La prise de parole devant une foule, voire même, devant une équipe de travail peut s’avérer une importante source de stress chez certaines personnes. Pourtant, il s’agit d’un art que la plupart d’entre nous devraient apprendre à maîtriser puisque la grande majorité des gens travaillent rarement seuls. De plus, des lacunes au niveau de la communication publique, peuvent nuire aux chances d’avancement professionnel puisqu’elles constituent un frein à l’animation de réunion d’équipe, certes, mais elles peuvent aussi nuire aux présentations devant les clients ou aux demandes d’entrevues médiatiques dans le cas de la haute hiérarchie. Par ailleurs, la non-maîtrise de cet art, pourrait nuire à l’image publique de l’entreprise puisque l’on pourrait avoir l’impression que le porte-parole n’est pas en plein contrôle de la situation et cela entraînerait même une perte de crédibilité face à la clientèle, mais aussi vis-à-vis des fournisseurs et de la compétition.
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles, il peut être stressant de prendre la parole devant un groupe. Parmi celles-ci, se trouvent le stress, la timidité et parfois même, le manque de vocabulaire. Il subsiste pourtant, plusieurs solutions pour améliorer cet aspect de la communication organisationnelle. Certaines apportent des changements rapides alors que d’autres s’avèrent un processus beaucoup plus laborieux, surtout lorsque la difficulté émerge de facteurs concomitants. Quelques solutions sont purement techniques et peuvent s’avérer rentables à court terme, procurant ainsi, un résultat quasi-immédiat alors que d’autres, généralement d’origine psychologique ou culturelle requerront une période d’adaptation plus longue. Les professionnels du monde de la communication recèlent quelques trucs éprouvés depuis longtemps parmi lesquels on retrouve :
Apprivoiser le trac
La peur de prendre la parole en public est une des peurs les plus fréquemment évoquées par les gens d’affaires. Elle réside souvent d’une trop grande exigence vis-à-vis de soi-même puisqu’on se met souvent la barre très haute. Il importe d’abaisser son niveau d’exigence et d’accepter d’avoir des limites. On peut aussi, relativiser l’enjeu de la situation et apprendre à respirer puisque cela permet aussi de faire baisser son trac. Trois respirations profondes permettent de retrouver son calme.
Préparer son intervention
La bonne connaissance d’un sujet ne suffit pas, il faut lui ajouter de la préparation. Cette dernière vous donnera plus d’assurance. Aussi, il est indispensable de se poser quelques questions pour optimiser votre prise de parole. A-t-on affaire à un auditoire novice ou expert ou a-t-il des attentes particulières ? Le sujet est-il d’actualité et quel est mon degré de connaissance ? Où puis-je trouver des informations complémentaires ? Quel est mon objectif ?
Après avoir répondu à ces questions, pourquoi ne pas consacrer quelques minutes à dresser un plan du même type que celui concocté par les étudiants de haut niveau. On y trouvera une introduction, un développement et une conclusion. Ces étapes permettront de se retrouver plus facilement lors de l’exposé et assureront une cohérence à l’ensemble. Le plan évitera également à l’orateur de se disperser et lui permettra de se concentrer sur le sujet de l’exposé. La prise de notes sommaires (mots-clés) sur des fiches ou des cartons, fournira également les grandes lignes de l’exposé en évitant la monotonie de la lecture d’un texte ou les moments de panique en cas de blanc de mémoire.
Le contact avec l’auditoire
Vous connaissez sans doute l’expression « On n’a pas deux fois la chance de faire une première bonne impression ». C’est pourquoi, on doit tant soigner le premier contact que l’intérêt de l’auditoire, sa voix et sa gestuelle. Ces quatre éléments sont la clé pour faire bonne impression. D’abord, une démarche assurée et le fait de regarder l’auditoire dans les yeux (en évitant de ne cibler qu’une seule personne) constituent une prémisse pour un premier contact. Susciter l’intérêt de l’auditoire à l’aide d’une question, permet d’entrée de jeu, de capter l’attention. De plus, moduler sa voix permet de capter l’attention et de déjouer la monotonie du discours. Finalement, la gestuelle, si elle est bien maîtrisée, constitue un atout supplémentaire lors de la prise de parole en public. Il s’agit simplement de la doser en évitant l’immobilité constante tout en évitant à l’inverse et de se comporter comme une girouette.
Ces trucs, bien que non exhaustifs, vous aideront à améliorer vos performances lors de la prise de parole devant public. Cependant, ils pourraient devoir être associés à d’autres ressources dans certains cas, comme des cours de communication. Tout dépend de la source de votre malaise en public.