La compagnie Ondinnok tient à féliciter Yves Sioui Durand, de la Nation Huronne-Wendat, récipiendaire du Prix du Gouverneur général pour les arts du spectacle (PGGAS) dans la catégorie réalisation artistique (théâtre), un des prix nationaux les plus prestigieux dans ce domaine et qui récompensent des artistes pour l’ensemble de leur œuvre et leur contribution exceptionnelle aux arts du spectacle au Canada. Yves Sioui Durand est le premier artiste autochtone à être lauréat dans la catégorie théâtre, sixième artiste autochtone du Canada et deuxième artiste autochtone du Québec à se voir décerner un PGGAS. Un hommage qui souligne un parcours exceptionnel et qui reconnaît la pertinence de la dramaturgie autochtone francophone contemporaine au Canada.
Yves Sioui Durand, auteur, acteur, metteur en scène et réalisateur, est co-fondateur, avec Catherine Joncas, d’Ondinnok, première compagnie théâtrale autochtone francophone au Canada, au sein de laquelle il a inscrit son œuvre, et ce, depuis 1985. Porteur d’une voix incomparable, il a été guidé par la recherche de la distinction des imaginaires issus du patrimoine théâtral des Premières Nations du Canada et des Amériques. C’est un parcours empli d’authenticité, véritablement hors de l’ordinaire et marqué par le sentiment d’avoir ouvert de nouvelles voies à travers une oeuvre qui va au-delà des dramaturgies classiques pour dégager une lecture originale de ce que sont les autochtones d’hier à aujourd’hui. « C’est un honneur important pour moi et pour tous ceux qui m’ont accompagné dans mes rêves. Et pour tous ceux qui suivront. Je suis heureux que l’on reconnaisse ma démarche artistique. C’est elle qui m’a guidé vers mes ancêtres », a souligné Yves Sioui Durand à l’annonce de la remise du prix.
À la barre d’œuvres marquantes durant les trente ans à la direction artistique de la compagnie de théâtre Ondinnok, Yves Sioui Durand a donné naissance à plus de 18 œuvres et a réalisé 27 mises en scène dont Le Porteur des peines du monde (1985), Iwouskéa et Tawiskaron (1999), Hamlet le Malécite (2004) Xajoj tun-rabinal achi (2010) et Un monde qui s’achève – Lola (2015). Le PGGAS s’ajoute à d’autres distinctions importantes que l’artiste a reçues au cours des années dont le prix Bernard Assiniwi pour l’ensemble de son œuvre par Terres en vue – Festival de Présence autochtone (2008) et le Prix Américanité du Festival du théâtre des Amériques (1985).
Théâtre de recherche et de création, Ondinnok, mot huron désignant un rituel théâtral de guérison qui révèle le désir secret de l’âme, a depuis sa fondation, orienté son action sur la richesse des mythologies et cosmologies propres aux peuples autochtones.
Du 1er avril au 22 juin 2017, Ondinnok présentera, sur plusieurs scènes montréalaises, son Printemps autochtone d’Art 3, avec une programmation artistique pluridisciplinaire et un État des lieux sur la situation des arts autochtones au Québec.
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