Pour célébrer 25 ans à offrir du soutien psychologique aux réfugiés, le Réseau d’intervention auprès des personnes ayant subi de la violence organisée (RIVO) invite la population à sa soirée-bénéfice De la survie à la vie | From Surviving to Living, le 22 novembre prochain au Lion D’Or.
Cette soirée aspire à sensibiliser le public à l’œuvre du RIVO et à son rôle crucial auprès des victimes de violence organisée comme les guerres, les génocides, la torture, les attentats, le viol et la persécution.
Gilles de Margerie, médecin-conseil à la Clinique des demandeurs d’asile et réfugiés (CDAR) et hôte de la soirée-bénéfice, explique: « L’Objectif de la soirée est d’amasser 25 000 $ en dons pour répondre à la demande croissante tant pour les services de psychothérapie que pour le soutien aux intervenants qui ont besoin d’être outillés. »
Depuis sa fondation en 1993, le RIVO, un OBNL, a offert gratuitement environ 40 000 heures de thérapie à 4 000 femmes, hommes et enfants traumatisés par des expériences de violence humaines vécues dans leur pays d’origine avant de fuir pour trouver refuge à Montréal.
Bïa chantera Léo Ferré lors de la soirée
La chanteuse brésilienne Bïa et Alexandre Désilet vont interpréter les chansons de Léo Ferré. Bïa a rencontré l’équipe du RIVO avec qui elle a partagé son expérience en tant que personne ayant vécu l’exil ainsi que comme intervenante en relation d’aide. Elle était âgée de trois ans lorsque sa famille, persécutée par la dictature militaire, a été forcée de fuir le Brésil.
« Mon parcours de vie et celui de mes parents me rendent très sensible à ce que vivent les personnes traumatisées par ce type de violences. Je crois profondément que le soutien psychologique est fondamental pour les aider à reprendre confiance en la vie. En chantant lors de la soirée-bénéfice du RIVO, je veux contribuer à rendre plus accessible ce soutien à ceux qui en ont tant besoin», explique Bïa.
Soutenir les réfugiés pour faciliter leur intégration
Le nombre croissant de réfugiés à travers le monde se chiffrent aujourd’hui à 22,5 millions selon les Nations Unies. Cela impose une sérieuse réflexion sur leur capacité de réinsertion dans leur pays d’adoption. « On ne traite pas un traumatisme lié à la guerre ou à la torture de la même façon que celui causé par un accident de voiture », rappelle Véronique Harvey, travailleuse sociale et l’une des 40 psychothérapeutes du RIVO.
« Les réfugiés et demandeurs d’asile doivent d’abord se reconstruire comme personne, reprendre confiance en soi, et en l’autre avant de pouvoir s’intégrer. À l’heure actuelle, notre système de santé ne peut répondre adéquatement aux particularités de ces personnes qui ont été traumatisées, mais aussi déracinées. C’est pourquoi le RIVO joue un rôle crucial, car en plus d’intervenir directement auprès des victimes, l’organisme offre des formations et du soutien aux intervenants de tous les milieux », termine Mme Harvey.