Tout le monde ne peut ou ne veut pas devenir propriétaire. Si être propriétaire de sa propre résidence peu enferrer un certain statut social, il n’en demeure pas moins qu’être locataire comporte tout de même, des avantages et des inconvénients.

Naviguer dans le monde de la location peut parfois donner le sentiment que l’on devra peut-être déménager à nouveau au cours des prochains douze mois, en raison d’une augmentation qu’on pourra exiger ou d’une rénoviction. Il en est de même, lorsqu’il s’agit de déterminer la part des revenus devant être consacrés au loyer mensuel. De l’éternelle règle des 30 % aux calculs nuancés pour les locataires vivant dans des zones à coûts élevés, le « bon » montant devant être consacré au paiement du loyer demeure un sujet de débats. Si on ajoute la fluctuation des marchés et les objectifs financiers personnels, la situation s’avère encore plus compliquée.

Les défis du budget locatif

Pourquoi donc, cette règle de consacrer 30 % de nos revenus à notre loyer ? En réalité, il s’agit davantage d’une ligne directrice que d’une règle stricte datant des années 60. La santé financière du ménage peut nécessiter une formule différente et comme le veut le dicton, autres temps, autres mœurs. La vie en solitaire et le fait de disposer d’un faible revenu, emportent généralement avec eux, le fait de devoir consacrer une plus grande part de son revenu personnel à se loger.

L’unicité de chaque situation

Qu’il s’agisse de négocier le loyer ou de réduire les dépenses non essentielles, il existe des moyens d’optimiser le budget associé au logement. Toutefois, certaines dépenses incompressibles changent la donne lorsqu’il est temps de déterminer le montant à consacrer à se loger. Les prêts étudiants, par exemple, peuvent peser lourd dans un budget et affectent le montant à consacrer à un loyer. Il en est de même, pour certaines autres dépenses incompressibles et essentielles ou obligatoires, comme l’achat de fournitures scolaires pour les enfants de la famille, les médicaments et articles médicaux essentiels à la survie et les dettes fiscales.

Quelques pistes de solutions

La planification et l’établissement de priorités peuvent faciliter ce type de défi. Vivre en colocation ou avec des membres de la famille, permet de réduire considérablement les coûts, mais partager son logement n’est pas évident pour tout le monde. Dresser un budget et réduire les dépenses non essentielles permettra probablement de disposer de sommes additionnelles pour trouver un logement en meilleure condition, puisque les sommes dégagées pourront y être consacrées. De même, déménager dans un logement incluant le chauffage et l’électricité, peut convenir aux personnes frileuses, qui ne peuvent composer avec des fluctuations importantes des coûts en énergie. Aussi, un appartement mal isolé et dont, le locataire assume les frais de chauffage, pourrait s’avérer un gouffre financier. Se loger à proximité des centres-villes ou des quartiers huppés, coûte également plus cher. Pour certains locataires, la vie en habitation coopérative pourrait s’avérer une solution avantageuse, puisque le coût est réduit en échange de quelques tâches.

L’allocation-logement et les logements subventionnés : des avenues à ne pas négliger

Il existe des programmes gouvernementaux provinciaux pour aider les ménages à faible et à moyen revenu à se loger à meilleur coût. L’allocation-logement, les logements subventionnés et le crédit d’impôt pour maintien à domicile, pour les aîné.e.s de 70 ans et plus, figurent parmi ces aides, dont les montants varient en fonction des revenus et du pourcentage de ceux-ci consacrés au loyer. N’hésitez pas à vous informer sur le site de la Société d’habitation du Québec pour obtenir davantage d’informations.

Martine Dallaire, B.A.A.

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