Six films produits ou coproduits par l’ONF seront en compétition aux Rencontres internationales du documentaire de Montréal (RIDM) 2020 : cette sélection met à l’honneur les meilleures œuvres documentaires de réalisatrices des quatre coins du pays, et offre aux cinéastes ayant des liens profonds avec le Québec l’occasion d’un retour aux sources, l’espace d’un festival.
Les RIDM se tiendront en ligne à l’échelle de la province durant trois semaines, du 12 novembre au 2 décembre, et les œuvres proposées s’inscriront dans le cadre de présentations thématiques d’une semaine.
Cette année, cinq longs métrages documentaires de l’ONF très applaudis figureront au programme du festival :
• L’Indien malcommode, de Michelle Latimer, cinéaste, productrice, autrice et militante d’ascendance algonquine, métisse et française, issue de la bande Kitigan Zibi Anishinabeg (Maniwaki), au Québec. Michelle Latimer a grandi à Thunder Bay, sur le territoire du Traité no 9, et partage son temps entre cette région et Toronto ;
• L’histoire interdite (Loaded Pictures/ONF), du réalisateur et producteur canadien d’origine afghane Ariel Nasr, nommé aux Oscars et récemment désigné producteur par intérim du Studio du Québec et de l’Atlantique de l’ONF à Montréal ;
• Apatrides (Hispaniola Productions/ONF), de la réputée réalisatrice canadienne d’origine haïtienne Michèle Stephenson, originaire de Sherbrooke et maintenant établie à New York ;
• L’ampleur de toutes choses (Cedar Island Films/Flying Eye Productions/ONF), de la réalisatrice primée à Sundance Jennifer Abbott, originaire de Montréal et vivant maintenant à Vancouver ;
• Wintopia (EyeSteelFilm/ONF), de la cinéaste montréalaise Mira Burt-Wintonick, laquelle signe ici un portrait de son père décédé, le documentariste montréalais de renom Peter Wintonick.
Les RIDM présenteront également le premier documentaire d’animation de la réalisatrice d’origine montréalaise Robin McKenna, le court métrage Thanadoula (Gaudete Films/ONF), dont la Montréalaise Elise Simard a assuré la direction artistique.
Cette série de films qui se tournent vers le passé, dénoncent l’injustice ou examinent les répercussions qu’ont sur nous tous les histoires les plus intimes fait actuellement la tournée des festivals au Canada et à l’étranger.
Compétition nationale longs métrages
Du 12 au 18 novembre : Confronter l’Histoire
L’Indien malcommode (Inconvenient Indian), de Michelle Latimer (90 min)
Le film a été produit par Stuart Henderson (90th Parallel Productions), Justine Pimlott (ONF) et Jesse Wente ; Gordon Henderson (90th Parallel Productions) et Anita Lee (ONF) en ont assuré la production exécutive.
• En cette époque de changements décisifs et de réexamens essentiels, L’Indien malcommode met en évidence la brillante déconstruction du discours colonial d’Amérique du Nord à laquelle procède Thomas King.
• Le percutant poème visuel de Michelle Latimer est ancré dans la terre et amplifié par les voix de ceux et celles qui perpétuent la tradition de la résistance autochtone : artistes militants, protecteurs du territoire, chasseurs et chefs de file de la revitalisation culturelle.
• Le film a remporté le Prix du public décerné au meilleur documentaire et le prix Amplify Voices attribué au meilleur long métrage canadien au Festival international du film de Toronto, ainsi que le Prix du public dans la catégorie du meilleur documentaire canadien au Festival international du film de Vancouver.
L’histoire interdite (The Forbidden Reel), d’Ariel Nasr (119 min)
Le film a été produit par Sergeo Kirby (Loaded Pictures) et Kat Baulu (ONF) ; Sergeo Kirby et Annette Clarke (ONF) en ont assuré la production exécutive.
• L’histoire des artisans intrépides et visionnaires du cinéma afghan — lesquels ont donné naissance à un extraordinaire cinéma national en dépit de la guerre et du chaos — et des films que nous avons bien failli ne jamais voir.
• Le film a remporté le Prix du public Rogers à Hot Docs 2020.
• Réalisateur primé et producteur de films et d’œuvres interactives nommé aux Oscars, Ariel Nasr a amorcé le 19 octobre un mandat d’un an à l’ONF à titre de producteur par intérim aux bureaux de Montréal.
Du 12 au 18 novembre : Explorer la nature
L’ampleur de toutes choses (The Magnitude of All Things), de Jennifer Abbott (85 min)
Le film a été produit par Andrew Williamson et Henrik Meyer (Cedar Island Films), ainsi que par Jennifer Abbott (Flying Eye Productions) et Shirley Vercruysse (Studio de la C.-B. et du Yukon de l’ONF), laquelle en a également assuré la production exécutive. Produit avec la participation du Fonds TELUS, de Téléfilm Canada et du Groupe de Fonds Rogers, par l’intermédiaire du Programme pour le cinéma documentaire.
• Lorsque Jennifer Abbott perd sa sœur, décédée d’un cancer, son chagrin la rend sensible à l’extrême gravité de la crise climatique. L’ampleur de toutes choses esquisse des parallèles intimes entre les deuils vécus à l’échelle personnelle aussi bien que planétaire.
• Aux récits des manifestations du changement climatique observées en première ligne dans le nord du Canada, en Australie, en Équateur, en Suède et en Angleterre s’amalgament les souvenirs d’enfance qu’évoque pour la cinéaste la région de la baie Georgienne, en Ontario. Qu’ont en commun ces histoires ? Eh bien, tout, étonnamment.
• Le film a obtenu le Prix du meilleur long métrage canadien au Festival international du film environnemental Planet in Focus, à Toronto.
Du 19 au 25 novembre : Contester le pouvoir
Apatrides (Stateless), de Michèle Stephenson (95 min)
Le film a été produit par Jennifer Holness et Michèle Stephenson (Hispaniola Productions), ainsi que par Lea Marin (ONF) ; Anita Lee (ONF), Joe Brewster (Rada Film Group) et Sudz Sutherland (Hungry Eyes Media) en ont assuré la production exécutive.
• À travers la campagne citoyenne d’une candidate aux élections, Rosa Iris, ce nouveau documentaire de la réalisatrice Michèle Stephenson révèle la profondeur de la haine raciale et de l’oppression institutionnalisée qui divisent Haïti et la République dominicaine.
• Le film a remporté le Prix spécial du jury dans la catégorie du meilleur long métrage documentaire canadien à Hot Docs 2020, le Prix du meilleur long métrage documentaire au BlackStar Film Festival 2020, à Philadelphie, ainsi que le Prix du public attribué au meilleur long métrage au Boston Latino International Film Festival.
Compétition nouveaux regards
Du 19 au 25 novembre : Devenir soi-même
Wintopia, de Mira Burt-Wintonick (88 min)
Le film a été produit par Bob Moore (EyeSteelFilm) et Annette Clarke (ONF) ; Daniel Cross et Mila Aung-Thwin en ont assuré la production exécutive pour EyeSteelFilm.
Synopsis, biographies, images : espacemedia.onf.ca/wintopia
• Wintopia tient à la fois de l’odyssée utopique et du rituel de deuil : une jeune cinéaste y retrace le parcours énigmatique de son défunt père, le réputé documentariste Peter Wintonick.
• Wintopia a remporté le prix Colin-Low du meilleur documentaire canadien au Festival du film documentaire DOXA 2020.
• Au nombre des films de Peter Wintonick, citons l’œuvre marquante Manufacturing Consent: Noam Chomsky and the Media, coréalisée avec Mark Achbar et coproduite par Necessary Illusions et l’ONF.
Compétition nationale courts et moyens métrages
Du 26 novembre au 2 décembre : Repenser l’intimité
Thanadoula, de Robin McKenna, sous la direction artistique d’Elise Simard (6 min 38 s)
Le film a été produit par Robin McKenna (Gaudete Films) et Jelena Popović (ONF) ; Michael Fukushima en a assuré la production exécutive pour le Studio d’animation anglais de l’ONF à Montréal. Produit avec l’aide financière de bravoFACT (Foundation to Assist Canadian Talent) et achevé avec le soutien de la RiverStyx Foundation et du Women Make Movies Production Assistance Program.
• Deux sœurs unies par un amour indéfectible. Quand Annie disparaît, sa cadette Natalie tente de la retrouver d’une façon peu ordinaire : elle devient thanadoula, accompagnante de personnes en fin de vie. Au fil des respirations lentes et laborieuses de ses patients, Natalie trouve un pont entre la vie et la mort, une voie la reliant enfin à sa sœur.
• Le film a obtenu une mention honorable pour le Prix du meilleur film d’animation canadien remis par l’Institut canadien du film au Festival international d’animation d’Ottawa.