• Vaccins Pfizer et Moderna

Les vaccins germano-américain Pfizer/BioNTech et l’américain Moderna utilisent la technologie ARN Messager, basée sur la protéine Spike du coronavirus SARS-CoV-2. L’ARN Messager est un code, qui va instruire notre cellule pour fabriquer la protéine S. C’est elle qui va nous donner l’immunité. Ce code ne rentre jamais dans le noyau. Il reste dans le cytoplasme, qui est comme le blanc d’un œuf. Puis le code ARNm est détruit en 48 heures. L’inconvénient ? Ils ne peuvent être stockés à long terme qu’à très basse température (-70° Celsius pour le premier, -20°C pour le second).

En conclusion, les deux vaccins se ressemblent mais la formule de Pfizer a une petite longueur d’avance, notamment grâce à son efficacité toujours importante chez les personnes de plus de 65 ans qui sont les plus à risque de développer des formes graves de la maladie.

Selon les études menées, il est de 95% pour le vaccin Pfizer/BioNTech et de 94,1% pour Moderna.

  • Vaccin AstraZeneca

Le vaccin suédo-britannique Astra-Zeneca/Oxford est un vaccin à vecteur viral. Il prend comme support un autre virus désactivé (un adénovirus de chimpanzé) qui a été transformé et adapté pour combattre le Covid-19. Le matériel génétique de ce virus modifié va dans notre noyau, dans le jaune d’œuf, et c’est donc ce bout d’ADN qui va ensuite transcrire le code messager, qui est l’ARN. Il présente l’avantage d’être conservé à la température d’un réfrigérateur, soit entre 2° et 8° Celsius.

Le vaccin anglais AstraZeneca présente des résultats un peu inférieurs, mais tout à fait satisfaisants qui vont de 62 à 70 % d’efficacité ».

  • Vaccin Johnson & Johnson

Concernant le vaccin de l’américain Johnson & Johnson mis au point par sa filiale Janssen, il est un vaccin à dose unique, et fonctionne comme le vaccin AstraZeneca et le vaccin russe Spoutnik V. Il s’agit d’un vaccin dit à « vecteur viral ». Autrement dit, les scientifiques utilisent un adénovirus, un virus commun et peu virulent auquel on injecte un fragment de Covid-19. Le vaccin dans le corps, l’organisme sera ainsi capable de repérer le Covid-19 et de déclencher une réponse immunitaire. Comme AstraZeneca, Il présente l’avantage d’être conservé à la température d’un réfrigérateur.

Le vaccin allemand CureVac vise une mise sur le marché au deuxième trimestre 2021. Le seul vaccin français, développé par Sanofi et GSK, ne serait disponible qu’à la fin de l’année.

Effets secondaires

  • Pfizer : Les patients qui ont reçu des piqûres Pfizer, ont indiqué avoir eu une réaction autour du point d’injection(douleurs, gonflements, rougeurs) (84,1%), de la fatigue (62,9%), des maux de tête (55,1%), des douleurs musculaires (38,3%), des frissons (31,9%), des douleurs articulaires (23,6%) et de la fièvre (14,2%).

À préciser que la fréquence des réactions systémiques, et particulièrement de la fièvre, de la fatigue et des maux de tête, est plus importante lors de l’administration de la 2ᵉ dose par rapport à la 1ʳᵉ dose.

  • Moderna : Les effets secondaires après avoir reçu une dose Modernasont assez similaires avec ceux de Pfizer. Les personnes vaccinées ont souffert de douleurs au site d’injection (92,0%), fatigue (68%), de maux de tête (63 %) ou encore de douleurs musculaires (60%), de douleurs articulaires (44,8 %) et de frissons (43,4 %).

Toutefois, en raison des risques relevés, les personnes recevant le vaccin doivent être surveillées pendant au moins 15 minutes après la vaccination.

  • AstraZeneca : On assiste à des syndromes pseudo-grippaux, souvent de forte intensité (fièvre élevée, courbatures, céphalées). Les effets secondaires dus à AstraZeneca ressemblent à un état grippal pendant 24 à 48h et s’estompent sans provoquer de problème de santé. Les risques de thromboses atypiques (caillots sanguins), concernant essentiellement les moins de 60 ans, font quant à eux partie des effets secondaires « très rares », raison pour laquelle la balance bénéfices-risques reste favorable à ce vaccin selon les autorités de santé.

En revanche, le vaccin d’AstraZeneca pâtit en même temps d’une mauvaise image. Sa suspension dans plusieurs pays, le temps de faire la lumière sur les rares cas de thromboses, a laissé des traces. S’ajoute à cette défiance la réputation d’être moins efficace que le Pfizer/BioNTech.

  • Vaccin Janssen / Johnson & Johnson : Dans l’étude, aucun effet secondaire grave ni réaction allergique importante n’est à relever, en dehors de conséquences attendues et qui s’estompent au bout de 1-2 jour. On enregistre des maux de tête, de la fièvre, de la fatigue, des douleurs musculaires, des nausées, et de la douleur, irritation, rougeur et gonflement à l’endroit de l’injection. Aux États-Unis, trois cas de thromboses atypiques similaires à celles évoquées pour AstraZeneca ont été signalés sur 7 millions d’injonctions ; mais ces cas étant très rares, la balance bénéfices-risques est largement favorable.

Tout comme le vaccin COVID-19 d’AstraZeneca, le Vaxzevria (nom qu’il porte désormais), le vaccin de Johnson & Johnson a été mis en attente après que huit cas d’un trouble rare de la coagulation sanguine, associé à une faible numération plaquettaire, aient été constatés chez les personnes vaccinées. La plupart de ces cas de thrombose avec thrombocytopénie étaient de types extrêmement rares, notamment la thrombose du sinus veineux cérébral (TSVC), qui se produit dans le cerveau.

Qu’en est-il du vaccin russe Spoutnik V ?

La Russie est rentrée dans la lutte contre la COVID-19 avec un vaccin baptisé Spoutnik V. Les résultats des essais, menés sur ce produit et publiés dans la revue Lancet, indiquent qu’il est efficace à 91,6%.

Spoutnik V est un vaccin « à vecteur viral » comme son homologue britannique. L’étude précise qu’il a été utilisé en forme liquide, ce qui nécessite un stockage à -18 °C. Toutefois, une conservation à 2-8°C a également été approuvée.

Pour ce qui est des effets indésirables rapportés, plus de 9 sur 10 (94) étaient bénins. Ils comprenaient des symptômes pseudo-grippaux, des réactions au niveau du site d’injection, des maux de tête et de l’asthénie (faiblesse physique ou faible énergie).

Le vaccin est déjà distribué en Russie, en Argentine et en Algérie. Et d’autres pays viennent s’ajouter à la liste de ceux l’ayant validé comme le Maroc, le Kenya et les pays de l’hémisphère sud. Le vaccin Spoutnik V – réputé peu cher et facile à conserver – est particulièrement convoité dans les pays éprouvant des difficultés à s’approvisionner.

Le vaccin chinois CoronaVac ?

Ce vaccin chinois est développé par une entreprise pékinoise. C’est l’un des deux sérums les plus utilisés en Chine contre le coronavirus, avec celui de Sinopharm.

Le laboratoire chinois Sinovac utilise une technique dite «classique», proche des injections contre la grippe ou le tétanos. Il s’agit d’un sérum similaire du vaccin contre la grippe : le virus inactivé. Dans un communiqué, l’Agence européenne du médicament (EMA) précise que plusieurs « études suggèrent que le vaccin déclenche la production d’anticorps qui visent le Sars-CoV-2, le virus qui provoque le Covid-19, et pourraient contribuer à protéger contre la maladie. »

Ce vaccin chinois se démarque des vaccins à ARN messager, comme ceux de Pfizer/Biontech et Moderna.

Le vaccin CoronaVac a été approuvé après plusieurs essais, et il est administré en Chine et dans des pays comme le Brésil et la Turquie. Des pays d’Amérique du Sud, d’Asie, mais aussi l’Égypte, l’ont autorisé en urgence, faute d’avoir suffisamment accès aux autres vaccins. Philippines, Thaïlande, Ukraine, Turquie, Mexique, Venezuela, Tunisie…

En ce qui concerne son efficacité, les chiffres sont encore à l’étude. « Il manque des données […] en ce qui concerne les personnes âgées et les personnes souffrant d’autres maladies », a déclaré l’OMS. De son côté, le laboratoire chinois a affirmé que son vaccin était efficace à 92 %. Toutefois, une étude brésilienne a démontré qu’en réalité, ce chiffre serait plutôt de 50,38 %. Cependant, un haut responsable chinois a déclaré que les vaccins chinois « n’ont pas un taux de protection très élevé ».

Vaccin Sinopharm ?

Le laboratoire chinois Sinopharm a annoncé une efficacité de 79,34% pour l’un de ses vaccins anti-Covid, qui devrait être diffusé en Chine et dans les pays en développement. Son vaccin est dit «inactivé», c’est-à-dire qu’il utilise une méthode très classique faisant appel à un virus «tué» pour déclencher une réaction immunitaire chez le sujet.

Sinopharm et CoronaVac, tous deux des vaccins inactivés, ont pour l’instant montré une efficacité inférieure aux vaccins à ARN messager Pfizer et Moderna. À la différence des laboratoires occidentaux, leurs deux fabricants n’ont pas publié les données complètes sur leurs derniers essais cliniques menés dans le monde entier, suscitant les critiques des scientifiques et des experts de la santé. Toutefois, les laboratoires chinois affirment que leurs vaccins sont efficaces sur toutes les tranches d’âge.

Les effets secondaires se sont révélés assez classiques : une douleur ou une rougeur au niveau du point d’injection. Un seul patient a développé une réaction allergique sévère mais il a été guéri au bout de trois jours.

Vaccin Novavax ?

NVX-CoV2373 est le vaccin candidat de Novavax contre le Covid-19, une entreprise de biotechnologie américaine.

À l’inverse des vaccins de Pfizer et Moderna qui utilisent la technologie de l’ARN messager, celui de Novavax comprend des fragments de coronavirus qui permettent de provoquer une réponse immunitaire. Le vaccin de Novavax s’administre en deux doses et utilise une technologie différente de celles employées pour les vaccins déjà largement autorisés dans le monde. C’est un vaccin dit « sous-unitaire », à base de protéines qui déclenchent une réponse immunitaire, sans virus. Il serait efficace à 89,3%, selon les essais cliniques menés par l’entreprise de biotechnologie américaine Novavax.

Mohand Lyazid Chibout (Iris)

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