Dans la France des années 1960, des jeunes filles et des femmes débarquent par centaines des Antilles pour être placées comme domestiques dans les demeures de familles bourgeoises et blanches.
Françoise Ega, arrivée à Marseille au milieu des années 1950 depuis la Martinique, s’emploie comme femme de ménage pour témoigner de cette exploitation crasse. Elle consigne cette expérience dans un journal de résistance quotidienne, émouvant et saisissant de réalisme, qui remonte à l’histoire impériale française et aux origines de la division sexuelle et raciale du travail. Tout à la fois chronique du refus de l’aliénation, enquête sociale, histoire intime et manifeste politique, ce texte est une contribution essentielle aux réflexions actuelles sur les rapports de classe, de genre et de race.
Le livre est préfacé par la philosophe Elsa Dorlin.
Françoise Ega (1920-1976) est une ouvrière, écrivaine et activiste sociale martiniquaise qui a été de toutes les luttes pour l’égalité. Autrice de Le temps des madras (1966) et L’alizé ne soufflait plus (2000), elle est aussi l’une des voix importantes de la littérature antillaise.