire et de faire l’amour. Il doit également s’empêcher de tous les méfaits que ses sens risquent de causer.

C’est un acte de foi, il est le quatrième des cinq piliers de l’Islam. C’est aussi un exercice de purification physique et morale. Une cure pour vider le corps et l’âme de toutes les impuretés. Un exercice qui aide à mieux se maitriser et prendre le contrôle de soi, de ses sens, de ses passions, de ses impulsions et caprices et, se libérer de toutes les tentations et faiblesses, et transcender l’âme.

C’est aussi une occasion de ressourcement spirituel, éthique et morale. Une quête du bien et de la vertu, du sens de l’amour, du partage, de la compassion et de la solidarité. C’est le moment qui nous rapproche le plus de Dieu et de l’humain, du pauvre et du vulnérable.

Le Ramadan est un rendez-vous annuel, qui nous invite à une immersion dans la foi et la purification de l’âme, en vue de poursuivre sur la même lancée durant le reste de l’année.

C’est aussi sur le plan social, une occasion pour raviver la convivialité familiale et sociale. C’est le temps de renouer avec les liens et de les entretenir. C’est durant les veillées ramadanesques que familles, voisins et amis se rencontrent autour de la table garnie de confiseries, de gâteaux et de thé, pour se ressourcer et pour s’échanger histoires, Boukalas, expériences et moments de joie. C’est le temps pour les enfants d’apprécier la présence familiale et de mémoriser les histoires racontées par les grands-parents.

Sur le plan culturel, le ramadan demeure une source d’inspiration pour la créativité culinaire et littéraire qui a donné naissance à de savoureux plats : Chorba, Hrira Bourek, Mtawam et j’en passe. La pâtisserie raffinée aux amandes est incontournable, on y trouve : Baklawa, Mhencha, Kalb Allouz, Azlabiya, etc. La Boukala, animation principale des soirées ramadanesques demeure cette invention géniale qui consiste en un jeu de souhaits porteurs de joie et d’espoir, rimés et en prose. Les répertoires des Boukala témoignent de la richesse culturelle du Ramadan.

Profitons de cette occasion de partage, pour apprendre à nous connaitre et à partager. Les Iftars ou les déjeuners collectifs offrent des moments agréables de partage du repas du Ramadan et une occasion pour s’entre connaître, dissiper les préjugés et se rapprocher davantage les uns des autres, en dépit de nos différences culturelles. C’est une occasion pour les musulmans de se rapprocher et de partager avec le prochain, le voisin, et de manifester plus de générosité avec les pauvres, les vulnérables et les nécessiteux, afin de rencontrer l’un des sens recherchés du ramadan. 

Vous êtes toutes et tous conviés(ées) au partage des repas dans toutes les mosquées du Québec et d’ailleurs, durant les moments de rupture du jeûne, les fin de semaine de tout le mois.

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