les plus âgé(e)s d’entre nous se souviennent certainement des machines vertes dans les ateliers. Aujourd’hui, ce sont plutôt les tons de bleu et de gris qui dominent le paysage industriel. Mais pourquoi le vert était-il si apprécié autrefois ? La réponse réside dans l’effet positif de cette couleur : le vert fatigue moins les yeux et prévient ainsi les accidents. Jusqu’en 1974, il existait même une norme en Allemagne qui imposait le vert dit « vert réséda » comme l’une des deux couleurs possibles pour les machines.

Les tours, fraiseuses et perceuses verts donnent l’impression d’être des vestiges d’une époque révolue. Ces machines robustes, souvent dépourvues de technique CNC, sont rares aujourd’hui. Des années 1950 aux années 1980, le vert dit « vert réséda » était l’une des couleurs standard. Étant donné que le vert est la couleur qui fatigue le moins les yeux et prévient les accidents dans l’atelier, il existait même en Allemagne, jusqu’en 1974, la norme DIN 1844 qui imposait le vert réséda comme l’une des deux couleurs de machine. Aujourd’hui encore, ces machines vertes pour amateurs sont appréciées des collectionneurs et des connaisseurs.

Ici et là, se trouvent encore ces vieux trésors dans les ateliers. Jusque dans les années 1980, la majorité des tours, fraiseuses et perceuses étaient verts. Mais pourquoi en était-il ainsi ?

Une raison essentielle est l’effet que la couleur verte apporte naturellement. Le vert est un mélange de jaune dominant et de bleu fuyant, réunissant ainsi les opposés et les significations des deux couleurs : froid et chaud, actif et passif, émotion et rationalité. Le vert a ainsi un effet relaxant et apaisant – exactement ce qu’il faut pour un atelier.
Le vert fatigue moins les yeux que d’autres couleurs. Cela favorise non seulement la performance au travail, mais contribue également à la sécurité dans l’atelier. C’est ce que montre également un exemple tiré d’autres domaines : dans les salles d’opération, le vert est également souvent utilisé car il n’éblouit pas en cas de lumière vive et garde les yeux éveillés. Et ce n’est pas un hasard si les tableaux des écoles sont peints en vert.

En outre, il existe au moins une autre raison pratique pour cette couleur dans l’atelier : le vert rend la saleté et l’huile moins visibles. Il en va de même pour le gris bleu, la deuxième couleur appréciée au siècle dernier pour la peinture des machines.

Le vert réséda : de la plante à la machine
Le vert typique des machines est le vert réséda resp. RAL 6011. Le réséda est un genre de plantes auquel appartient également le reseda odorata, le réséda des jardins. La couleur de ses feuilles a donné son nom au vert réséda.

Le vert réséda est répertorié dans la collection de couleurs RAL sous le numéro RAL 6011. Le système RAL est un système de référence de couleurs reconnu dans le monde entier, introduit en Allemagne en 1927 pour décrire et cataloguer les couleurs de manière standardisée. Chaque groupe de couleurs a son propre numéro. Ainsi, RAL 6011 fait partie des tons de vert qui commencent tous par un 6. Le système RAL comprend au total 2 540 couleurs, dont 216 nuances font partie de la collection de couleurs RAL CLASSIC – parmi lesquelles le vert réséda.
La règle doit être respectée : la norme allemande DIN 1844 pour la peinture des machines
Dans la période d’après-guerre, les machines étaient de plus en plus peintes dans des tons de vert et de gris. La principale raison en était l’effet positif de la couleur sur le travailleur, tel que déjà décrit. C’est ainsi que le RAL 6011 a été officiellement défini dans la norme allemande DIN 1844 en tant que peinture pour machines afin de prévenir les accidents. Outre le vert réséda, le gris bleu classique (RAL 7031) était également spécifié dans la norme DIN 1843 en tant que couleur possible pour la couche de fond des machines. Jusqu’en 1974, les machines devaient donc être peintes dans ces couleurs, du moins en Allemagne.

L’Allemagne, avec sa grande industrie de la construction mécanique, n’a pas seulement influencé le marché intérieur. Les fabricants d’autres pays ont également adopté le code couleur afin de rendre leurs machines compatibles et commercialisables. L’utilisation de ces couleurs, en particulier du vert réséda, était donc très répandue dans les années 1950 à 1970 et s’est poursuivie pendant longtemps.
Du passé au présent

Aujourd’hui encore, de nombreuses machines industrielles sont dans les tons gris. Même si le vert réséda n’est plus aussi répandu, on trouve encore d’anciens « bijoux » verts dans l’un ou l’autre atelier. Ces machines des générations passées sans technique CNC moderne sont robustes, tombent rarement en panne et peuvent encore rendre de bons services pendant plusieurs décennies. Ainsi, les tours, fraiseuses et perceuses obsolètes du siècle dernier en vert réséda, gris bleu et leurs dégradés sont très demandés par les collectionneurs et les experts. Mais le marché est petit et il faut s’armer de patience. Il vaut la peine de jeter un coup d’œil sur le marché des machines d’occasion. En effet, des oldtimers d’atelier sont régulièrement retirés de la production et vendus. C’est l’occasion pour les collectionneurs et les amateurs d’acquérir une machine issue de la production pour leur propre usage. L’une des plates-formes sur lesquelles les machines d’occasion – anciennes ou neuves – sont négociées est la maison européenne de vente aux enchères industrielles Surplex.

Les feuilles du réséda des jardins (Reseda odorata) donnèrent leur nom au vert réséda.
Outre le vert typique, le gris bleu était également une couleur très répandue au XXe siècle pour la peinture des machines.

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