Huit ans après Pourquoi Bologne, Alain Farah revient avec Mille secrets mille dangers, son troisième roman, à la fois vertigineuse mise à nu et réinvention personnelle des possibilités de la fiction, qui paraîtra le mardi 28 septembre au Quartanier.

Un homme se marie. Ce jour devait être le plus beau de sa vie. Ce sera un jour de crise, le jour de tous les dérèglements, ceux du corps et de l’esprit, où les fantômes de l’enfance, les erreurs du passé et les années de souffrance viennent réclamer leur dû.

Roman autobiographique où drame et comédie sont indissociables, Mille secrets mille dangers parle de famille et d’immigration, de souffrance et de maladie, d’amitié et de deuil.
QUATRIÈME DE COUVERTURE — Alain épouse Virginie en la crypte de l’oratoire Saint-Joseph du Mont-Royal. En apparence, ce sera le plus beau jour de sa vie – de leur vie. Tout le monde est là, les parents de la mariée, la grande amie, les parents du narrateur – Libanais d’Égypte immigrés au Québec il y a trente ans, divorcés depuis vingt, qui ne se parlent plus depuis dix. Mais, à l’approche de la célébration, Alain va plus mal que jamais. Les insomnies sont de retour, l’angoisse et la maladie aussi. Et aujourd’hui, son cousin Édouard, son garçon d’honneur, son frère, perd pied, emporté par la mécanique folle d’un déni aux proportions bibliques.

Alain prie pour que le sort les épargne, pour que ce grand jour en soit un de fête et de guérison. Or un nom resurgit au détour d’une phrase, un nom maudit remonté du fond de sa mémoire, là où gisent la honte et la douleur des années sombres, un nom que rejoignent bientôt une voix, un corps, une histoire. Un fantôme se fait chair, qui a plusieurs visages. Et tout ce qu’on a voulu oublier, tout ce qu’on a refusé de voir, tout ce qu’on a détesté vient réclamer son dû.

Comme on fait son lit on se couche. Car la vie, ya Alain, est un piège qui sommeille dans la prison du temps. Oui, la vie, ya ebni, souviens-t’en, ne dure pas : quelques joies, de grandes peines, mille secrets, mille dangers.

À PROPOS DE L’AUTEUR
Né à Montréal en 1979 de parents libanais d’Égypte, Alain Farah est écrivain, professeur de littérature à l’Université McGill et chroniqueur à Plus on est de fous, plus on lit !, où il a livré plus d’une centaine de chroniques depuis 2011. Au Quartanier, il a publié Quelque chose se détache du port (2004), Matamore no 29 (2008) et Pourquoi Bologne (2013). En collaboration avec Mélanie Baillairgé, il est également l’auteur d’un roman graphique, La ligne la plus sombre, paru à La Pastèque en 2016. Il a signé en 2017 l’adaptation théâtrale du Déclin de l’empire américain de Denys Arcand, produite par le théâtre PÀP dans une mise en scène de Patrice Dubois, créée le 28 février 2017, et dont il y a eu près de 80 représentations.

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