Projeté en ouverture des Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) le 8 novembre à 19 h, le documentaire primé de 90 minutes de la cinéaste torontoise Christy Garland Le rêve de Walaa (Murmur Media/ONF/Final Cut for Real) fera sa première québécoise à l’Auditorium des diplômés de SGWU (H-110), édifice Henry F. Hall de l’Université Concordia, au 1455, boulevard de Maisonneuve Ouest, en présence de la réalisatrice.

Le rêve de Walaa, qui sera présenté en version originale arabe avec sous-titres en français, fait aussi partie de la sélection officielle de la compétition nationale longs métrages. Il sera repris en séance publique durant la première semaine du festival. Le rêve de Walaa sortira en salle à l’hiver 2019.

Le rêve de Walaa sera précédé de Printemps Now, court métrage de Juancito Jean présenté en première mondiale. Réalisé dans le cadre de la résidence Regard sur Montréal 2018, le film, qui s’inscrit dans le genre des symphonies des villes, peint un portrait de Montréal à partir du regard d’une personne étrangère en processus d’adaptation dans le pays d’accueil. La résidence Regard sur Montréal 2018 a été rendue possible par le Conseil des arts de Montréal (CAM), la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC), l’Office national du film du Canada, par son programme ACIC (Aide au cinéma indépendant – Canada), et les Films de l’Autre.

Le reste de la sélection de l’ONF aux RIDM 2018 sera dévoilé le 17 octobre prochain.
Le rêve de Walaa
Élevée dans un camp de réfugiés en Cisjordanie alors que sa mère était en prison, Walaa rêve de devenir policière dans les Forces de sécurité palestiniennes : un défi de taille pour une jeune fille qui refuse de se conformer aux règles. Suivant Walaa de ses 15 ans à ses 21 ans, le film adopte un point de vue intimiste pour raconter l’histoire de cette jeune femme rebelle qui se fraie un chemin au milieu de redoutables obstacles et fait taire les prédictions négatives de son entourage et du monde en général.
Le rêve de Walaa a été présenté en première mondiale au Festival international du film de Berlin et en première canadienne à Hot Docs, où il a reçu le Prix spécial du jury GCR (Guilde canadienne des réalisateurs), dans la catégorie Long métrage canadien. Amy Siegel du magazine Point of View a écrit : « Dans un monde qui continue de déshumaniser et de victimiser le peuple palestinien en réduisant ses réalités à des statistiques sans nom et sans histoire, il est rafraîchissant de voir un film qui fait le portrait d’une jeune Palestinienne aussi fière et résiliente. Vous n’oublierez pas Walaa. » Pour sa part, Adrian Mack du Georgia Straight de Vancouver a écrit que « la caméra de Christy Garland filme l’intimité de cette famille pleine de vitalité, quoique meurtrie, où le quotidien, qu’il soit joyeux ou autre, est toujours teinté par la peur et un sentiment permanent d’agression. Elle met en avant une image en haute résolution de l’occupation vécue comme une fatalité… C’est déchirant de voir ce que réserve l’avenir ».
La cinéaste torontoise Christy Garland réalise des films qui proposent un déroulement dramatique efficace, des parcours émouvants et des thèmes universels. Son premier long métrage documentaire, The Bastard Sings the Sweetest Song, paru en 2012 et présenté à Hot Docs et au Sheffield Doc/Fest, a été encensé par la critique à sa sortie en salle et comparé aux œuvres de Bresson et des frères Dardenne par The Globe and Mail. Le magazine VICE a décrit son film Cheer Up (2016, Hot Docs, DOC NYC) comme « un portrait incisif de la réalité des jeunes femmes ».
Le rêve de Walaa est produit par Matt Code et Christy Garland (Murmur Media, Canada), Anne Köhncke (Final Cut for Real, Danemark) et Justine Pimlott (ONF, Canada). Anita Lee est la productrice exécutive pour l’ONF. Matt Code a été producteur pour Mary Goes Round et producteur exécutif de Cardinals, tous deux sortis en 2017. Anne Köhncke a signé la production de The Act of Killing (2012) et de Pervert Park (2014) ; elle était productrice déléguée pour The Look of Silence (2014).

Printemps Now
Formé à l’École internationale de cinéma et de télévision de Cuba, Juancito Jean est un cinéaste originaire de Haïti qui a à son actif trois documentaires, dont Si Bondye vle, Yuli (Si Dieu le veut, Yuli), sorti en 2015.
Inspiré par des films comme Berlin, symphonie d’une grande ville (Walter Ruttmann, 1928) et La pluie (Joris Ivens, 1929), Printemps Now explore le passage du temps dans la transition de l’hiver au printemps, pour donner une nouvelle signification à la ville à travers les yeux de l’autre. À l’aide d’images de Montréal, de son quotidien et de ses habitants, ce projet s’inscrit dans le genre des symphonies des villes, ces documentaires représentant la vie quotidienne d’une ville de façon expérimentale ou poétique. Printemps Now est produit par Juancito Jean et les Films de l’Autre.

By admin

Read previous post:
Go Films se joint à Datsit Sphère

Bruno Dubé, président et chef de la direction de DATSIT Sphère, et Nicole Robert, présidente de Go Films et leurs...

Close