TANZTHEATER WUPPERTAL PINA BAUSCH
Palermo Palermo
Pina Bausch
23. 24. 25 FÉV 2023 / 20 H
DURÉE – 2 H 35 AVEC ENTRACTE
Salle Wilfrid-Pelletier, Place des Arts
Rencontres avec les artistes : vendredi 24 février.
Les interprètes du Tanztheater Wuppertal viennent ébranler les murs de la Salle Wilfrid-Pelletier avec Palermo Palermo, un retour tant attendu de la compagnie, du 23 au 25 février à la Place des Arts.
Huit ans après leur première venue à Danse Danse, les 23 interprètes du Tanztheater Wuppertal nous font voyager dans l’espace et dans le temps : direction Palerme et les années 1980 !
Pièce-charnière du répertoire du Tanztheater Wuppertal, Palermo Palermo fait partie d’une longue série de portraits dansés de villes dans l’œuvre de la regrettée Pina Bausch. En 1989, peu de temps avant la chute du mur de Berlin, la chorégraphe allemande, alors en résidence à Palerme, imagine avec le scénographe Peter Pabst un mur de briques qui s’effondre, métaphore des « murs invisibles qui existent partout dans le monde, dans nos têtes ».
Sur les gravats, danseurs et danseuses à la forte individualité enchaînent une succession de saynètes, en talons hauts ou pieds nus. Secousse sismique d’une ampleur inoubliable, Palermo Palermo dépeint une humanité ébranlée dans une Sicile sensuelle et haute en couleur, où la rue est un spectacle permanent. Aujourd’hui, une nouvelle génération reprend le flambeau aux côtés de figures familières de la troupe pour insuffler une nouvelle vie aux nombreux personnages de cette création baroque et poétique.
Avec cette nouvelle production de Palermo Palermo, le Tantztheater Wuppertal invite les spectateurs à renouer avec le langage artistique distinct de sa fondatrice, Pina Bausch, qui a su combiner à la danse contemporaine la parole, le jeu d’acteur et le chant, ainsi que les influences de formes d’art du monde entier afin de créer une nouvelle forme d’expression.
Palermo Palermo représente le sommet de cette grande carrière artistique, marquée par un intérêt soutenu pour des sujets quotidiens (ainsi que les décors spectaculaires de Peter Pabst). L’être humain, avec ses espoirs, ses craintes et ses incertitudes, est toujours au centre de ses œuvres. Bausch a réussi à approfondir ces éléments de la vie quotidienne en les fusionnant avec la poésie de la scène, et par ses danseurs et danseuses qui, avec leurs talents uniques, montrent comment les gens peuvent vivre le mutisme, l’exploitation, l’humiliation et la dépendance.
À propos de Pina Bausch
Pina Bausch est née à Solingen en 1940 et décédée à Wuppertal en 2009. Elle a entrepris sa formation en danse et acquis son excellence technique à l’école Folkwang d’Essen, sous la direction de Kurt Jooss. Peu de temps après avoir été engagée comme chorégraphe par Arno Wüstenhöfer, directeur des théâtres de Wuppertal, en automne 1973, elle donne à l’ensemble le nom de Tanztheater Wuppertal. Sous ce nom, la compagnie, plutôt controversée au départ, a acquis peu à peu une renommée internationale. Pionnière de la danse-théâtre, son alliage de poésie et du quotidien a influencé de façon décisive l’évolution de la danse à l’échelle internationale. Elle est lauréate des prix et des honneurs les plus prestigieux du monde, dont le Prix allemand de la danse, le Lion d’or de Venise et le Prix de Kyoto, confirmant sa réputation comme une des plus grandes chorégraphes de notre époque.
À propos du Tanztheater Wuppertal
En 1973, Pina Bausch prend la direction du Ballet de Wuppertal, une institution qu’elle rebaptise deux ans plus tard Tanztheater Wuppertal, amorçant une véritable révolution avec l’avènement du mouvement de la danse-théâtre. Basée dans une ville industrielle de sa région natale, la compagnie s’y produit chaque année une trentaine de fois, restant aussi l’une des plus demandées au niveau international. Elle a gardé vivantes 29 des 42 pièces de son répertoire, parmi lesquelles Orphée et Eurydice et Le Sacre du printemps, également dansées par le Ballet de l’Opéra de Paris. Caractérisées par des bandes sonores où se croisent diverses musiques du monde, la plupart de ces œuvres s’étoffent de scénographies élaborées et souvent spectaculaires. On y trouve aussi les robes de soirée, costumes deux-pièces et chemises flottantes typiques de l’esthétique bauschienne.
La compagnie compte actuellement trente-quatre danseurs, originaires de dix-sept pays différents. Trois générations travaillent ensemble sur les pièces. Les danseurs plus âgés transmettent leur rôle aux plus jeunes, partageant l’expérience inscrite dans leur corps. De nouvelles pièces signées par de nouveaux chorégraphes viennent doucement élargir le répertoire et répondre à l’héritage de Pina Bausch. En 2018, ce fut Alan Lucien Øyen et Dimitris Papaioannou, suivis en 2021 par Richard Siegal et Rainer Behr, et puis maintenant part le chorégraphe français Boris Charmatz.