Depuis 2003-2004, le sous-financement dans les commissions scolaires du Québec s’est creusé pour atteindre 1,4 G$ en 2016-2017. Un rapport de recherche publié aujourd’hui par l’IRIS stipule par ailleurs que 75 % (961 M$) de cette somme constitue un retard accumulé depuis 2011-2012 seulement.

En plus du financement insuffisant, l’IRIS relève une augmentation de 34 % des élèves présentant un handicap ou des difficultés d’apprentissage ou d’adaptation (HDAA) sur la même période. C’est sans compter les élèves en difficulté qui ne sont pas reconnu·e·s comme HDAA.

Auteure de l’étude, Eve-Lyne Couturier soulève que « la charge de travail du personnel de l’éducation au Québec ne cesse d’augmenter. D’un côté, les écoles sont sous-financées, et de l’autre, le nombre d’élèves en difficulté croît sans cesse. » L’enquête réalisée auprès de 8500 membres du personnel de l’éducation du réseau public de toutes les régions du Québec montre que « 100 % du temps supplémentaire effectué n’est pas reconnu pour les enseignant·e·s. Du côté du personnel de soutien, c’est 40 % alors que les professionnel·le·s effectuent 30 % de temps supplémentaire bénévolement. »

« Plus du quart du personnel de l’éducation dit souffrir d’épuisement émotionnel », précise la chercheure. Par conséquent, il est impossible pour le personnel de l’éducation d’accomplir pleinement sa tâche. « Les conditions ne sont pas réunies pour permettre aux employé·e·s de nos écoles d’offrir des services qui répondent aux besoins des élèves du Québec », conclut l’auteure.

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