Réalisé en 2009 par Sam Taylor-Johnson, le film Nowhere Boy raconte l’histoire de la jeunesse de John Lennon, l’iconique fondateur du groupe des Beatles et qui a été assassiné en 1980. En 2021, Magali Le Huche, publie chez Dargaud, Nowhere Girl[1] une bande dessinée autobiographique à travers laquelle l’autrice et l’illustratrice française partage une partie de ses souvenirs, où s’entremêlent des phobies d’enfance et une passion démesurée pour les Beatles.
Si d’aucuns verront dans les dessins de Magali un côté enfantin, cela ne doit pas nous faire perdre de vue l’esthétique qui englobe cette œuvre qui rend hommage aux quatre garçons dans le vent[2].
Magali a 11 ans. Elle découvre les chansons des Beatles durant l’été. Mais à la rentrée des classes, elle ne supporte plus d’aller à l’école. Elle a mal au ventre. Elle a des nausées et elle vomi. Ses parents l’emmènent voir une psychologue qui identifie le mal dont souffre la petite fille : C’est une forme de phobie scolaire, dit-elle.
Magali poursuit son parcours scolaire par correspondance tout en gardant un semblant de lien avec ses camarades de classe. Heureusement pour elle, les Beatles sont là pour lui tenir compagnie, même si le groupe s’est séparé depuis longtemps et que John Lennon est décédé. La musique du groupe qui continue à être diffusée à la radio du pays, tient une place importante dans la vie de Magali qui vit, dort et mange au rythme des Beatles.
Avec Nowhere Girl, Magali Le Huche aborde la phobie scolaire avec humour et beaucoup de recul, à travers une œuvre qui fédère aussi bien les nostalgiques des Beatles que les amateurs de bandes dessinées.
Réda Benkoula
[1] Nowhere girl | Magali Le Huche (Scénario, Dessin) | Dargaud | 2021 |120 pages
[2] A Hard Day’s Night (Quatre garçons dans le vent), est un film britannique de Richard Lester sorti le 6 juillet 1964 au Royaume-Uni et le 11 août en Amérique du Nord. Il s’agit d’une comédie mettant en scène les Beatles.