« Combien de temps faut-il pour qu’une voix atteigne l’autre? »,les artistes Yousuf Karsh et Ragnar Kjartansson, et plus encore

Cet automne, le Musée des beaux-arts de Montréal (MBAM) présentera une programmation riche et variée ayant pour fil conducteur l’écoute et le rassemblement.

Dès le 11 septembre,« Combien de temps faut-il pour qu’une voix atteigne l’autre? », l’exposition phare de la saison, réunira des œuvres majeures de la collection permanente du Musée autour de thèmes qui nous ont touchés pendant la dernière année : amour, perte, séparation, réconciliation, résilience, écoute de soi et de l’autre… Son parcours, qui croise les siècles et les cultures, sera notamment ponctué d’objets précolombiens et de manuscrits perses rarement exposés ainsi que de créations réalisées tant par des maîtres anciens que par des artistes modernes et contemporains de divers horizons, de Jusepe de Ribera à Rafael Lozano-Hemmer, d’Auguste Rodin à Rebecca Belmore. Il donnera à voir de nouvelles acquisitions encore jamais montrées au MBAM – des œuvres d’artistes comme Hannah Claus, Stanley Février et Shilpa Gupta –, et quelques prêts importants issus de collections canadiennes.
La rentrée au Musée sera également marquée par le lancement d’une application web innovante qui transformera en profondeur l’expérience de visite et ouvrira de nouvelles perspectives sur les œuvres. Accessible sur tout téléphone intelligent, elle permettra aux visiteurs d’obtenir des contenus inédits au moyen d’une technologie de reconnaissance d’image. Pour souligner l’événement, le MBAM a imaginé Résonances, un parcours de la collection choisi par des employés de l’institution et quelques personnalités aimées du public montréalais.
Dans le même esprit de partage, le projet Hors cadre offrira l’occasion de découvrir le travail remarquable de personnes qui œuvrent au Musée tout en poursuivant leur propre démarche artistique.
Fin septembre, les visiteurs entreront dans l’univers de deux artistes d’une grande sensibilité : Yousuf Karsh et Ragnar Kjartansson. Photographe canadien d’origine arménienne, Karsh, avec son regard lucide et pénétrant, a su saisir l’âme de ses sujets au moment même où ils se dévoilaient à lui. Il fera l’objet d’une exposition grâce à un don exceptionnel de sa veuve, Estrellita Karsh, et de sa succession. Et, grâce au généreux prêt d’un collectionneur montréalais, l’Islandais Kjartansson présentera quant à lui Sumarnótt, projection sur sept écrans mettant en scène deux couples de jumeaux qui répètent un air en boucle dans un paysage baigné par la lumière d’une nuit d’été polaire.
L’automne 2021 sonnera aussi l’heure de la réouverture d’espaces fermés au public depuis mars 2020 : le pavillon pour la Paix Michal et Renata Hornstein et l’aile Stéphan Crétier et Stéphany Maillery pour les arts du Tout-Monde, située dans le pavillon Jean-Noël Desmarais. Les salles consacrées à l’art des XIXe et XXe siècles ainsi qu’à l’art contemporain seront réaménagées et mettront en lumière des acquisitions récentes incontournables.
En outre, le Musée participera une fois de plus à MOMENTA Biennale de l’image, où il présentera Intimité de l’inconnu de l’artiste berlinoise d’origine coréenne Anne Duk Hee Jordan. Pour la première mouture de la biennale Af-Flux, il accueillera les performances de Kama La Mackerel et de Zab Maboungou, artistes de Montréal.

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