Présenté en première canadienne du 41e Festival Vues d’Afrique, « À courts de mots » est un court-métrage aborde le récit d’une frange de cette génération de petits-enfants d’immigrés qui se sont distanciés de la culture de leurs aïeuls en n’ayant jamais appris la langue du pays que ces derniers ont un jour quitté.

Pour le co-auteur du film Samy-Vicente, ce film s’inscrit dans son vécu puisqu’il n’a jamais été en mesure d’avoir une vraie conversation avec ma grand-mère. Voilà pourquoi, il a fait appel à sa propre grand-mère, pour jouer le rôle de Lalla dans ce court-métrage.

Réalisé par Lara Pinta, le film raconte l’histoire de Sami, 25 ans, qui parle couramment plusieurs langues, mais qui n’arrive pas à communiquer avec sa grand-mère nonagénaire, qui, elle, ne parle que l’arabe tunisien. En se rendant chez sa grand-mère pour tenter de réparer son téléphone défaillant, il se rend compte que la barrière de la langue se dresse entre eux.

Ayant été projeté lors de nombreux festivals, « À courts de mots » a reçu plusieurs mentions spéciales. Parmi ces participations : Le International Word Film Awards de Londres (2023), Festival Cinéscale de Paris (2023), Prix du meilleur scénario au Festival Un Point c’est Court de Lyon (2023), Festival du film Franco-Arabe de Noisy-le-Sec (2023), Festival Format Court de Paris (2024), Semi-finaliste  au Lisbon Film Rendez-vous (2023), Festival du premier court-métrage de Pontault-Combault (2024), Mention Spéciale pour le film  au Festival Cinéma et Migration d’Agadir (2024).

Lors de la cérémonie de clôture du Festival Vues d’Afrique le 13 avril, le film a reçu la Mention spéciale du jury.

Réda Benkoula

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