Intervention de M. ALI BENFLIS, Président de Talaïe El Hourriyet, devant le Rassemblement organisé par le Bureau Territorial du Parti à Jijel.
Jijel, le samedi 18 Mars 2017
Cher frère et compagnon, Si Ali Bouhbel, Secrétaire du Bureau Territorial du Parti à Jijel,
Chères sœurs, chers frères et chers compagnons, membres du Bureau Territorial,
Chères sœurs, chers frères et chers compagnons Secrétaires, Coordonateurs et membres des bureaux territoriaux,
Mesdames et Messieurs les membres du Bureau Politique,
Mesdames et Messieurs les membres du Comité Central,
Chères concitoyennes et chers concitoyens,
Chères militantes et chers militants,
Honorables et distingués invités ;
Nous nous rencontrons à la veille de la célébration de la Fête de la victoire. En effet, notre peuple célèbrera, demain, le cinquante cinquième anniversaire de la victoire qui a mis un point final à cent trente deux années d’occupation, d’oppression, de répression, d’injustice et de souffrance. Une victoire qui a mis un point final à cent trente deux ans de spoliation et rendu l’Algérie au peuple algérien maître sur sa terre et maître de son destin ; une victoire qui a mis un point final à cent trente deux ans d’une éclipse coloniale et ramenés à la vie internationale un Etat indépendant, une Nation souveraine et un peuple intransigeant sur son droit à la vie aux côtés des autres peuples de la terre.
A cette occasion bénie, et à travers vous, j’adresse mes félicitations fraternelles les plus chaleureuses à l’ensemble des algériennes et des algériens tout comme je forme pour notre chère patrie mes vœux les plus profonds et les plus sincères de quiétude, de progrès et de prospérité.
Je remercie aussi nos sœurs et nos frères de Jijel pour la chaleur de leur accueil et pour la générosité de leur hospitalité.
Mes félicitations les plus vives vont, enfin, à mon frère et compagnon Si Ali Bouhbel, aux membres du Bureau territorial, aux membres des Bureaux Communaux et à l’ensemble des militantes et des militants de Talaie El Hourriyet dans cette région chère au cœur de toutes les algériennes et de tous les algériens. Ils ont pris l’excellente initiative de nous rassembler pour nous permettre de célébrer ensemble la Fête de la Victoire, une date gravée en lettres d’or mais aussi en lettres de larmes, de sang, de souffrance et de sacrifice dans le grand livre de l’Histoire nationale contemporaine.
La célébration d’une fête comme la Fête de la Victoire est pour nous tous le moment d’une halte nationale pour remplir notre devoir de mémoire en premier lieu ; pour établir le bilan d’un parcours en second lieu ; et pour maintenir le lien entre notre passé et notre présent pour mieux bâtir notre avenir, en troisième lieu.
Notre devoir de mémoire est un devoir national collectif envers nos glorieux Chouhadas et nos Moudjahidines.
Nos Chouhadas, Gloire et Eternité à eux, ont été les géants de la grande génération de Novembre dont, génération après génération et pour toujours, les algériennes et les algériens garderont dans leurs mémoires, intacts et indélébiles, l’héroïsme, le sacrifice et le sens ultime qu’ils ont donné à l’amour de la Patrie.
Nos glorieux Chouhadas et nos vaillants Moudjahidines ont rendu possible, ce qui paraissait impossible ; ils ont transformé l’utopie du colonialisme défait en rêve réalisable et réalisé ; ils ont fait du mirage d’une Algérie française pour l’éternité la réalité d’une Algérie algérienne envers et contre tout, l’Algérie amazigh, l’Algérie musulmane et l’Algérie arabe devant Allah et devant les hommes.
Nous célébrons la Fête de la Victoire à Jijel et partout sur notre terre, chaque algérienne et chaque algérien connait le lourd tribut dont cette région s’est acquittée sans hésiter et sans compter pour le triomphe de la cause de la libération nationale.
Qui peut oublier que Jijel, et Ouled Askeur précisément, a été le quartier général de la Wilaya II historique où se sont succédés de grands hommes, de grands chefs et de grands guides ? Ces grands hommes comptent parmi les enfants les plus distingués que notre terre ait enfanté. L’évocation de leurs noms, à elle seule, emplit aujourd’hui et emplira pour les siècles à venir le cœur des algériennes et des algériens d’orgueil et de fierté. Ces noms sont ceux de Didouche Mourad, de Zighout Youcef, de Abdellah Bentobal, de Ali Kafi et de Salah Boudnider.
Qui peut oublier les grandes batailles de Oued Rha, de Ghedir El Kebch, de Dar Saddam et de Settara où des femmes et des hommes ont rivalisé pour donner plus, pour sacrifier plus et pour mériter plus de la Patrie qu’ils ont aimée dans la vie et gardée au plus profond de leur cœur dans la mort ?
Qui peut oublier qu’à Jijel l’âge de 20 ans était l’âge du Martyr comme l’a été celui de Khelifa Oulmane, de Youcef Bouchakour et Mouloud Zikara ?
Qui peut oublier que Jijel a donné à la Révolution de brillants et de grands chefs militaires reconnus par leurs frères d’armes et salué par l’ennemi. Il s’agit de Seddik Bouridah dit « Bachir Lakehal» et de Amar Gherfi dit « Moustache » ?
Qui peut oublier que le plus grand cimetière de Chouhada est à El Milia pour témoigner que cette région, déclarée alors zone interdite, a été à l’avant-garde du sacrifice comme elle a été à l’avant-garde de la résistance avec le Commandant Hocine Rouibah, Abdenour Khellaf, Mokhtar Dekhli, Rachid Bounar, Youcef Farah, Belkacem Bouchafa, Mahieddine Boujemaa, Ahmed Boucherit et Abdelkader Boucherit et tous les autres martyrs qui sont tombés pour que l’Algérie se relève et qui sont morts pour que l’Algérie revienne à la vie ?
Qui peut oublier qu’à Jijel l’amour de la Patrie et le sacrifice pour elle n’a pas été une affaire d’hommes, une exclusivité d’hommes et un monopole d’homme ? Ici à Jijel, des algériennes ont partagé avec leurs frères algériens cet amour pour la Patrie et ce sacrifice pour elle. Leur bannière a été portée haute et fière par Djamila Bouhired, Khadra Belami, Aicha Guenifi et Djamila Ben M’hidi et tant d’autres Chahidates et Moudjahidates qui ont tenu à être à égalité avec les Chouhadas et les Moudjahidines pour rendre à l’Algérie éternelle sa liberté, sa fierté et son honneur.
Qui peut oublier Mohamed Seddik Benyahia, l’homme d’Etat pour qui le service de l’Etat primait sur toute autre considération ? Mohamed Seddik Benyahia l’intellectuel engagé dans toutes les causes de son peuple ; Mohamed Seddik Benyahia, l’homme ferme sur ses principes et inébranlable dans ses convictions ; Mohamed Seddik Benyahia qui a vécu pour la libération de son pays et qui est mort pour la paix dans le monde.
Comment se présenter à Jijel, et à Taher tout particulièrement, sans lui témoigner une profonde reconnaissance pour avoir donné Ferhat Abbas à l’Algérie. Ferhat Abbas a incarné la droiture morale. Il a personnifié la rectitude politique. Son parcours a été une leçon de don de soi.
Comme nous tous, Ferhat Abbas savait qu’il n’avait qu’une seule vie et il a choisi de la dédier toute entière à l’Algérie.
Ferhat Abbas avait d’autres choix mais il n’a pas hésité à faire le plus dur, celui de partager avec son peuple ses épreuves et ses souffrances mais aussi ses aspirations et ses espoirs.
Le destin n’a pas été toujours clément avec Ferhat Abbas, mais aucune adversité ne l’a fait dévier du chemin ardu qu’il s’était tracé.
Ferhat Abbas a payé de sa liberté le combat pour la liberté des autres ; il a payé de ses droits son combat pour les droits des autres ; il a subi l’injustice pour que justice soit rendue aux autres.
Ferhat Abbas a rêvé, d’une Algérie dont nous rêvons toujours. Il a rêvé de démocratie ; il a rêvé de l’Etat de droit ; il a rêvé des libertés et des droits ; il a rêvé de citoyenneté égale pour toutes les algériennes et pour tous les algériens.
Ce rêve ne s’est pas éteint avec lui. Ce rêve est toujours vivant. Ce rêve est encore celui de l’Algérie d’aujourd’hui.
Mesdames et Messieurs,
Il y a cinquante cinq ans, l’Algérie recouvrait sa souveraineté et son indépendance ; les algériennes et les algériens arrachaient leurs droits et leurs libertés ; le peuple algérien redevenait maître sur la terre de ses ancêtres.
Mais après cinquante cinq ans, dans certains milieux français, la mentalité coloniale est toujours là ; l’esprit colonial est toujours là ; les obsessions coloniales sont toujours là. Le système n’admet pas sa défaite ; il n’accepte pas son démantèlement ; il ne veut pas reconnaitre que l’Histoire lui a donné tort et qu’elle l’a condamné de manière irrécusable.
Didouche Mourad n’a rien demandé en contrepartie de son martyr. Il n’a formé qu’un seul vœu « Si nous venions à disparaitre, défendez nos mémoires » a-t-il humblement souhaité.
Le désir de Didouche Mourad est un ordre. Le souhait de Didouche Mourad, est pour nous une dette d’honneur dont on s’acquitte honorablement. Le vœu de Didouche Mourad est un serment que nous lui faisons.
Repose en paix, Didouche Mourad, nous défendrons ta mémoire comme nous défendrons celle de tous les héros de cette grande Nation.
Le colonialisme n’a pas été un bien, il a été le mal absolu ; le colonialisme n’a pas été lumière mais obscurantisme ; le colonialisme n’a pas été un progrès mais une régression ; le colonialisme n’a pas été une mission de civilisation mais une œuvre de barbarie.
En Algérie, le colonialisme a pris toutes les formes d’un crime d’agression, d’un crime de génocide et d’un crime contre l’humanité.
Nous faillirions au serment fait à Didouche Mourad et aux Chouhadas de la Nation si nous laissions dire ou écrire que nos héros se sont opposés au progrès que de généreux bienfaiteurs seraient venus leurs apporter alors qu’ils ont combattu, une occupation, une oppression et un asservissement.
Nous faillirions au serment fait à Didouche Mourad et aux Chouhadas de la Nation si nous laissions dire ou écrire qu’ils n’ont pas combattu une ignoble prétention à la supériorité raciale ravalant le peuple algérien tout entier au rang d’une sous- humanité à travers le code de l’indigénat abject et odieux.
Nous faillirions au serment fait à Didouche Mourad et aux Chouhadas de la Nation si nous laissions dire ou écrire que la colonisation a été un enrichissement pour notre pays et non pas une spoliation et une prédation, une spoliation de nos terres et une prédation de nos ressources et de nos richesses.
Nous faillirions au serment fait à Didouche Mourad et aux Chouhadas de la Nation si nous laissions dire ou écrire que la colonisation a été un âge de lumières alors qu’il n’a été pour notre peuple qu’obscurité, appauvrissement et régression.
Il n’y a rien, absolument rien à glorifier dans le système colonial. Il n’y a que des torts à redresser ; il n’y a que des méfaits pour lesquels il faut savoir exprimer des regrets. Il n’y a que des blessures profondes et des souffrances indicibles injustement infligées à notre peuple et pour lesquels il faut savoir présenter des excuses.
De grandes Nations coloniales ont compris cette exigence et ont entrepris leur examen de conscience.
En 1947, déjà, la Hollande présentait ses excuses à l’Indonisie.
En 2004, l’Allemagne a présenté ses excuses à la Namibie.
En 2008, l’Italie a présenté ses excuses à la Lybie.
En 2008, aussi, l’Australie a présenté ses excuses aux populations natives de ce territoire.
En 2013, la Grande Bretagne a présenté ses excuses au Kenya.
Pourquoi donc l’ordre colonial français ferait-il exception dans cette tendance mondiale ?
Pourquoi l’ordre colonial français s’exonérait-il de ses méfaits et de ses crimes ? Et pourquoi l’ordre colonial français resterait-il le seul à continuer à s’enorgueillir d’une tentative de destruction totale d’un peuple et d’une Nation ?
Le devoir de mémoire envers nos glorieux Chouhadas et nos vaillants Moudjahidines ne nous quittera pas. Nous ne l’oublierons pas. Nous n’y renoncerons pas. Nous nous battrons, à notre tour, pour obtenir la reconnaissance de la noblesse de la cause pour laquelle ils se sont sacrifiés.
Nous nous battrons, à notre tour, pour empêcher l’ordre colonial français d’avoir une revanche posthume sur nos Chouhadas après sa défaite. Nous nous battrons, à notre tour, pour que soient, enfin, admis tous les torts causés à notre Nation et tous les crimes coloniaux dont notre peuple a été victime.
Mesdames et Messieurs ;
La célébration, demain, de la Fête de la Victoire est un moment propice à une halte nationale utile et bénéfique. Cette halte nous est utile parce qu’elle nous permet de diriger tous ensemble nos regards vers notre passé récent pour y puiser l’inspiration et l’exemple.
Cette halte nous est bénéfique, aussi, parce qu’elle nous permet de mesurer le chemin parcouru et celui restant à parcourir. Cette halte est indispensable enfin parce qu’elle nous permet de tirer des leçons pour l’avenir, d’identifier les erreurs pour les corriger et de localiser les échecs pour ne pas les répéter.
Cette halte nationale ne devrait jamais être une halte ordinaire et routinière. Elle doit nous servir à poser ensemble les questions qui comptent et qui importent.
Sommes-nous toujours en train de bâtir l’Algérie dont nos Chouhadas et nos Moudjahidines ont rêvé et dont nous rêvons après eux ? L’Etat national dont nous avons repris possession au prix fort est-il toujours en train de se consolider et de se renforcer ou, au contraire, est-il en train de s’affaiblir et de devenir plus vulnérable ? L’Algérie, occupe-t-elle avec dignité et fierté, la place qu’elle mérite parmi les autres Nations du monde ou, au contraire, n’est-elle plus qu’un sujet de dérision pour certains et d’apitoiement pour d’autres ?
La Nation algérienne qui est sortie de l’épreuve coloniale plus soudée et plus unie est-elle toujours forte de son harmonie et de sa cohésion ou, au contraire, n’est-elle pas une Nation que divise contre elle-même l’absence d’un projet national ambitieux, inclusif et rassembleur ? La société algérienne qui a émergé de la même épreuve coloniale est-elle cette société vigoureuse, laborieuse et persévérante ou, au contraire, n’est-elle pas devenue une société déboussolée, dévitalisée, sans cap et sans repères ? Notre peuple qui a infligé au système colonial la plus éclatante des défaites est-il toujours maître de son destin ou, au contraire, a-t-il été dépossédé de l’expression de sa volonté et de la formulation de ses choix ?
Toutes ces questions peuvent être ramenées à une seule : Algérie, qu’est-il advenu de ta victoire ?
Algérie, qu’est-il advenu de ta victoire ? La République Démocratique et Sociale dans le cadre des principes islamiques est-t-elle en train de se construire ? Hélas non. Le rêve pour lequel sont tombés les meilleurs des enfants de ce pays et cette ambition que la génération de Novembre a placé plus haut que tout tardent à se réaliser. L’Algérie n’est toujours pas un Etat démocratique, un Etat de droit et une société des droits et des libertés.
Algérie, qu’est-il advenu de ta victoire ? La citoyenneté pleine, entière et égale pour tous a-t-elle été restituée à toutes les algériennes et à tous les algériens ? Hélas non. Dans l’Algérie indépendante et au XXI ème siècle, il y a toujours une citoyenneté relative et une citoyenneté absolue, une infra- citoyenneté et une supra- citoyenneté et une citoyenneté limitée aux côtés d’une citoyenneté sans limites.
Algérie, qu’est-il advenu de ta victoire ? Les algériennes et les algériens ont-ils recouvré la plénitude et l’intégralité de leurs droits et de leurs libertés ? Hélas non. La jouissance des libertés est brimée, réprimée et vidée, chaque jour un peu plus, de son sens et de sa substance. L’exercice des droits légitimes est contenu et placé sous haute surveillance.
Algérie, qu’est-il advenu de ta victoire ? L’Etat national est-il un Etat solide, puissant et respecté parmi les autres Etats du monde ? Hélas non. L’Etat national est, aujourd’hui affaibli, vulnérable et menacé par un système politique qui s’est mis lui-même et a mis avec lui l’Etat national dans une situation de crise profonde et sans précédent.
Algérie, qu’est-il advenu de ta victoire ? Une relation bâtie sur la légitimité, la représentativité, la crédibilité et la confiance a-t-elle été établie entre les gouvernants et les gouvernés ? Hélas non. Les algériennes et les algériens ne choisissent pas leurs gouvernants, ils s’imposent d’eux-mêmes et par eux-mêmes. Les algériennes et les algériens ne contrôlent pas leurs gouvernants qui estiment n’avoir de comptes à rendre à personne. Les algériennes et les algériens ne peuvent pas juger leur gouvernance car celle-ci s’est placée au dessus de la Constitution et des lois de la République.
Algérie, qu’est-il advenu de ta victoire ? Une économie nationale dynamique, productive et prospère a-t-elle été édifiée ? Hélas non, il y a en Algérie une économie rentière c’est-à-dire une économie paresseuse, une économie qui a mis le pays dans une dépendance presque totale vis-à-vis de l’étranger pour la satisfaction de ses besoins ; une économie conçue plus pour créer des clientèles et les entretenir que pour créer de la richesse et entrer avec confiance dans la compétition avec les autres économies du monde.
Algérie, qu’est-il advenu de ta victoire ? La société algérienne est-elle une société équilibrée, harmonieuse et épanouie ? Hélas non. La société algérienne est une société émiettée et divisée. La société algérienne est une société qui a perdu la nécessaire confiance en elle-même ; la société algérienne est une société qui a perdu ses valeurs référentielles et ses repères moraux. Les maux dont est atteinte notre société sont connus. Chacun les voit, chacun en souffre et chacun les déplore et s’en indigne. Ces maux ont des noms : la prévalence des intérêts particuliers sur l’intérêt général, les égoïsmes et le repli sur soi, les sorts individuels qui priment sur le sort de la collectivité nationale, le régionalisme, le clanisme, le népotisme, la marginalisation, l’exclusion, la course à l’argent facile, la dévalorisation de l’effort et la corruption.
Mesdames et Messieurs,
Vous conviendrez avec moi, que le bilan n’est pas reluisant et qu’il n’est pas de ceux qui font chaud au cœur. Le temps ne nous a pas manqué ; les moyens ne nous ont pas manqué ; les occasions en or ne nous ont pas manqué non plus.
Ce qui nous manque, aujourd’hui c’est un projet national et une gouvernance politique capable de le porter.
Le pays est dans une impasse politique totale avec pour enjeu la pérennité de l’Etat national. Sa situation économique se détériore jour après jour sans vision, sans stratégie et sans le moindre plan de riposte à une crise économique qui s’est installée dans la durée. Les tensions sociales d’une acuité et d’une ampleur sans précédent menacent le pays de toutes parts et n’augurent manifestement pas de lendemains apaisants et rassurants.
Pareilles situations graves, périlleuses et dramatiques imposent à ceux qui y font face un premier devoir qui prend le pas sur tous les autres devoirs : le devoir de lucidité, le devoir de sagesse et le devoir de courage.
La lucidité de reconnaitre la gravité de la situation actuelle du fait de la concomitance d’une crise politique, d’une crise économique et d’une crise sociale et de constater que l’inertie et l’immobilisme ne peuvent absolument pas être une option salutaire pour notre pays.
La sagesse d’admettre que la situation actuelle n’est plus tenable et qu’avec chaque jour qui passe elle génère dans son sillage une dégradation accrue des crises politique, économique et sociale.
Le courage, enfin, de regarder la réalité en face est de constater que l’heure est à un nouveau projet national inclusif, mobilisateur et rassembleur.
Ce nouveau projet national ne peut être qu’un projet de changement. Et le changement véritable, le changement attendu et le changement espéré est dans la modernisation politique, dans la rénovation économique et dans la réforme sociale
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