Servant est l’histoire de jeunes prêtres qui intègrent un diocèse en Tchécoslovaquie pendant les années 1980. Le pays est dirigé par le Parti Communiste qui contrôle notamment l’église. Un message anonyme de contestation est placardé sur les murs du diocèse. Malheureusement pour les instigateurs, les officiers du PC sont bien informés de ce qui se passe. Les hommes de l’État feront tomber le secret de la confession pour débusquer les coupables.
Tourné en noir et blanc par le Slovaque Ivan Ostrochovský, le film nous immerge dans une époque, où le régime communiste tchécoslovaque dirigeait d’une main de fer le pays dans un climat de guerre froide qui a divisé le monde en deux blocs. Le cinéaste qui a déjà réalisé Koza en 2015, est connu pour être un documentariste prolifique puisqu’on lui doit notamment Zamatoví teroristi et Ilja qréussit.
Avec Servant (Les séminaristes), le réalisateur invite les spectateurs dans un univers obscur qui est ampli d’intrigues pour livrer un message contre l’oubli, dans un pays qui jadis a vu la résistance de ses femmes et ses hommes.
La suite on la connait. La Tchécoslovaquie a profité de la politique de « glasnost » et de « perestroïka » mise en place par Mikhaïl Gorbatchev en URSS, pour retrouver sa liberté en 1989 avec la « Révolution de velours » qui a été menée par le dissident et dramaturge Václav Havel. En 1993, deux États distincts seront formés : la République tchèque et la Slovaquie.
Réda Benkoula